Playlist Rap des Années 80 :

30 morceaux majeurs pour votre ambiance festive


Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist Rap des années 80

Le rap des années 80, c’est l’esprit des block parties du Bronx. Ces fêtes de quartiers dans lesquels la jeunesse afro-américaine désœuvrée se réunissait avec ferveur, comme pour fuir un quotidien aussi difficile que discriminant. Si la Soul Music ou le Funk y faisaient légion, les DJs chercheront peu à peu à en isoler le breaks percussifs afin de permettre aux MCs d’improviser des paroles au micro.
L’exercice est salvateur pour la foule, galvanisée par la naissance d’un art nouveau, festif, qui lui appartient, et qui vient contrecarrer une disco « européanisée » alors en vogue au début des années 80.
La musique Hip Hop se développera d’abord  à New York avant de s’étendre à d’autres états américains, puis à d’autres pays du monde. Bien qu’elle soit toujours restée ouverte au public blanc, son caractère militant et afrocentré n’était jamais dissimulé. Peu à peu, le rap s’est structuré,  diversifié, complexifié, et parfois radicalisé. Aussi, les DJs qui ont joué un rôle majeur dans son éclosion, ont perfectionné des techniques de turntablism jusqu’ici inexplorées et qui aujourd’hui encore sont la base d’une culture devenue majeure.

Bonne (re)découverte!

Dernière mise à jour: 08/02/23

Playlist Rap des Années 80



0 ► B

45 KING The 900 Number

01

DJ issu du Bronx, The 45 King créait des beats à partir de vieux disques 45 tours. Son unique véritable coup de maître sera ce  » 900 Number » sorti en en 1987, et bouclant un solo de sax baryton. Une performance ouvrant l’ère du breakbeat, qu’il reproduira longtemps en live, et qui eu un impact majeur dans le rap des années 80. En 1996, l’artiste de go-go DJ Kool popularisera davantage ce beat hip hop instrumental avec le « Let Me Clear My Throat » qui a cartonné dans toutes les discothèques du monde.

2 MUCH Wild Thang

02

Peu de playlists de rap ancien se sont penchées sur ce petit classique, pourtant très représentatif du style hiphop 80s. D’autant plus qu’il est porté par un duo féminin, fait assez rare pour l’époque, notamment formé par la rappeuse LeShaun et la DJ Lisa Tanon. A partir du sample de steels drums synthétiques, les jeunes demoiselles de Brownsville pervertissaient le modèle de base, en soumettant les hommes à leur instinct de prédation sexuel. LL Cool J reprendra le thème avec LeShaun, au milieu des années 90, dans un « Doin It » qui eu finalement bien plus d’écho.

AFRIKA BAMBAATAA & SOULSONIC FORCE Planet Rock

03

Désabusés par un Hip Hop exaltant mais trop orienté disco, le DJ Afrika Bambaataa et son producteur Arhur Baker se lancent au début des années 80 dans une expérimentation plus électronique de leur style de prédilection. Partageant un goût commun pour le groupe Krafwerk et ses lignes glaciales de synthétiseur, ils enregistreront en studio le futuriste « Planet Rock » pour le compte du label Tommy Boy. Le groupe Soul Sonic Force parachèvera le projet au micro à travers des messages simples et positifs, mettant qui plus est l’honneur la technique « mc popping ». L’impact sur l’école du breakdance, alors naissante, sera considérable lorsque sort le vinyle en 1982. Et si « Planet Rock » devient rapidement populaire avec ses basses lourdes et son ambiance funk suintante, tous les experts s’accordent alors à dire que ce morceau marquera l’année zéro d’une ère électro qui verra bientôt éclore la  Miami Bass, la techno de Detroit, mais aussi le hip hop révolutionnaire de Los Angeles.

BIZ MARKIE Just A Friend

04

Lorsque l’on pense à « Just a Friend » et à son incroyable succès en 1989, on ne peut s’empêcher de faire le lien avec les Beastie Boys. Un groupe de punk Hardcore ayant brutalement bifurqué vers le rap des ghettos noirs après l’avènement de Grandmaster Flash, et qui fera office de pionner du genre aux yeux de la presse partisane. Ce dernier groupe battra par la même occasion tous les records de ventes de la décennie avec  des titres parodiques, souvent pris au premier degré , comme « Fight For Your Right To Party » (1984) ou « Girls » (1989). Il n’est pas farfelu de penser que Biz Markie ait tenté de surfer à son tour sur la vague rap décalé, en décrivant une frustration romantique pour le moins cocasse, et qui lui a valu d’être considéré tout au long de sa carrière comme le « clown du hip-hop ».

BOOGIE DOWN PRODUCTIONS South Bronx

05

Voici l’hymne de South Bronx, faisant écho au célèbre « The Bridge » de MC Shan, et qui inaugurait les premières grosses rivalités de gangs. Une gue-guerre opposant, en outre, KRS One et Marley Marl, par l’entremise de leurs groupes Boogie Down Productions (de South Bronx) et Juice Crew (de Queensbridge), chacun revendiquant que le Hip hop était né dans leur quartier. Une émulation malsaine au final, mais qui aura une influence majeure sur un nouveau sous-genre à venir: le new jack swing .

Playlist Rap des Années 80

Playlist Rap des Années 80

BOOGIE DOWN PRODUCTIONS – South Bronx


C ► F

DIGITAL UNDERGROUND The Humpty Dance

06

Le rap des années 80 est un état d’esprit globalement festif, qui n’a pas échappé à l’intérêt des maisons de disques. Et si la seule déclinaison d’un succès populaire suffisait alors pour générer une fortune substantielle, les MC se sont perdus en un rien de temps à travers un style vestimentaire uniforme, voire proche de la caricature. Un défaut de personnalité qui n’a pas échappé au regard moqueur de Shock G. Le producteur du premier album de 2 Pac va alors créer « Humpty Hump », son alter-ego sur scène, et sorte de personnage bouffon arborant fièrement vêtements flashy et lunettes Groucho . Il s’agit bien évidemment de se moquer de l’apparence ridicule des Mc Hammer et autres clones du moment, à travers une « Humpty Dance » qui invite chacun à exprimer sa singularité sur la piste de danse.

DJ JAZZY JEFF & THE FRESH PRINCE Parents Just Don’t Understand

13

Avant de jouer la gentille racaille embourgeoisés dans le Le Prince de Bel-Air, Will Smith détournait le rap dans un crossover pop qui lui valu un premier grammy Award aux côté de DJ Jazzy Jeff. Dans ce single de 1988, il pointe du doigt l’incompréhension de ses parents dans sa période adolescente. Ses parents ne percevant pas l’importance de porter de belles sapes à l’école, l’affublant d’une honte qui l’oblige à simuler une fièvre. Les mêmes étant incapables de comprendre l’importance pour leur rejeton d’emmener au McDo une petite amie en Porsche, bien n’ait ni leur approbation, ni le permis de conduire. Du rap comique, en somme, mais bien amené, avec un DJ Jazzy Jeff en maître de breaks innovants et de scratchs.

DOUG E FRESH feat. MC RICKY D La Di Da Di

07

Difficile de recenser le nombre de fois que ce classique du hip Hop a été samplé, cité, ou interpolé, tant il est devenu une sorte de gimmick de la fête. Avec son instrumental beatbox, Doug E. Fresh, alias « Human Beat Box », a par ailleurs largement démocratisé le rap, demeurant comme accessible même sans véritable boite à rythme.

DR JECKYLL & MR HYDE Genius Rap

08

Les rappeurs en costard marquaient les esprits, en 1987, en étant les premiers à poser leur voix sur l’incroyable « Genius of Love » de Tom Tom Club.

ERIC B & RAKIM Paid In Full

09

Définitivement, le rap des années 80 représente celui d’un age d’or au cours duquel bien des bases seront posées pour les générations à venir. Le haut niveau de lyrisme, qui définit aujourd’hui la qualité d’un rappeur,  se cristallise pour la première fois  dans ce seul « Paid in Full ». Avant 1987, les MC avaient pour habitude d’improviser de manière brutes, et souvent irrévérencieuse au micro. Des prestations exaltantes en live, certes, mais qui trouvaient vite leurs limites sur disque. Rakim y insuffle une approche jazz, plus méthodique et plus technique. Sa voix profonde et son flow presque stoïque, sont au service de rimes complexes, truffées de figures de styles . A partir de ce « Paid in Full », le rap va solliciter l’attention comme l’intelligence de l’auditeur. Eric B, quant à lui, déclasse  tous les beats bruts qui suffisaient jusqu’alors à la renommé des DJs. Ses samples sont travaillés, dépouillés, et s’en vont puiser dans un héritage soul tombé dans l’oubli. Avec « Paid In Full » , le rap va atteindre une maturité nouvelle, et étendra vers l’infini la somme des possibilités d’un art qui ne vit finalement que ses balbutiements.

EAZY E Boyz’n’ the Hood

10

NWA est un groupe à peine existant lorsque Eazy E enregistre, presque par défaut, « Boyz’n’ the Hood ». Les trafiquants de drogue et autres jeunes désœuvrés de Los Angeles adoptent très vite ce style hardcore novateur, qui va préfigurer l’ère du gangsta rap en 1987. Bien évidemment, aucune radio ne diffusera cet hymne nerveux et incriminant sans pitié l’état américain. C’est un jeune cinéaste afro-américain, feu John Singleton, qui donnera grâce à sa fiction du même nom, la lumière nécessaire à une œuvre musicale devenue iconique et qui a contribué au lancement de la « modeste » carrière de Ice Cube, Arabian Prince, ainsi que d’un certain Dr. Dre …


ERIC B & RAKIM – Paid In Full

FUNKY FOUR + 1 – That’s The Joint

GRANDMASTER FLASH & THE FURIOUS FIVE – The Message


G ► K

FUNKY FOUR + 1 That’s The Joint

11

Chanson signature de Funky 4 + 1,  » That’s The Joint  » représente parfaitement le rap des années 80, misant sur une basse funk dantesque afin de faire bouger le block party. Un track parfait, donc, pour illustrer vos plus beaux pas de street dance.

GRANDMASTER FLASH & THE FURIOUS FIVE The Message

12

Après avoir ambiancé les ghettos du Bronx entre les au cours des années 1970, Le DJ Grandmaster Flash abordait la décennie 1980 avec un premier message à délivrer à son auditoire. Il y évoque le stress de la pauvreté. Ce stress qui attire inexorablement la jeunesse désœuvrée vers la voie du crime puis vers la prison. Le rythme musical est inhabituellement lent. Disco, electro et dub sont exploités dans un patchwork instrumental, qui édifie le premier hymne rap de l’histoire. Du hip-hop à l’ancienne, qui vieillit bien, et qu’il fait toujours l’unanimité auprès des amateurs du genre.

L ► N

KURTIS BLOW The Breaks

14


LL COOL J I Need Love

15


MARLEY MARL The Symphony

16


MC MIKER G & DEEJAY SVEN Holiday Rap

17

Aussi étrange que cela puisse paraître, cette reprise rap du tube de Madonna à largement contribué à la vulgarisation en Europe de notre genre du jour et issu des ghettos afro-américains. Deux DJs néerlandais sont à l’origine de cet immense tube célébration de l’année 1986. Rien vraiment hip-hop, certes, sinon un opportunisme artistique à aborder au quinzième degré, et sur lequel pas de smurfs, vogue, butterfly, et autres bart simpson en mode amateur, sauront toujours faire effet dans un recoin du salon ou de la salle des fêtes municipale.

N.W.A. Fuck Tha Police

18


NEWCLEUS Jam On It

19


PUBLIC ENNEMY Don’t Believe The Hype

20

Public Ennemy, c’est le rap engagé de la West -Coast. Celui qui revendique et qui dénonce d’une manière tout à fait révolutionnaire pour l’époque. Ici, les prises de position concernant les médias racistes sont radicales. Sans parler de la cause noire et celle de la communauté afro-américaine en particulier, défendues avec agressivité. “Fight The Power” est un hymne de la rue qui exhorte les Noirs à lutter contre la suprématie blanche. Un appel à la révolution, en somme.

ROB BASE & DJ E-Z ROCK It Takes Two

21


ROXANNE SHANTE Have A Nice Day

22


RUN DMC Run’s House

23



Playlist Rap des Années 80

Playlist Rap des Années 80

Playlist Rap des Années 80


O ► R

SALT’ N’ PEPAPush It

24

Premier groupe de rap féminin à obtenir un disque d’or, Salt’n’Pepa reste avant tout un produit radiophonique. « Push It » demeure cependant un titre de bonne facture et contribuera, en 1987, à la médiatisation toujours plus grande d’un art toujours perçu comme mineur par les décideurs.

SLICK RICK Children’s Story

25


SULEE B & LES LITTLE MC Le Rap Est Ma Vie

26

Groupe de rap francais des années 80.


N.W.A. – Fuck Tha Police

RUN DMC – Run’s House

playlist hip hop années 80


S ► Z

THE FEARLESS FOUR Rockin’ It

27


THE SUGAR HILL GANG Rapper’s Delight

28

L’importance de « Rapper’s Delight » ne revête en ce sens qu’il ne fut juste que le premier morceau hip hop à obtenir une très large audience. Cependant, le groupe n’avait aucune crédibilité dans la rue, étant fabriqué de toute pièce par la productrice Sylvia Robinson. En 1979 le disco s’essoufflait et cette dernière eut l’idée de combiner ce style, désormais massivement adopté par la communauté blanche américaine, au rap naissant des ghettos du Bronx. D’ailleurs, « Rapper’s Delight » est l’un des rares titres présupposés rap à être disponible en version club 12 inch à cette époque…I said the hip hop da hibby to the hibby

THE TREACHEROUS THREE Body Rock

29


T-SKI VALLEY Catch The Beat

30


Playlist Rap des Années 80

A voir également:

 

50 hymnes Hip-Hop Américain des Années 90
Années 90: L’âge d’or du Rap Francais en 50 titres
Le meilleur du rap des années 2000 (2000-2020)
Les tracks Dancehall incontournables
Notre playlist Funk!



Playlist Rap des Années 80 – Old School