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Playlist Rap américain :

50 valeurs sûres (2000–2025) pour ambiancer votre soirée.

Q-DJ est heureux vous présenter sa playlist Rap américain.

Un art de rue né dans les années 80, et qui révolutionnera toute une industrie musicale dès les années 90.
Désormais reconnu par ses détracteurs de la première heure, le rap américain n’aura eu de cesse de gagner en maturité. Et s’il flirte dorénavant avec la pop culture, ce dernier voit aussi naître de nouvelles générations très créatives. Lesquelles sont capables d’alimenter une scène alternative foisonnante, mais aussi de développer de nombreux sous-genres.
Ce sont ses petites subtilités du hip-hop que nous tenterons d’appréhender ici. Notez bien qu’il ne s’agit ni d’un top 50, ni d’une énumération exhaustive ou hasardeuse. Notre seul soucis étant de vous apporter une base solide, populaire, et fédératrice. Du bon rap pour danser, en somme.
Il ne nous reste plus qu’a vous souhaitez une bonne (re)visite des classiques à connaître. Aussi, nous espérons pouvoir vous assister de manière précieuse dans l’organisation de votre évènement!

Playlist Rap américain

Dernière mise à jour: 21/10/25


Rap américain : les classiques 2000s

50 CENT — In Da Club

01
En 2003, le charismatique leader de G-Unit marchait sur l’eau grâce à ce beat magistral signé Dr Dré. Le flow n’est pas époustouflant et les lyrics n’apportent rien de nouveau au paysage rap américain. Mais 50 Cent est un opportuniste qui n’a pas oublié d’être lucide. En célébrant la vie, il nourrit en nous l’idée que chaque jour sont comptés. Un classique irrésistible du dancefloor. Au même titre d’ailleurs que sa collaboration, en 2008, avec un autre artiste de la G-Unit nommé The Game et avec qui il est désormais en froid. Le morceau en question se nomme « My Life ».

BLACK ROB — Whoa

02
Black Rob n’était pas une star du Hip Hop US. Sinon un bad boy crédible, Harlem street à 100%, et dont personne n’envierait les mésaventures. « Whoa ! » fut son seul miracle sur album. Un banger publié en 2000, qu’aucune sélection de black rap sérieuse ne saurait occulter. Le MC new-yorkais à la voix rauque connaîtra une consécration presque inespérée avant de sombrer dans les abysses de l’alcool, de la drogue, des dettes, et de l’univers carcéral. Il décédera à 52 ans.

EMINEM — Without Me

03
Eminem, c’est l’épopée D12 du début des années 2000, notamment aux côtés de Bizarre. Ce sont aussi les albums iconiques « The Real Slim Shady » et « The Marshall Mathers LP ». Après avoir largement contribué au navet qu’est le film « Da Hip Hop Witch » en 2000, Eminem dévoilait en 2002 « The Eminem Show ». Probablement l’un des CD rap les plus vendus de tous les temps. Une œuvre qui confortera mécaniquement son statut de meilleur rappeur americain, voire au monde, dévoilant notamment le surprenant single « Without Me ». Sur ce titre, Eminem se moque ouvertement et courageusement de certaines personnalités qui font la société US. Une satire qui épingle, en réalité, l’hypocrisie d’une Amérique conservatrice. Du rap comme on aime: fun en apparence, parfait pour s’ambiancer, mais dont le message revête d’une profondeur rare.

KANYE WEST Feat JAMIE FOXX — Gold Digger

04
Kanye West est un génie pleinement satisfait de l’image excentrique et parfois stupide que lui confèrent les médias. Ses déclarations ainsi que ses frasques dénotent avec des actes qui font pourtant montre d’une intelligence grande ainsi que d’un talent indéniable. Pour preuve, sa musique est un challenge que peu d’artistes ont su remporter. Celui de délivrer des productions destinées à un large public, mais qui s’imposent dans le temps. Une œuvre maîtrisée à la perfection, comme ce rap Bass « I Am A God » venu d’un autre monde. « Gold Digger », qui n’est autre qu’une reprise hip-hop du mythique « I’ve got a woman » de Ray Charles aurait pu s’apparenter à un copie insipide remise au gout du jour. Il s’agit finalement d’un classique que le meilleur élève du Roc A Fella à su rendre parfaitement dansant et entraînant.

KRISS KROSS — Jump

05

M.O.P. — Ante Up (Robbin’ Hoodz Theory Remix)

06
Probablement parmi le single le plus emblématique du duo de Brooklin! Nous sommes en 2000 et « Ante Up » dynamite les dancefloors avec une rare insolence. Certes, les lyrics ne volent pas bien haut mais l’energie est aggresive et galvanise la foule. Un vrai classique du rap East Coast qui a sillonné les oreilles du monde entier, du Hip Hop Kemp à Kuala Lumpur. Si Billy Danze et Lil’ Fame sont aujourd’hui moins actifs, le second peut s’ennorguillir de produire de veritables pépites du Hip Hop telle que Teflon.

MISSY ELLIOTT — Work It

07
Nous avons privilégié « Work It » à l’incroyable « Get Ur Freak On »  (2001) pour son côté intemporel. Missy Elliott, d’abord connue comme une chanteuse R’n’B multi-récompensée, s’est imposée dans le rap mainstream en allant toujours à contre-courant de ce que proposait le marché féminin porté par des Lil Kim et autres Ciara. Mieux encore, elle aime se tourner en dérision et faire preuve d’un certain « je-m’en-foutisme » alors qu’elle incarne à elle seul le lien entre deux voire trois générations de la culture hip hop afro-américaine. « Work it » est un ode rythmique au désir sexuel, servi par l’un des meilleurs clips hip hop réalisés à ce jour. Timbaland y apporte sa patte géniale à la production. Des basses lourdes, des kicks efficaces enveloppant des barrissements d’éléphants qui font office d’auto-censure. L’année suivante, Missy Elliot illustrait la BO d’un film sur la danse rap / Hip Hop nommé « Honey ».

OUTKAST — Ms. Jackson

08
De toute évidence, le rap américain de l’an 2000 est exaltant et présage un siècle très créatif du côté d’Atlanta. Il est porté par des groupes comme Outkast, Migos ou BoB. Ces derniers qui osent une approche originale, ouverte à la fusion des genres, ainsi qu’à des expérimentations flirtant même avec la dimension psychédélique. André 3000 et de Big Boi atteindront une performance rare avec « Ms. Jackson », chanson hip hop et d’amour, conçue à l’ancienne, mais parfaitement en phase avec son époque. Elle évoque notamment la rupture entre André 3000 et Erykah Badu, interpellant la mère de cette dernière. Plus dansant peut être, le titre « Hey Ya » sorti en 2003 …

SNOOP DOGG Feat PHARRELL — Drop It Like It’s Hot

09
Snoop s’est d’abord forgé une solide réputation avec le style G Funk.  Sa voix nonchalante sévissait en solo, mais aussi avec son groupe 212 dans les années 90. Devenu un pilier de la culture hip hop en une décennie, le californien déroulera ensuite. On le voit tantôt aborder des pas de C- Walk, puis arborer une posture « pimpisée »  tout en assumant fièrement sa toxicomanie notoire. Pour autant, ses productions restent toujours soignées et parfaitement calibrées pour inonder les dancefloors . Le tubesque « Drop It Like It’s Hot » l’atteste en 2004. Le beat est une petite merveille néoclassique, dont le savoir-faire neptunien fut déjà éprouvé auprès de Kelis ou du projet Clipse des frères Malice et Pusha T. Snoop performe avec l’assurance et le calme d’un vétéran du rap game. Ainsi, il expose au grand public le talent d’un pro de la top line bien connu dans l’ombre du showbusiness… Pharell Williams!

TERROR SQUAD — Lean Back

10
Fat Joe est aux commandes d’un groupe prometteur, mais qui ne survivra que difficilement après le décès de l’un de ses membres en 2000: Big Pun. Après quatre années de végétation, Terror Squad produira enfin son hit avant de sombrer de nouveau dans le néant. Ce dernier s’intitule « Lean Back »! Mais quel track!

TIMBALAND Feat JUSTIN TIMBERLAKE & NELLY FURTADO — Give It To Me

11

TOO $HORT Feat PARLIAMENT-FUNKADELIC — Gettin’ It

12
50 cent in da club (pochette)
Rap américain black rob whoa (pochette)
Playlist rap americain KANYE WEST Feat JAMIE FOXX – Gold Digger pochette)

Et pourquoi ne pas réaliser un BLIND-TEST à partir de cette playlist ?

Trap & succès mainstream du rap americain.

CHRIS BROWN Feat LIL WAYNE & BUSTA RHYMES — Look at Me Now

13
En 2011, Chris Brown est un rappeur en déficit de crédibilité. Et s’il peine à retrouver l’aura de ses premiers exploits discographiques, deux monstres sacrés vont alors l’aider à enregister le meilleur titre de sa carrière. Sur une prod binaire, presque expérimentale, Lil Wayne et Busta Rhymes vont tout simplement dynamiter l’espace que leur concèdera un Breezy assez époustouflant. Un « Look at me now » redoutablement efficace, qui transpire le rap bien sale du sud californien. Un banger de plus pour vous faire bouger.

DESIIGNER — Panda

14
Courte carrière pour ce jeune rappeur découvert, puis vite délaissé par Kanye West. Ce son trap, aux adlib inoubliables, sera son unique et ultime succès mondial.

DRAKE — Started From the Bottom

15

FLO RIDA Feat T-PAIN — Low

16
Énorme carton en 2008 pour ce « Low », présent sur la B.O d’un blockbuster et qui battra tous les records de la décennie en matière de téléchargement gratuit (donc illégal), mais surtout payant. Du crunk conçu pour faire la fête, avec de l’auto-tune et du « call and answer » en pagaille.

FUTURE Feat DRAKE — Mask Off

17
Depuis « Mask Off », le prince superstar d’Atlanta nommé Future enchaîne les bangers sous codéine. Fort d’un égo surdimensionné et de punchlines criminelles, son beat trap façonne le présent comme l’avenir du rap américain. Et qui de mieux placé que Drake, véritable icône de la génération streaming et expert en hymnes Tiktok, pour lui permettre de se hisser au sommet des sommets?! Il résulte de cette énième collaboration un « Life Is Good » de très bonne facture, et qui affole les compteurs de YouTube depuis un certain 10 janvier 2020…

FUTURE Feat DRAKE — Life Is Good

18

JAY-Z & KANYE WEST — Niggas In Paris

19
Rappeur célèbre pour son génie musical comme pour son immense fortune, Jay-Z n’avait déjà plus rien à démontrer au public en 2011. A ses côtés, l’autre rappeur afro américain au sommet du game, Kanye West, annonçait à ses rares détracteurs que toute tentative de concurrence serait définitivement vaine. Car clairement, le duo va livrer le meilleur du rap américain de toute l’époque avec « Niggas In Paris ». Un morceau explosif, à jamais gravé dans tout rap top qui se respecte.

KARDINAL OFFISHALL Feat AKON — Dangerous

20
Une transition toute trouvée pour votre mix Rap Hip Hop R&B. Produit par le DJ americain Kemo, à partir d’un sample de Mickael Jackson, ce morceau figure toujours en bonne place dans notre playlistde rap américain.

LIL BABY — Freestyle

21

LIL WAYNE Feat STATIC — Lollipop

22
Méga-star bling bling, dont il prétend en être l’ultime référence, Lil’ Wayne et ses célèbres grillz ne laissent personne indifférent. Il semble évident que le potentiel de l’artiste est énorme. Mais derrière une assurance de tous les instants et un esprit aussi créatif que prolifique, une énigme demeure: sa consécration relève t-elle du génie ou de l’imposture? La question mérite d’être posée au regard de ses messages souvent loufoques voire ridicules. Aussi, on est tenté de se demander si sa sexualité ambiguë n’est au centre du flot d’éloges versés par de nombreux médias réfractaires au rap. Lesquels ont largement contribué au buzz d’un artiste sevré à l’auto-tune et au syrup. Il n’en demeure pas moins que Lil’ Wayne a totalement survolé l’année 2008, en sortant notamment ce « Lollipop » aussi apprécié sur le dancefloor que le « Whatever You Like » de T.I.

MIGOS Feat LIL UZI VERT — Bad and Boujee

23
En 2017, Lil Pump nous laissait indifférent avec son « Gucci Gang » aussi minimaliste que  puérile.  L’interprète de « Off White » n’était pas, selon nous, à la hauteur des Kendrick Lamar, DJ Khaled, et autres Logic qui dictaient alors le narratif rapologique. La grande surprise de cette année féconde  viendra finalement des trois Migos: Quavo, Offset et Takeoff. Les initiateurs du Dab, en outre. A force de travail, le groupe d’Atlanta s’est enfin hissé au sommet de la pyramide du rap américain. Leur album « Culture », fourmille de titres inventifs, solides et indispensables pour toute playlist hip hop 2010. N’en témoignent que les magistraux « What The Price » et « T-Shirt ». Petite préférence ici au « Bad and Boujee » en collaboration avec un Lil Uzi, dont l’achat de la planète WASP 127-b ne semble plus faire l’actualité.

NICKI MINAJ — Anaconda

24
Depuis ses premières mixtapes, produites par Lil Wayne, et véhiculant l’image d’une Barbie trop peu crédible pour durer sur la scène hip-hop, Nicki Minaj a su faire déchanter ses détracteurs. L’artiste new-yorkaise s’avère une véritable machine à tubes, capable de chanter, de kicker, et de faire briller ses mentors en featuring (souvenez vous de « YU Mad » de Birdman en 2011 …). Nombreuses sont les rappeuses, telles que l’italienne et prometteuse Anna, qui se revendiquent de son influence. Loin d’être réfractaire aux tendances musicales actuelles, cette playlist de rap américain ne pouvait occulter cet ode au twerk et sobrement baptisé « Anaconda ». Une œuvre assez vulgaire à notre goût, très formatée pop-rap mainstream, mais qui pèse trop sur la balance pour ne pas être mentionné ici.

POST MALONE Feat 21 SAVAGE — Rockstar

25
Soyons clairs. Post Malone est dispensable de toute playlist hip hop tant il n’en inspire ni le goût, ni l’authenticité. Pire encore, sa musique semble dictée par un cahier des charges industriel, qui l’oblige à embrasser une trap qui vend. Mais si son Adn semble résolument orienté rock, le bon DJ Hip Hop saura mettre à profit cette énergie assez singulière afin de fédérer toujours plus son public. A plus forte raison lorsque ce dernier est hétéroclite…

TRAVIS SCOTT Feat DRAKE — Sicko Mode

26
Chef de file d’une nouvelle vague hip hop, peut être plus hype que prolifique, Travis Scott créait la sensation en 2018 avec son opus ASTROWORLD. Un disque assez hétéroclite, sur lequel le rappeur de Houston distille son flow si singulier, au service d’une melancolie teintée d’amertume et d’auto tune. Si les prods se veulent aventureuses et psychédéliques, le contenu global fut une belle réussitte artistique. N’en témoigne que le titre « Sicko » avec une contribution pourtant fort dispendsable d’un certain drake, à qui l’on pourrait notamment reprocher un trap flow peu inspiré. L’artiste raflera un certain nombre de rap awards avant de sortir l’un des plus gros sons rap américain de l’année 2020 aux côtés d’un certain Kid Cudi: « The Scotts ».

TYGA — Taste

27

WIZ KHALIFA — We Dem Boyz

28
Après nous avoir enjaillé avec « Black And Yellow », Wiz Kahlifa n’a eu de cesse de délivrer des titres au sens mélodique certain. En toute décontraction, le natif du Dakota du Nord semble profiter de la vie avec des gars bruyants autour de lui. Ca fume, ca boit, ca fait la fête autour de belles femmes. Voilà ce que raconte « We Dem Boyz » en substance. A vous de voir si le message s’accorde avec votre projet de playlist hip hop.
FLO RIDA Feat T-PAIN — Low (pochette)
LIL BABY — Freestyle (pochette)
KARDINAL OFFISHALL Feat AKON — Dangerous (pochette)

Assurez le succès de votre soirée Rap US en intégrant quelques pépites de R’n’B festif
telles que celles de TLC, Lauryn Hill, ou Destiny’s Child.

Nouvelle vague virale du rap US (2018–2025)

ARIZONA ZERVAS — Roxanne

29
Place à un phénomène pop rap américain, qui va marquer un tournant décisif dans l’histoire de la musique moderne. Arizona Zervas est un artiste indie, sans réels moyens structurels car signé nul part. Pourtant, il parvient à se hisser dans le top ten rap de Spotify en 2019. Tout cela à côté de pointures telles que Post Malone, Lil Nas X ou, dans une moindre mesure, de Tyler the Creator auteur du très novateur « Igor ». Grâce aux réseaux sociaux, il est alors entendu que tout le monde a désormais sa chance de briller. Cependant Zervas n’aura jamais confirmé son statut à travers un album. Mais peu importe. La nouvelle génération ne sera pas prête d’oublier  « Roxanne » à l’instant de confectionner sa playlist hip hop de soirée.

CARDI B Feat MEGAN THEE STALLION — WAP

30
L’ancienne candidate de télé-réalité, ex strip-teaseuse et membre de gang, tutoie les sommets depuis la sortie son album studio « Invasion of Privacy » (2018). Une œuvre hip-hop matinée de trap et encensée par la critique. Aussi, l’opus fut récompensée par d’ innombrables distinctions, incluant qui plus est l’hymne estival qu’est « Bodak Yellow ». Avec son flow brut, aussi agile qu’acrobatique, Cardi B s’est donc imposée comme la rappeuse de tous les records. Elle est aussi une femme influente, icône sexy de la mode, dont le succès ne cesse de s’étendre partout à travers le monde. D’aucuns estiment que son « Up », aux influences drill, incarne le plus grand hit rap américain de 2021. Si cela suffit à faire twerker la gente féminine le temps d’une soirée, nous inscrirons volontiers ce morceau dans le cadre de cette playlist!

GUNNA — fukumean

31

ICE SPICE — Munch (Feelin’ U)

32

JACK HARLOW — First Class

33

KENDRICK LAMAR — Not Like Us

34
L’enfant terrible du rap américain nous livrait, en 2017, le banger qui allait précéder l’album Damn. Culte pour toute une génération, « Humble » raflera tous les gratifications, nous berçant de quelques belles notes de piano ainsi que d’un refrain sans équivoque. De toute évidence, Kendrick Lamar appelle à « être humble », tout en martelant le mot « bitch », et en piquant de manière subliminale ses rivaux  parmi lesquels Big Sean occupe un place de choix. Comprenne qui pourra…  Après cinq ans d’absence, le californien signera probablement l’un des titres hip hop 2022 les plus aboutis à travers « The Heart Part 5 ». Le succès semble toujours au rendez vous, notamment pour le soundtrack Hip hop du blockbuster « Black Panther » en 2018.

LIL NAS X Feat JACK HARLOW — Industry Baby

35

LIL UZI VERT — Just Wanna Rock

36

RODDY RICCH — The Box

37
Parmi les hits rap addictifs en 2020, « The Box » et son célèbre ad-lib fera monde honorable. D’aucuns citeront plutot Travis Scott ou la collab de Russ et Bia sur l’excellent « Best On Earth ». Mais ici la critique fut clairement unanime. Elle salue notamment une performance hip hop de haut niveau, parfaiment réjouissante dans son contenu. Aussi, Ricch raflera tous les rap awards et autres distinctions prestigieuses que le rap américain se dispute âprement. Le tout servi par un clip video d’envergure hollywoodienne. Voiture de course, dunk à la Michael Jordan et braquage de banque ne feront que renforcer une viralité inéluctable.

YEAT — Bëttr Off

38
CARDI B Feat MEGAN THEE STALLION — WAP (pochette)
ICE SPICE — Munch (Feelin’ U) (pochette)
RODDY RICCH — The Box (pochette)

Drill & street rap moderne

6IX9INE — Gummo

39
Ne vous fiez pas à ses cheveux couleur arc-en ciel ainsi qu’à ses airs extravagants. Le rappeur Sixtine n’est pas un tendre. L’originaire du Mexique est longtemps resté lié à un gang avant de faire les belles heures de votre station radio préférée. « Gummo », qui reprend en 2017 les clichés du black rap, celui faisant notamment l’étalage d’armes à feu, demeure à ce jour sa plus belle réussite commerciale. L’agressivité est très palpable sur un excellent beat signé Pi’erre Bourne.

BOBBY SHMURDA — Hot N*gga

40
20 dollars, soit le prix d’une heure de studio, aura suffit au natif de Miami pour s’imposer parmi les révélations trap rap de l’année 2014. Rien de bien révolutionnaire dans les lyrics une fois de plus. Sinon du dropping name à n’en plus finir ainsi qu’un florilège des clichés habituels. Matérialisme, drogue, machisme, armes à feux, famille éclatées puis toutes les conséquences qui s’ensuivent sont bel et bien au programme. Mais peu importe… Le style, la spontanéité, la lourde prod l’emportent sur la piste.

CHIEF KEEF — Love Sosa

41
De toute évidence, l’impact de ce titre est majeur dans l’industrie du rap Us. Il a tout simplement ouvert la porte à toute une nouvelle génération désabusée de la old-school. Chief Keef n’a que quinze ans lorsqu’il interprète « Love Sosa ». Une ode au narco-trafiquant et patron de Tony Montana dans le film Scarface. Nous sommes alors en 2012. Sa drill suinte la rue, la violence des gangs de Chicago. Son ego-trip, quelque peu loufoque, bouscule les codes établis jusque dans la gestuelle ou dans le style vestimentaire. Et si Chief Keef ne semble être investi d’un réel talent au M.I.C, c’est sa spontanéité et ses prods minimalistes qui lui vaudront d’être l’auteur d’un véritable classique, qui aura largement influencé les Ninho et autres Niska de la scène française.

O.T. GENASIS — CoCo

42
One hit wonder aux grosses basses imparables, « Coco » obsedait la clientèle de boite de nuit en 2015. Et si le morceau tournait en boucle sur toutes les radios de la planète, il est moins sûr que le jeune public ait alors été conscient du message sans équivoque de O.T. Genasis. Le rappeur americain y déclare son affection toute particulière pour la cocaïne, avec une ferveur très communicative. 50 Cent puis Busta Rhymes ont probablement signé, à tour de rôle, le rappeur americain alors qu’il était en pleine montée. Mais la contre-fusée fut fulgurante, tant ce dernier semble entre temps retombé dans les abysses de l’oubli.

POP SMOKE — Dior

43
Alors que la crême du rap US et UK lui faisait les yeux doux, aquise à l’idée que sa drill caverneuse écrivait déjà l’avenir de la musique urbaine, Pop Smoke succombait à l’age de 20 ans d’une attaque à main armée. Sa disparition prématurée en 2020, et en pleine ascension, nous aura toutefois laissé le temps de découvrir l’étendu du talent de son producteur phare. Un certain 808 Melo qui contribue désormais à l’éclosion d’une relève qui semble assurée par le new yorkais CJ (« Whoopty ») ou par le groupe londonien, quoique trop controversé, sobrement nommé 67 (écoutez le titre Lets Lurk en featuring avec Giggs). Du son très actuel pour votre playlist hip hop festive, mais aussi pour tous les férus de rap new yorkais.

XXXTENTACION — Moonlight

44
Il était depresif, violent et instable. Pourtant, dénoncer le systeme, faire étalage de sa virilité ou de son argent ne l’intéressaient pas vraiment. XXXTENTACION assumait sa souffrance et la partageeait à travers une oeuvre criante de sincérité. De l’emo rap sombre et mélancolique, quelques fois chanté, comme sur ce « Moonlight » qui nous percute en a peine deux minutes. Une experience lo-fi pour votre playlist hip hop, servie par un artiste prometteur, mais dont la vie fut abrégée lachement lors de sa vingtième année.
 BOBBY SHMURDA – Hot N*gga
CHIEF KEEF – Love Sosa
FU SCHNICKENS – La Schmoove

Curiosités & autres sons rap US alternatifs

A$AP ROCKY Feat DRAKE & KENDRICK LAMAR — F**kin’ Problems

45
Le natif de Harlem n’a jamais eu d’autre ambition que celle de révolutionner le rap américain. La musique étant son seul échappatoire, avec  la mode au second plan. Le jeune rappeur, toujours aussi cool que swag, passionnera  l’auditoire avec la sortie de son premier opus « Long. Live. ASAP ». Il est sûr de son art, de son talent qui s’illustre notamment sur ce tubesque « F**kin’ Problems ». Certes, on baigne toujours dans de l’egotrip simpliste, misogyne et affublé de clichés matérialistes…. Mais A$AP Rocky a le mérite de renouveler le champs des possibles. Il explore les styles musicaux, se les réapproprie, les fusionne… Il distord toutes les pistes vocales à sa guise, ouvrant ainsi des perspectives nouvelles et c’est déjà pas mal.  Preuve de son ouverture d’esprit: son feat mémorable avec Bones, pionnier de l’emo rap et auteur de « HDMI ». Une collaboration presque impensable une décennie plus tôt.

DE LA SOUL Feat THA ALKAHOLIKS & XZIBIT — My Writes

46
En 1991, le trio membre des Native Tongues, nous proposait l’euphorisant « A Roller Skating Jam Named Saturdays ». Deux ans plus tard, c’est accompagnés de Chaka Khan que nos compères new-yorkais démontraient l’étendue d’un talent hors mode et résolument détaché des clichés. La pépite s’intitule « All Good » au passage. Mais, bien que moins connu du grand public, le « My Writes » sorti en 2000 aura notre préférence dans le cadre de cette sélection de rap américain. Quelle énergie!

MAC MILLER — Self Care

47
Après sa rupture avec la star de la pop Ariana Grande, le rappeur nonchalant de Pittsburgh nous invitait à prendre soin de nous avant toute autre chose. Un track remarquable, à classer entre le bien plus dansant « What’s The Use? » et le mélancolique « 2009 ». Mac Miller décédera un mois après la sortie de l’album « Swimming » en question, sorti en août 2018.

MF DOOM (MADVILLAIN) — Accordion

48
Si cette playlist de rap américain est principalement orientée vers un rap mainstream, aux refrains accrocheurs ainsi qu’aux mélodie qui restent bien en tête, cette dernière ne saurait rester insensible à certains projets bien qu’ils soient peut-être jugés trop à contre courant. Tel est le cas de ce track sorti en 2004, fruit de la collaboration entre le mystérieux MF Doom et un beatmaker surdoué nommé Madlib. Deux figures emblématiques à l’origine de cet accordéon déstructuré pour la bonne cause, et extrait de l’un des meilleurs albums de tous les temps: Madvillainy. Du hip hop Underground ou de l’abstract hip hop, minimaliste et déconstructiviste, au service de la poésie sous toutes ses formes. Feu MF Doom fascine, dompte le beat avec un spoken-word aussi nonchalant que délectable. Pas très dancefloor en somme, mais magique voire indispensable pour la culture.

MOS DEF, NATE DOGG & PHAROAHE MONCH — Oh No

49
Retiré du rap game depuis 2016, Mos Def en était une figure emblématique. A la fois poche du courant underground et du star system, le rappeur de Rawkus Records (Marco Polo, Common, Hi-Tek…) aura expérimenté le reggae rap avec Stephen Marley, collaboré avec un Nate Dogg de la West-Coast, et signé des tubes tels que l’excellent « Ms. Fat Booty » en toute décontraction.

THE PHARCYDE — Passin’ Me By

50
Rap américain GZA Feat RZA – Liquid Swords
playlist Rap américain BUSTA RHYMES Feat SWIZZ BEATZ – Touch It (Dirty)
MF DOOM (MADVILLAIN) – Accordion

Playlist Rap américain

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