logo QuelDJ

Playlist Musique Rock & Variété

Des idées de playlists ...


50 chefs d’œuvres de Musique Rock produite entre 1960 et 1990

Une sélection subjective, conçue pour votre ambiance musicale.


 

Du blues rageur des années 60 au rock surproduit des années 80, cette playlist rassemble 50 titres essentiels pour tout amateur de musique électrique. Classiques reconnus ou pépites sous-estimées, chaque morceau est replacé dans son contexte avec une description critique concise. Hard rock, psyché, punk, glam, folk ou new wave : trois décennies de révolte, de style et de distorsion. Une plongée chronologique dans l’ADN du rock, à travers ses artistes les plus influents et ses morceaux les plus mémorables.


Musique Rock

Dernière mise à jour: 18/07/2025




ACDC – Highway to Hell

01

Sorti en 1979, « Highway to Hell » est l’un des titres les plus emblématiques du hard rock australien. Produit par Mutt Lange, il ouvre l’album du même nom, dernier enregistré avec le chanteur Bon Scott avant sa mort en 1980. Le riff d’ouverture, simple mais ultra efficace, est devenu une signature du groupe. Le titre évoque à la fois la vie de tournée exténuante et une forme de damnation joyeuse propre au mythe rock’n’roll. Contrairement à ce que certains ont cru, le morceau n’est pas une apologie satanique, mais une métaphore de la vie sans compromis. La chanson marque aussi un tournant sonore pour AC/DC avec une production plus puissante et claire. Sa ligne de basse lourde et le jeu rythmique serré de Malcolm Young en font une référence de l’école du “riff pur”. C’est également le morceau qui a ouvert AC/DC à une reconnaissance mondiale.

AEROSMITH – Walk This Way

02

Initialement sorti en 1975, ce titre mêle hard rock et funk avec un riff de guitare acéré signé Joe Perry. Steven Tyler y impose un débit presque rap, influencé par le R&B. En 1986, sa reprise avec Run-DMC initie le rap-rock et relance Aerosmith. Le morceau devient ainsi un pont culturel majeur entre rock et hip-hop. Le texte, humoristique et sexuellement explicite, évoque les maladresses adolescentes. “Walk This Way” est à la fois un hit radio, un jalon stylistique et un symbole d’ouverture musicale. Sa structure entraînante en fait un incontournable de l’histoire du rock américain.

ALAN PARSONS PROJECT – Eye In The Sky

03

Sorti en 1982, ce titre synthétise rock progressif et soft rock, porté par une production léchée. Introduit par l’instrumental “Sirius”, il séduit avec ses harmonies vocales et son atmosphère feutrée. Le texte explore la surveillance, le contrôle, la paranoïa. Alan Parsons, ancien ingénieur du son de Pink Floyd, impose ici une esthétique high-fidelity. Le morceau devient le plus grand succès du groupe, largement diffusé à la radio et dans la culture pop. Son ambiance élégante et désabusée lui confère une singularité dans la scène rock des années 80.

ALANNAH MYLES – Black Velvet

04

Un blues crasseux matiné de soul, une voix rocailleuse qui semble en errance depuis les années 70, et une efficacité qu semble avoir été préférée à toute démonstration savante. C’est ainsi que nous pourrions résumer ce titre imparable qui n’était en rien unre révolution, sinon un rock ‘n soul particulièrement salvateur après la disparition de Amy Winhouse.

ALLMAN BROTHERS BAND – Whipping Post

05

Sorti en 1969, ce titre fondateur du southern rock allie blues, rock psychédélique et improvisation jazz. Construit sur une signature rythmique en 11/8, il se distingue par son intensité dramatique. Gregg Allman y chante la douleur amoureuse avec une voix chargée de soul. La version live de 23 minutes sur At Fillmore East est culte. Le solo de Duane Allman y est considéré comme l’un des sommets du rock improvisé. « Whipping Post » symbolise l’héritage blues du rock sudiste et sa capacité à allier virtuosité technique et émotion brute.

AMERICA – Ventua Highway

06

Paru en 1972, ce titre de soft rock californien est une ode à l’évasion et au soleil. Les harmonies vocales évoquent Crosby, Stills & Nash, tandis que les guitares acoustiques cristallines renforcent son atmosphère légère. Écrit par Dewey Bunnell, le morceau s’inspire d’un voyage en Californie durant l’enfance. Les paroles abstraites (“alligator lizards in the air”) ont marqué l’imaginaire pop. “Ventura Highway” incarne le son West Coast des années 70, et reste l’un des morceaux les plus diffusés de la FM américaine. Sa douceur en fait un classique instantané du rock contemplatif.

Musique Rock ACDC-Highway-to-Hell

BACHMAN-TURNER-OVERDRIVE-You-Aint-Seen-Nothing-Yet

Rock Année 90 BRUCE SPRINGSTEEN – Born in the USA


BIG BROTHER AND THE HOLDING COMPANY – Piece Of My Heart

07

Sorti en 1968 sur Cheap Thrills, ce morceau devient un classique grâce à la voix déchirante de Janis Joplin. Reprise d’Erma Franklin (1967), la version du groupe explose les codes du blues-rock psychédélique. La guitare saturée, la rage vocale et l’arrangement brut traduisent une intensité émotionnelle rarement atteinte à l’époque. Janis transforme cette ballade soul en cri de douleur féminine. Hymne de la contre-culture californienne, il devient rapidement un symbole d’émancipation. La performance live de Joplin reste inégalée. « Piece Of My Heart » est son plus grand succès et l’un des sommets du rock des années 60.

BLACK SABBATH – Paranoid

08

Paru en 1970, « Paranoid » est composé en quelques minutes pour compléter l’album éponyme. Son riff tranchant, écrit par Tony Iommi, devient une icône du heavy metal. Ozzy Osbourne chante une angoisse mentale brute, dans un ton froid et désabusé. Le morceau propulse Black Sabbath dans le mainstream britannique malgré la noirceur de son univers. Simple, rapide, mais redoutablement efficace, il influence des générations de musiciens métal. Avec ce titre, Sabbath pose les bases du genre : riffs lourds, textes sombres, rythmique martiale. C’est leur plus grand tube et un pilier fondateur du metal.

BLUE OYSTER CULT – (Don’t Fear) The Reaper

09

Sorti en 1976 sur Agents of Fortune, ce titre mêle hard rock, psychédélisme et mélancolie. Composé par Buck Dharma, il traite de la mort sous un angle apaisé, presque romantique. Le riff de guitare est immédiatement reconnaissable. Le morceau est célèbre pour son « cowbell » utilisé dans un sketch culte de Saturday Night Live. Les harmonies douces contrastent avec le sujet, donnant au morceau une aura étrange. C’est le plus gros succès du groupe. Il reste un exemple rare de rock existentiel et introspectif ayant percé dans les charts.

BOB DYLAN – Like a Rolling Stone

10

Sorti en 1965, ce morceau marque la rupture de Dylan avec le folk acoustique pour un rock électrique acerbe. Long de 6 minutes, il choque les radios mais devient un tube. Son orgue (Al Kooper) et la guitare de Mike Bloomfield créent une tension sonore inédite. Les paroles s’adressent à une femme déchue de son statut social, dans un style caustique et littéraire. Le titre redéfinit la chanson rock comme un art narratif. Considéré comme l’une des plus grandes chansons jamais écrites, il symbolise l’entrée du rock dans l’âge adulte.

BRUCE SPRINGSTEEN – Born in the USA

11

Sorti en 1984, ce morceau est souvent mal compris : son refrain puissant masque une critique amère du traitement des vétérans de la guerre du Vietnam. Musique rock de stade, clavier agressif, batterie martiale, chant habité : le morceau incarne une tension entre patriotisme et désillusion. Produit par Jon Landau, c’est le titre phare de l’album du même nom, qui propulse Springsteen au rang d’icône mondiale. Utilisé à tort comme hymne nationaliste, il devient un exemple classique de récupération politique. C’est un monument du rock américain, autant pour son malentendu que pour sa force brute.

BUFFALO SPRINGFIELD – For What It’s Worth

12

Sorti en 1966, ce morceau écrit par Stephen Stills devient l’un des hymnes pacifistes des années 60. Inspiré par des manifestations contre la fermeture de clubs sur Sunset Strip à Los Angeles, il adopte un ton critique mais mesuré. Mélange de folk rock et de protest song, il se distingue par sa guitare slide lancinante et ses paroles ambivalentes sur l’autorité et la résistance. Bien qu’associé à la guerre du Vietnam, le morceau traite davantage de désobéissance civile. Son refrain “Stop, children, what’s that sound?” est devenu un slogan générationnel. Une œuvre emblématique du rock engagé.

CHUCK BERRY – Johnny B. Goode

13

Enregistré en 1958, ce classique est un modèle fondateur du rock’n’roll. Inspiré de la propre vie de Berry et de son pianiste Johnnie Johnson, il raconte l’ascension rêvée d’un jeune guitariste noir du Sud. Le riff d’ouverture est l’un des plus célèbres de l’histoire du rock, souvent repris et pastiché. Premier morceau de rock envoyé dans l’espace à bord de la sonde Voyager en 1977. Sa structure, son énergie, et sa virtuosité ont influencé tous les guitaristes de rock à venir. Chuck Berry y impose les bases du genre : riff, solo, narration, swing et attitude.

CREAM – Sunshine of Your Love

14

Sorti en 1967, ce titre emblématique du power trio britannique fusionne blues, rock psychédélique et riff heavy. Écrit par Jack Bruce, Eric Clapton et le poète Pete Brown, il repose sur une ligne de basse descendante devenue culte. Le solo de Clapton, saturé et lent, inaugure son fameux “woman tone”. La chanson est née après un concert de Jimi Hendrix, qui en aurait inspiré l’énergie. C’est le plus grand succès de Cream aux États-Unis et un jalon dans l’évolution du hard rock. “Sunshine of Your Love” est à la fois brut, sensuel et expérimental.

CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL – Fortunate Son

15

Paru en 1969, ce brûlot anti-establishment s’en prend au privilège de classe dans le contexte de la guerre du Vietnam. Écrit par John Fogerty, il dénonce les fils de politiciens exemptés du service militaire. Le morceau, court et nerveux, associe rock roots, riffs swamp et chant rageur. Il devient un hymne protestataire malgré son absence de message pacifiste explicite. Sa présence dans de nombreux films de guerre en a renforcé l’impact symbolique. “Fortunate Son” reste un exemple frappant de rock engagé, direct et sans détours, et un pilier du son Creedence.

Musique Rock

DAVID BOWIE – Space Oddity

Playlist Rock Années 70 DEEP-PURPLE-Sweet-Child-in-Time


DAVID BOWIE – Heroes

16

Sorti en 1977, « Heroes » est l’un des titres les plus emblématiques de Bowie. Enregistré à Berlin avec Brian Eno et produit par Tony Visconti, le morceau mêle art rock, krautrock et new wave. L’instrumentation grandit en intensité, accompagnant un chant de plus en plus désespéré. Inspiré par un couple s’embrassant près du mur de Berlin, le texte évoque l’amour défiant l’oppression. Le morceau n’a pas été un énorme succès commercial à sa sortie, mais est devenu un hymne politique et romantique. Sa production expérimentale, ses nappes de synthés et sa montée progressive en font un classique.

DEEP PURPLE – Sweet Child in Time

17

Paru en 1970 sur l’album Deep Purple in Rock, ce morceau de plus de 10 minutes mêle hard rock et psychédélisme. Porté par les hurlements de Ian Gillan et l’orgue de Jon Lord, il s’inspire du titre “Bombay Calling” de It’s a Beautiful Day. La chanson, anti-guerre, évoque la souffrance humaine à travers une structure lente puis explosive. Le solo de guitare de Ritchie Blackmore, flamboyant et maîtrisé, est l’un des plus acclamés du genre. « Child in Time » est un sommet de virtuosité et de tension dramatique, régulièrement cité comme chef-d’œuvre du rock progressif.

DIRE STRAITS – Sultans of Swing

18

Sorti en 1978, ce morceau révèle Dire Straits au monde entier. Écrit par Mark Knopfler, il s’inspire d’un groupe de jazz ringard vu dans un pub londonien. Le style est un mélange de pub rock, jazz rock et country, porté par le jeu de guitare fingerpicking de Knopfler, fluide et sans médiator. Les paroles, ironiques mais tendres, décrivent une scène musicale oubliée. Le morceau tranche avec le punk dominant de l’époque par son élégance et sa retenue. « Sultans of Swing » marque le début d’une carrière atypique et impose Knopfler comme guitariste au toucher unique.

DOORS – L.A. Woman

19

Sorti en 1971, ce titre donne son nom au dernier album du groupe avec Jim Morrison encore vivant. Il s’agit d’un blues-rock urbain et électrique, inspiré de Los Angeles. Morrison y incarne une figure à la fois mythique et déchue de la ville. L’énergie du morceau, enregistrée presque live, contraste avec les productions plus psychédéliques précédentes. Le riff lancinant, le chant habité et la progression rythmique en font un classique du rock bluesy. « L.A. Woman » capture le chaos, la sensualité et le mysticisme de la côte Ouest. C’est un chant du cygne électrique pour The Doors.

Musique Rock GUNS ‘ N ‘ ROSES – Sweet Child O’ Mine

JANIS JOPLIN – Summertime

JEFFERSON AIRPLANE – White Rabbit


FLETWOOD MAC – Go Your Own Way

20

Sorti en 1977 sur l’album Rumours, ce morceau est écrit par Lindsey Buckingham après sa rupture avec Stevie Nicks. C’est un rock FM au son clair, mélangé à des éléments de pop californienne. Le refrain accrocheur, la tension des harmonies et le texte amer en font un exutoire sentimental masqué en hit. Le solo de guitare est l’un des plus reconnus du groupe. La chanson incarne parfaitement la dynamique conflictuelle interne de Fleetwood Mac à cette époque. « Go Your Own Way » reste l’un des morceaux les plus emblématiques de l’album, devenu un best-seller mondial.

FREE – All Right Now

21

Sorti en 1970, « All Right Now » devient un hymne du rock britannique grâce à son riff simple mais efficace et la voix puissante de Paul Rodgers. Écrit en quelques minutes après un concert raté, le morceau sauve littéralement la carrière du groupe. Le solo de Paul Kossoff est un modèle de blues-rock maîtrisé, et la section rythmique impose une groove contagieuse. Sa structure couplet/refrain classique et son énergie brute en font un pilier du rock FM. Utilisé dans de nombreuses publicités et films, « All Right Now » reste un modèle d’efficacité et de spontanéité dans le rock des années 70.

GUNS N’ ROSES – Sweet Child O’ Mine

22

Paru en 1987 sur Appetite for Destruction, ce titre propulse Guns N’ Roses au sommet. Le riff d’intro, écrit par Slash, est l’un des plus célèbres du rock. Ballade hard rock aux accents sentimentaux, la chanson évolue vers une intensité explosive. Les paroles sont inspirées par la compagne d’Axl Rose, Erin Everly. La structure en crescendo, la guitare fluide et la voix écorchée du chanteur créent un mélange inédit de tendresse et de sauvagerie. C’est le premier numéro un du groupe aux États-Unis. « Sweet Child O’ Mine » reste un classique transgénérationnel du rock mainstream.

IGGY POP – Lust For Life

23

Sorti en 1977, ce morceau ouvre l’album du même nom coécrit avec David Bowie. Le rythme frénétique, inspiré d’un appel téléphonique de l’armée américaine, est porté par une batterie martiale et un riff entêtant. Hymne de survie post-toxicomanie, le texte est truffé de références à William Burroughs et à l’autodestruction. « Lust for Life » devient un tube tardif grâce au film Trainspotting en 1996. Il incarne l’urgence vitale et la réinvention de l’ex-Stooges, maintenant plus apte à canaliser son énergie brute. C’est un morceau culte du punk glam, chargé d’ironie, de sueur et d’un optimisme borderline.

IRON BUTTERFLY – In A Gadda Da Vida

24

Paru en 1968, ce titre est l’un des premiers longs morceaux psychédéliques à connaître un succès commercial. Version studio : 17 minutes, incluant un solo de batterie de 2 minutes 30 et un riff hypnotique répété. Le titre, mal prononcé par le chanteur sous l’emprise de l’alcool, devait être « In the Garden of Eden ». Il devient culte pour sa longueur, son atmosphère heavy, et ses motifs orientalisants. Le morceau influence le hard rock, le metal et les jam bands. Il est souvent vu comme un exemple de rock acide excessif mais fondateur, emblème des trip sonores de la fin des 60s.

Musique Rock THE-CLASH-London-Calling

THE DOORS – When The music’s Over

THE STOOGES – 1969


JANIS JOPLIN – Summertime

25

Reprise du standard de Gershwin, cette version apparaît en 1969 avec Big Brother and the Holding Company, puis en solo. Janis Joplin en fait une interprétation blues-rock hallucinée, pleine de tension et d’instabilité. Sa voix déchirée transforme cette berceuse en plainte sensuelle et tragique. Le morceau est ralenti, saturé, réorchestré dans un style psychédélique. Il devient un classique de ses concerts et un symbole de sa puissance émotionnelle brute. « Summertime » montre la capacité de Joplin à faire exploser les codes du répertoire traditionnel en l’habitant corps et âme. Une reprise unique, dramatique et intemporelle.

JEFFERSON AIRPLANE – White Rabbit

26

Sorti en 1967 sur l’album Surrealistic Pillow, « White Rabbit » est un hymne psychédélique directement inspiré d’Alice au pays des merveilles et des drogues hallucinogènes. Écrit par Grace Slick, le morceau évoque le LSD et les expériences mentales associées à la contre-culture. La ligne de basse lancinante, la montée dramatique façon boléro et la voix autoritaire de Slick en font un objet sonore hypnotique. Censuré par certaines radios à sa sortie, il devient pourtant l’un des symboles de l’été de l’amour. « White Rabbit » est un concentré d’esthétique psyché et de provocation subtile dans un format de 2 minutes 30.

JIMI HENDRIX – All Along the Watchtower

27

Paru en 1968, cette reprise du morceau de Bob Dylan devient l’une des plus célèbres de l’histoire du rock. Hendrix en transforme la structure folk en trip psyché-blues électrique. Son solo de guitare déstructuré, les effets studio, et l’atmosphère tendue donnent au morceau une intensité dramatique inédite. Dylan lui-même déclarera que cette version est “définitive”. Enregistré avec Dave Mason, Brian Jones et d’autres invités, le morceau montre Hendrix au sommet de sa créativité en studio. « All Along the Watchtower » incarne l’art de la réinterprétation totale : radicale, dense, révolutionnaire.

JOHN LENNON – Imagine

28

Sorti en 1971, ce titre pacifiste devient rapidement un hymne mondial. Minimaliste dans sa construction (piano, basse, batterie légère), il délivre un message utopique de paix, sans frontières, sans religion ni possessions. Produit par Phil Spector, le morceau repose sur une sobriété radicale et un lyrisme désarmant. Souvent critiqué pour son idéalisme naïf, il est pourtant adopté par de nombreux mouvements progressistes. La voix calme de Lennon contraste avec la radicalité du propos. « Imagine » est l’un des titres les plus reconnus de l’après-Beatles, et reste une référence universelle dans la musique engagée.

JOY DIVISION – Love Will Tear Us Apart

29

Sorti en 1980, ce single posthume est le morceau le plus célèbre de Joy Division. Composé quelques semaines avant le suicide de Ian Curtis, il oppose une mélodie presque pop à des paroles d’une noirceur intime. Le clavier froid, la basse mélodique de Peter Hook et la batterie métronomique créent une tension unique. Le morceau parle d’un amour qui se désagrège, miroir de la vie personnelle de Curtis. Enregistré à Strawberry Studios, il devient un emblème de la cold wave. « Love Will Tear Us Apart » est un chef-d’œuvre tragique, où fragilité émotionnelle et distance sonore coexistent parfaitement.

KISS – I Was Made for Lovin’ You

30

Paru en 1979 sur Dynasty, ce morceau marque le virage disco-rock de Kiss. Écrit avec Desmond Child, il repose sur un beat dansant, une basse pulsée et des refrains catchy. Bien qu’ayant divisé les fans puristes, le titre rencontre un énorme succès commercial. Il devient l’un des premiers hybrides grand public entre rock de stade et sonorités disco, influençant le son des années 80. Le chant aigu de Paul Stanley et la production brillante tranchent avec l’image hard rock du groupe. « I Was Made for Lovin’ You » reste l’un des morceaux les plus emblématiques de Kiss, malgré la controverse.

LED ZEPPELIN – Stairway To Heaven

31

Sorti en 1971 sur Led Zeppelin IV, ce morceau devient rapidement un classique absolu du rock. Il débute en ballade acoustique, évolue en crescendo jusqu’à un solo électrique mythique signé Jimmy Page. Le texte ésotérique de Robert Plant mêle symbolisme et spiritualité, souvent interprété comme une quête de sens. Long de 8 minutes, il échappe aux formats radio mais devient culte via le bouche-à-oreille. Son solo est régulièrement classé parmi les meilleurs de tous les temps. « Stairway to Heaven » incarne la fusion entre folk, hard rock et mysticisme propre à Led Zeppelin.

LOU REED – Walk On The Wild Side

32

Paru en 1972, ce morceau est extrait de l’album Transformer, produit par David Bowie et Mick Ronson. Il décrit des personnages réels issus de la Factory d’Andy Warhol, sur fond de contrebasse jazzy, saxophone et chœurs féminins. Le ton détaché de Lou Reed contraste avec les sujets abordés : sexualité, transidentité, marginalité. Le morceau devient un hit malgré ses paroles audacieuses, censurées sur certaines radios. Son groove minimaliste et son approche narrative en font un ovni dans le rock des années 70. « Walk on the Wild Side » est à la fois subversif, élégant et novateur.

LYNYRD SKYNARD – Free Bird

33

Sorti en 1973 sur le premier album du groupe, ce morceau incarne le southern rock dans toute sa grandeur. Ballade au départ, il explose dans un solo de guitare final de plus de 4 minutes, souvent cité comme l’un des plus légendaires du rock. Le texte parle de liberté individuelle et de fuite face à l’engagement. Il devient un hymne live, souvent réclamé par le public (“Play Free Bird!”). Gary Rossington et Allen Collins y offrent un dialogue de guitares inoubliable. « Free Bird » est un symbole de démesure musicale et d’indépendance farouche.

NANCY SINATRA – These Boots Are Made For Walking

34

Sorti en 1966, ce hit pop-rock aux accents de country est écrit par Lee Hazlewood. La ligne de basse et la rythmique martiale en font un morceau immédiatement reconnaissable. Nancy Sinatra y adopte un ton défiant, presque féministe, inhabituel à l’époque. Le morceau devient un tube mondial et marque la naissance d’un style visuel (bottes, mini-jupes, regard caméra) devenu culte. Il est repris par des dizaines d’artistes, de Megadeth à Jessica Simpson. « These Boots… » impose Sinatra comme une figure pop indépendante et stylisée, détachée de l’ombre paternelle de Frank Sinatra.

Musique Rock ROLLING-STONES-Sympathy-For-The-Devil

SEX-PISTOLS-Anarchy-in-the-UK

THE WHO – – My Generation


PINK FLOYD – The Wall

35

Techniquement, “Another Brick in the Wall, Part 2” est le titre culte extrait de The Wall (1979), album concept de Roger Waters. Mélange de rock progressif, disco et protest song, le morceau dénonce le système éducatif autoritaire britannique. Le refrain chanté par une chorale d’enfants marque les esprits. Produit par Bob Ezrin, il devient un immense succès mondial malgré sa critique sociale virulente. Le solo de David Gilmour, mélodique et aérien, est l’un des plus emblématiques du groupe. « The Wall » est un projet total : opéra rock, critique institutionnelle, œuvre monumentale de la fin des années 70.

TALKING HEADS – Psycho Killer

36

….

QUEEN – Bohemian Rhapsody

37

Techniquement, “Another Brick in the Wall, Part 2” est le titre culte extrait de The Wall (1979), album concept de Roger Waters. Mélange de rock progressif, disco et protest song, le morceau dénonce le système éducatif autoritaire britannique. Le refrain chanté par une chorale d’enfants marque les esprits. Produit par Bob Ezrin, il devient un immense succès mondial malgré sa critique sociale virulente. Le solo de David Gilmour, mélodique et aérien, est l’un des plus emblématiques du groupe. « The Wall » est un projet total : opéra rock, critique institutionnelle, œuvre monumentale de la fin des années 70.

ROLLING STONES – Sympathy For The Devil

38

Sorti en 1968 sur Beggars Banquet, ce titre aux accents de samba rock est narré du point de vue de Lucifer. Les paroles, inspirées de Baudelaire et Boulgakov, revisitent les tragédies humaines à travers l’histoire. Le morceau, initialement folk, prend sa forme définitive grâce à la percussion de Rocky Dijon et au piano de Nicky Hopkins. La montée en tension vocale de Mick Jagger, combinée au solo rageur de Keith Richards, en font un sommet du répertoire Stones. Controversé à sa sortie, il est aujourd’hui perçu comme une œuvre littéraire et musicale d’avant-garde rock.

SEX PISTOLS – Anarchy in the UK

39

Paru en 1976, ce premier single des Sex Pistols est un manifeste sonore du punk britannique. Brutal, sarcastique, politiquement explosif, il attaque l’ordre établi avec une énergie nihiliste. Johnny Rotten éructe un message de révolte sociale sur fond de guitares distordues signées Steve Jones. Produit par Chris Thomas, le morceau choque par sa violence verbale et son rejet des conventions musicales. « Anarchy in the UK » symbolise la rupture avec le rock des années 70. Interdit sur plusieurs radios, il devient culte instantanément. Il marque le début du punk comme force culturelle incontrôlable.

Musique Rock VAN MORRISSON – Brown Eyed Girl

THE CLASH – Should I Stay Or Should I Go

TELEVISION-Marquee-Moon


T. REX – Get It On

40

Paru en 1971 (intitulé “Bang a Gong (Get It On)” aux États-Unis), ce morceau est le plus grand succès de Marc Bolan et du glam rock naissant. Mélange de rock boogie, de sensualité décadente et de riff lascif, il incarne l’esthétique pailletée et provocatrice du genre. Le saxophone, la guitare fuzzy et la voix nonchalante de Bolan créent un groove sexy et hypnotique. Produit par Tony Visconti, le morceau est un modèle de simplicité efficace. « Get It On » est à la fois rock de danse, rock de chambre et rock d’attitude. Une pierre angulaire du glam britannique.

TELEVISION – Marquee Moon

41

Sorti en 1977, ce morceau de 10 minutes fusionne punk, art rock et jazz avec une maîtrise inédite. Emmené par Tom Verlaine, le groupe évite la rage primaire du punk pour explorer les textures sonores et les solos entrelacés. Le titre éponyme de l’album culte Marquee Moon repose sur une structure hypnotique et une tension constante. L’élégance des guitares, la précision rythmique et le chant désabusé en font un chef-d’œuvre influent, surtout pour la scène post-punk. « Marquee Moon » symbolise un New York arty, désabusé, plus cérébral que provocateur. Une exception brillante dans le paysage punk de l’époque.

THE ANIMALS – The House Of The Rising Sun

42

Paru en 1964, cette reprise d’une ballade folk traditionnelle devient un succès mondial grâce à la voix rauque d’Eric Burdon et l’orgue dramatique d’Alan Price. Le morceau évoque une maison de perdition à La Nouvelle-Orléans, souvent interprétée comme un bordel ou un lieu de ruine morale. Avec son arrangement sombre et lent, c’est l’un des premiers tubes rock à s’éloigner du format joyeux des early sixties. Il lance la British Invasion sur des bases plus sombres et bluesy. « The House of the Rising Sun » reste une version définitive, devenue l’archétype de la ballade tragique rock.

THE BEATLES – Strawberry Fields Forever

43

Sorti en 1967 en single double face A avec “Penny Lane”, ce morceau incarne la période psychédélique des Beatles. Écrit par John Lennon, il s’inspire de ses souvenirs d’enfance près d’un orphelinat à Liverpool. Le morceau utilise des techniques d’enregistrement novatrices : fusion de deux prises à des tempos différents, effets de bande inversée, mellotron en intro. L’ambiance rêveuse, introspective et flottante reflète l’expérimentation de l’époque. « Strawberry Fields Forever » marque la rupture avec la pop classique des débuts du groupe. Il ouvre la voie à Sgt. Pepper’s et impose une nouvelle norme artistique dans le rock.

THE CLASH – London Calling

44

Paru en 1979, ce morceau-titre de l’album London Calling mélange punk, reggae, rockabilly et rock politique. Joe Strummer y crie l’urgence face aux menaces écologiques, sociales et nucléaires. Le riff lourd, la basse proéminente de Paul Simonon et la batterie sèche de Topper Headon forment une rythmique menaçante. « London Calling » devient un cri d’alerte générationnel. Le morceau dépasse les frontières du punk et annonce la nouvelle vague post-punk britannique. Sa pochette, pastiche d’Elvis Presley, renforce son statut d’œuvre charnière. C’est l’un des titres les plus engagés et marquants de la fin des années 70.

THE KINKS – Waterloo Sunset

45

Paru en 1967, ce titre est souvent considéré comme le chef-d’œuvre de Ray Davies. Ballade pop britannique mélancolique, elle décrit la beauté quotidienne d’un coucher de soleil vu depuis un pont de Londres. Le morceau mêle guitare cristalline, chœurs discrets et un chant plein de retenue. Sa production élégante et son lyrisme simple mais touchant contrastent avec l’effervescence psyché de l’époque. « Waterloo Sunset » est une méditation urbaine, intime et profondément anglaise. Le morceau est acclamé pour sa finesse mélodique et narrative. C’est un sommet de la pop anglaise pré-prog, à la fois modeste et poignant.

THE MONKEES – Daydream Believe

46

Sorti en 1967, ce morceau pop baroque est l’un des plus grands succès du groupe. Écrit par John Stewart (du Kingston Trio), il est chanté par Davy Jones avec une fraîcheur irrésistible. Le piano sautillant, les arrangements floraux et le refrain fédérateur en font un classique des sixties. Produit comme un tube FM, il cache pourtant une mélancolie douce sur la fin des illusions amoureuses. « Daydream Believer » est l’exemple parfait du contraste entre légèreté apparente et mélancolie sous-jacente. Il reste une capsule de pop optimiste et nostalgique, typique de la fin des années 60.

Musique Rock QUEEN-Bohemian-Rhapsody

TOTO – Africa Rock Année 80

VAN HALEN – Jump


THE RASCALS – People Got to Be Free

47

Sorti en 1968 après l’assassinat de Martin Luther King Jr., ce morceau soul-rock devient un hymne pacifiste. Porté par des cuivres éclatants et une rythmique joyeuse, il revendique liberté, tolérance et égalité. The Rascals, groupe italo-américain, assume ici un message politique explicite, ce qui était rare à l’époque pour des artistes blancs de pop soul. Le morceau connaît un immense succès aux États-Unis. « People Got to Be Free » est à la fois un appel urgent au changement et un produit d’époque : optimiste, fédérateur, mais enraciné dans les tensions raciales et sociales de l’Amérique des années 60.

THE SMITHS – This Charming Man

48

Sorti en 1983, ce single propulse The Smiths sur la scène britannique alternative. Marr allie jangle pop et virtuosité rythmique sur une guitare claire et dansante, influencée par Nile Rodgers. Morrissey livre un texte elliptique et ironique sur la séduction et la sexualité, avec des allusions queer subtiles. L’esthétique est rétro, androgyne, lettrée. « This Charming Man » tranche avec la morosité post-punk ambiante par son éclat mélodique et sa légèreté apparente. Le titre devient emblématique de l’identité du groupe : mélancolique, intelligent, stylisé. Il reste un classique indé, souvent cité comme l’un des meilleurs singles des années 80.

THE VELVET UNDERGROUND – Heroin

49

Sorti en 1967 sur The Velvet Underground & Nico, ce morceau est une plongée radicale dans la dépendance. Porté par un violon distordu et une structure libre, il alterne accalmies et explosions chaotiques. Lou Reed y adopte une voix détachée, quasi clinique, évoquant la perte de contrôle. Le morceau refuse la morale, exposant simplement l’effet hypnotique de la drogue. Censuré, boudé à sa sortie, il deviendra culte. « Heroin » est un sommet de l’underground new-yorkais, influençant punk, noise rock et art rock. C’est une œuvre noire, audacieuse, brutale, toujours dérangeante. Un moment clé de la contre-culture.

THE YARDBIRDS – For Your Love

50

Paru en 1965, ce morceau marque la transition du groupe vers un son plus expérimental. Écrit par Graham Gouldman, il introduit des clavecins et une ambiance dramatique inhabituelle pour l’époque. C’est le dernier enregistrement d’Eric Clapton avec le groupe, qui quitte la formation à cause de ce virage pop. Jeff Beck le remplacera, accélérant l’évolution vers le psychédélisme. « For Your Love » incarne un moment charnière entre British blues, pop baroque et rock psyché naissant. Son succès commercial lance la carrière internationale des Yardbirds. Il reste un jalon dans l’histoire des mutations stylistiques du rock anglais.

THE ZOMBIES – She’s Not There

51

Sorti en 1964, ce premier single du groupe britannique est un exemple parfait de rock psyché précoce. Le morceau se distingue par sa ligne de basse jazzy, l’orgue électrique de Rod Argent et le chant éthéré de Colin Blunstone. Ses harmonies mineures et son texte mystérieux créent une ambiance étrange, entre spleen adolescent et élégance baroque. « She’s Not There » rencontre un succès massif aux États-Unis et devient l’un des premiers hits britanniques à intégrer la pop psychédélique. C’est un morceau élégant, mélodique, sophistiqué, qui annonce l’évolution du rock vers des textures plus complexes.

VAN HALEN – Jump

52

Sorti en 1984, « Jump » marque un virage synthétique pour Van Halen. Construit autour d’un riff de synthétiseur Oberheim OB-Xa joué par Eddie Van Halen, il délaisse la guitare au profit d’une sonorité plus pop-rock. Le morceau devient leur plus grand hit et incarne le son de la décennie. David Lee Roth y chante un texte cryptique, volontairement ouvert. Le solo de guitare, bref mais explosif, rappelle les racines hard rock du groupe. « Jump » est à la fois une trahison stylistique et un coup de génie commercial. Il synthétise l’énergie, la flamboyance et la démesure des années 80.

VAN MORRISSON – Brown Eyed Girl

53

Sorti en 1967, ce tube intemporel mêle pop rock et soul irlandaise. Premier grand succès solo de Van Morrison après Them, le morceau repose sur un riff simple, une mélodie entraînante et une ambiance estivale. Les paroles, modifiées pour éviter la censure (le couplet original parlait de sexe adolescent), racontent un amour passé teinté de nostalgie. La chanson devient vite un classique des radios américaines. « Brown Eyed Girl » a longtemps été le titre le plus diffusé sur les ondes américaines. C’est un incontournable de la pop anglo-saxonne, à la fois léger, chaleureux et universel.

ZZ TOP – La Grange

54

Sorti en 1973 sur Tres Hombres, ce morceau blues rock s’inspire d’un vrai bordel texan célèbre. Le riff, inspiré du « Boogie Chillen » de John Lee Hooker, est devenu l’un des plus reconnaissables du rock sudiste. Le chant traînant, la guitare slide et la section rythmique minimaliste créent une ambiance crasseuse et hypnotique. Billy Gibbons y impose un son sale mais précis, avec un groove irrésistible. « La Grange » propulse ZZ Top vers la reconnaissance nationale. Ce morceau est l’archétype du Texas blues rock : sexy, rugueux, répétitif et redoutablement efficace sur scène.


Musique Rock