Playlist Musique ivoirienne:

25 titres sélectionnés pour vous donner un aperçu des principaux courants .


Q-DJ est heureux de vous présenter sa sélection de musique ivoirienne.

La musique ivoirienne, ce sont de belles mélodies héritées de cultures aussi riches diverses. Akans, bétés, baoulés, dans, malinkés, et autres mandés (…) bouillonnent de créativité. Aussi, ils produisent des chansons qui font la fierté d’un peuple joyeux et fraternel.

Cette playlist se veut être une modeste proposition de titres festifs et qui fédèrent sur une piste de danse. Il s’agit notamment de ceux que nous n’avons pas abordé dans le cadre de sélections bien spécifiques, dédiées au zouglou ou au coupé décalé, et dont les liens sont disponibles en bas de page.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une bonne (re)visite de ces classiques, en espérant que nous aurons su vous assister de manière précieuse dans l’organisation de votre évènement!


playlist musique ivoirienne

Dernière mise à jour: 03/11/23


ALPHA BLONDY – Brigadier Sabari

01

Alpha Blondy est presque trentenaire lorsqu’il sort, en 1982, son premier opus: « Jah Glory ». Bob Marley n’est plus. Mais à défaut de prétendre à sa succession, Alpha Blondy sera très vite reconnu par le public comme une figure tutélaire du reggae africain. Son « Brigadier Sabari » va faire le tour du monde. Au même titre que la langue dioula qui habite le morceau. La seule sirène de police, qui introduit le morceau, résonne comme un appel au défoulement festif. Pour l’anecdote, Brigadier Sabari ne désigne pas une personne en particulier. L’expression devrait plutôt être traduite ainsi: « Pitié brigadier »! En effet, à travers cette chanson protestataire, l’artiste venait pointer du doigt les violences policières perpétrées contre les promeneurs sans papiers. Les nuits abidjanaises des années 80 semblaient être un véritable enfer pour ces derniers marginaux, régulièrement assénés de coups de matraque..

AFFOU KEÏTA – Sababoulé

02

Djély de par sa mère, la chanteuse mandingue nous livrait en 2012 cet hymne très apprécié des connaisseurs. La diva y exprime sa conviction que chacun possède un talent grâce auquel il faut se forger sa propre destinée. La méchanceté et la jalousie n’ayant pas leur place dans le commun des mortels… Aussi festif que philosophique.

ANTOINETTE KONAN – Abidjan Dja

03

Malgré une carrière artistique parsemée, la chanteuse baoulée occupe une place particulière dans le cœur des ivoiriens. On la surnomme « Reine de l’ahoko ». Un idiophone à raclement qu’elle met toujours  à l’honneur et qui lui vaut une admiration sans faille de son public. « Abidjan Dja » est une œuvre majeure, qui vibre dans un écrin traditionnel et puissant.

playlist musique ivoirienne ABOUTOU ROOTS – Fais ta joie

AFFOU KEÏTA – Sababoulé

GADJI CELI – King Solo


CHANTAL TAÏBI – You

04


DEZA XXL – Banva

05

Difficile de contourner Deza XXL dans les années 90. Voué à entrer dans le patrimoine de la musique ivoirienne, le petit frère de Meiway a rendu l’âme hélas trop tôt. « Banva » demeure néanmoins un classique retro, qui s’inscrira dans le cœur des ivoiriens durant de longues années encore.

DIDI B Feat JR LOW & TAMSIR – En Haut

06

L’ancien membre du groupe Kiff No Beat continue de tutoyer les sommets du rap ivoire. Il œuvre désormais en solo, signé sur un label du rappeur français Booba.

ERNESTO DJEDJE – Zibote

07

Les anciens le savent et l’honoreront toujours de leur vivant. Les générations présentes et à venir doivent, quant à elles, connaître le parcours de cet artiste rare. Celui qui a marqué son temps par la seule force de son talent. La musique ivoirienne porte encore aujourd’hui l’héritage de ce natif de Daloa, très attaché à la tradition Bhété. Ernesto Djedje rêvait de porter la paternité d’un style novateur dans le paysage musical. C’est en découvrant l’Afro Beat de Fela Anikulapo Kuti, lors d’un voyage au Nigeria, que l’idée lui viendra de fusionner la musique bhété à un rythme qui lui est propre. Le ziglibithy était né et le titre « Ziboté », produit par Badmos, allait devenir un  succès incroyable sur tout le continent africain. Aujourd’hui encore, la section de cuivre et la guitare rythmique qui ouvrent la chanson, résonnent dans le cœur des mélomanes. Énormément sollicité pour jouer sur scène, celui qui fut surnommé le « Gnoantré National » et qui fut d’abord repéré par le regretté Amédée Pierre, enchaînera les hits populaires jusqu’à sa mort prématurée à 36 ans. A lui seul, il aura su faire renaître l’intérêt du public pour une musique traditionnelle ivoirienne qui, dans les années 70, perdait de l’influence au profit des grands rythmes congolais ou occidentaux. Au delà de ses sonorités exquises et endiablées, Ernesto Djédjé était aussi comparé à James Brown pour ses pas de danse incroyables. Enfin , notons que ses talents de poète s’expriment à travers une discographie incroyablement dense. Dans « Ziboté », « l’épervier » nous incitent à la vigilance en nous déclarant: « Frères et sœurs, dansons, chantons ensemble! Mais restons vigilants, car le mal nous guette. Il vient la plupart du temps de ceux qu’on croit être nos amis. Les faux amis sont pires encore que nos ennemis déclarés ». Un classique.

FABABY – Abidjan est Doux

08

Rappeur, producteur et directeur artistique reconnu en France, Fababy n’aura pas attendu la vague pop urbaine afin de rendre un hommage appuyé à la terre qui a vu naître ses ancêtres. Si son « Abidjan est Doux », interprété en 2017, n’a fort logiquement pas fait l’objet de promotion ou d’un plébiscite de la part des médias, le fait est que la chanson est une belle réussite artistique. Elle s’inscrit donc dans notre playlist de musique ivoirienne, ici défendue par un digne fils issu de la diaspora.

FIOR 2 BIOR – Godo Godo

09

L’enfant terrible d’Anoumabo, révélé par Ariel Sheney, ne cesse de nous ambiancer avec son énigmatique gbogbarada. Il représente assez bien la jeunesse ivoirienne des années 2000. Décomplexée, ouverte au monde, mais tout en demeurant fière de sa culture.

GNAORE DJIMI – Dissanhouan

10

Rendu célèbre pour avoir révolutionné le polihet, musique et danse tonique traditionnelle du sud-ouest ivoirien, Gnahoré Jimmy livrait avec « Dissanhouan » son plus grand classique. L’artiste décédé en 1996, à l’âge de 38 ans, fut le dernier porte drapeau de ce style, pourtant très plébiscité, de la musique ivoirienne.

HAMED FARRAS – Deni

11

Reggaeman précoce et doué, Ahmed Faras aura ému le peuple ivoirien à travers ce « Deni » qui ne doit surtout pas sombrer dans l’oubli. Une pièce importante du patrimoine musical du pays des éléphants.

playlist musique ivoirienne EDDIE – Ama

FIOR 2 BIOR & NISKA – Gnonmi avec Lait

MC ONE – Anitche


JOËLLE C – Bose Minla

12

Certains se rappellent d’une chanteuse talentueuse, fière de son ancestralité akan. Joelle Séka, initialement choriste, s’est formée dans des formations akyés tels que l’Orchestre Acikongo et le légendaire TP Audiorama. Passant ensuite aux côtés de stars reconnues, elle entame sa carrière solo en 1996. Malgré son décès prématuré à 37 ans, Joelle Seka laisse un héritage musical remarquable, marqué par des chansons modernes telles que « Prends-moi C’ l’amour », « Bose Minla » et « Man Dinka ».  Des titres qui demeureront ancrées dans la mémoire collective ivoirienne.

JOSEY Feat BONIGO – Zambeleman

13

Depuis 2013, Josey n’aura eu de cesse de multiplier les collaborations avec les acteurs les plus en vues de la musique ivoirienne. Afro-Zouk, afro-rap, coupé-décalé ou variété… Aucun style ne semble pouvoir freiner une ascension dont une étape significative sera marquée par la sortie du tubesque « Diplôme » en 2015. De toute évidence, Josey semble devenir une icône du pays, tant sa voix et ses performances scéniques sont unanimement plébiscités. En remettant le mapouka sur orbite avec « Zambeleman », elle réhabilite en 2021 un Bonigo quelque peu oublié, mais aussi une danse traditionnelle qui semblait quelque peu tomber en décrépitude…

KIFF NO BEAT Feat DJ ARAFAT – Approchez Regardez

14

L’histoire du rap ivoirien s’écrit à partir des années 80 et  se popularise une décennie plus tard avec de réelles têtes d’affiches. D’abord trop inspiré par la scène occidentale, le genre ivoirien va peu à peu définir sa singularité. Notamment grâce au groupe Kiff No Beat. Le groupe abidjanais distille depuis ses débuts en 2009, un hip-hop teinté de coupé décalé. Comme pour revendiquer son ivoirité. Parmi les générations qui suivront, le soucis d’imposer le sceau ivoirien à travers le langage nouchi va faire émerger le style de rap ivoire. L’implantation de majors sur le continent va dynamiser la croissance d’un rap game, qui semble perdre néanmoins en créativité et qui fait parfois la promotion de valeurs  contraires à la morale africaine. Il n’en demeure pas moins que le rap ivoirien et la pop urbaine qui s’y rattache explosent et commencent à atteindre une dimension internationale.

KIKIMOTELEBA – Tigini

15

Ayant réalisé l’exploit d’une certification, grâce à un « Tigini » devenu premier single d’or du Rap Ivoire, Kikimoteleba démontre que la nouvelle génération de la musique ivoirienne est fin prête pour conquérir le marché mondial. « Tigini » incarne une jeunesse ouverte à la pop urbaine qui souhaite conserver son essence afro. Une recette qui semble porter ses fruits. Pour preuve, Franglish et Luis Fonsi ouvrent à Kikimoteleba des collaborations qui sont une preuve de reconnaissance avant toute autre considération amicale ou fraternelle.

LES PRO DU ZOUGLOU – Le Vieux est trop Fort

16

Trois chanteurs et cinq musiciens forment cette formation qui mêle humour, sagesse et mélodie avec un naturel assez déconcertant.

MAGIC SYSTEM – Premier Gaou

17

Si le zouglou est connu et reconnu à l’international, c’est de toute évidence grâce à ce hit multi-récompensé et qui a su séduire l’Occident. Tout cela sans pourtant avoir cherché à travestir l’essence même de la tradition. Parmi les autres succès notables du groupe ivoirien, notons « Un Gaou à Oran » mais aussi « Magic in The Air » (allez allez..), plus racoleurs mais tout aussi efficaces sur la piste de danse.

MC ONE – Africain

18

Sous l’aile protectrice de DJ Kedjevara, Mc One semblait voué à une carrière plus que prometteuse. C’est ainsi que le petit prodige de l’afrotrap nous avait conquis en 2017 avec des titres comme « Opi Onaka Faikoi » ou « Anitche ». C’est à travers le sobrement intitulé « Africain » que le jeune espoir de la musique ivoirienne confirmera son statut d’artiste dans le sens le plus noble du terme. En outre, il y invite tous les peuples d’Afrique à l’unité. L’expression d’une réflexion et d’une conscience qui ne lui évitera pas l’écueil d’aller signer chez une major européenne. Laquelle ne semblant disposer de la volonté d’en faire la star ivoirienne que tous voyaient en lui.

MEIWAY – 200% Zoblazo

19

Avec une dizaine d’albums égrainés en plus de trente ans de carrière, la stature de Meiway ne se limite plus à la musique ivoirienne. La natif de Grand-Bassam fait désormais partie des grands noms d’une Afrique à laquelle il a apporté le salvateur « zoblazo ». Attaché à ses traditions, notamment à celles du peuple N’zima dont il avoue puiser une grande partie de son inspiration, Meiway accumule les succès discographiques. « 200% Zoblazo » (On a gagné!) fait désormais office de monument incontournable. Mais des titres comme « DJ Tassouman », « Yiwa », ou encore « Miss Lolo », font également leur effet sur toutes les pistes de danse du continent mère.

MONIQUE SEKA – Okaman

20

« Okaman » est un titre particulièrement connu de Monique Séka. Surnommée la reine de la musique Afro Zouk, Monique est une chanteuse ivoirienne née en 1965 qui a un timbre de voix exceptionnel. Avec ses titres, elle a fait tanguer le vaste continent africain, mais aussi les Caraïbes et l’Océan Indien.

playlist musique ivoirienne MEIWAY – 200% Zoblazo

OREN’TCHY – Djako

WOYA – Kakou Anase


MOSTY – Faut Danser

21

Fort de ses dégammages sur les réseaux sociaux, Mosty a su se façonner l’image d’une ivoirienne talentueuse, attachante et fière de ses racines. La jeune rappeuse créera la sensation en sevrant sa musique urbaine de samples du passé. Ces chansons ivoiriennes autrefois populaires, vouées à tomber dans l’oubli, et qu’elle réhabilitent à travers une prose ainsi qu’un flow ciselés . « Faut Danser » illustre parfaitement un rap ivoire bien inspiré, capable en somme de fédérer toutes les générations. L’emprunt du classique « Zoblazo » est largement identifié par les mélomanes, mais à défaut de nous replonger dans une époque révolue, il nous projette respectueusement dans l’ ambiance actualisée des fêtes traditionnelles des Nzema de Grand-Bassam.

ROSELINE LAYO – Môgô Fariman

22

Quel parcours parcouru que celui de Roselyne Layo!  Depuis son fief yacouba en passant par les pianos-bars d’Abidjan, la chanteuse aura su révéler la plénitude de son talent à un public rapidement conquis. C’est grâce au single « Donnez-nous un peu », précédant son disque d’or « Élu de Dieu » en 2022, qu’elle s’est fait un nom dans la musique ivoirienne. Et en dépit de toutes les accusations de plagiat adressées par la diva Affou Keita, son morceau de 2023, « Môgô Fariman », continue de faire l’objet de tous les éloges en Côte d’Ivoire et en pays malinké.

SERY SIMPLICE – Atto Boigny

23

Le roi du Gbégbé, rythme traditionnel en pays bété, fascinait le public ivoirien des années 80. En tant que chanteur, mais aussi comme danseur qui semblait toujours ête habitée par une âme divine. Une référence majeure de la musique ivoirienne.

SUSPECT 95 Feat MIX PREMIER – J’ai Envie

24


TIKEN JAH FAKOLY – Alou Maye

25

Tiken Jah Fakoly est de ceux qui ont choisi d’élever la voix pour dénoncer l’inaction de la classe politique africaine. A travers son reggae roots, le chanteur ivoirien a produit un nombre conséquent de titres forts. Ces derniers bénéficiant par ailleurs d’une orchestration comme d’une qualité sonore qui lui valent de faire le tour monde afin de se produire en concert. Élu meilleur artiste africain de l’année 2021, ce descendant de chef guerrier peut s’enorgueillir d’une discographie qui se vend partout, aussi bien bien en cd, en vinyle, qu’en téléchargement audio MP3. Pour cette playlist, nous avons choisi le titre « Alou Maye » qui pourrait se substituer à bien d’autres aux mélodies impeccables. Préférence néanmoins à l’usage de la belle langue dioula, également mise à l’honneur dans « Soungourouba » et « Missiri ». Les amateurs de sons urbains pourront se tourner vers une toute autre chanson: « Le monde est chaud ».




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