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Classic House Music:

50 œuvres d’exception pour alimenter votre set.

Musique de club par essence, la house naît à Chicago autour du DJ Frankie Knuckles.
Les exclus du rêve américain du début des années 80 allaient trouver en la House Music un moyen de se libérer de toute barrière extérieure. Leur disco électronique, répétitive et minimale, était ainsi ressentie comme une invitation à la sensualité du corps.
Au gré du temps qui passe, la house a évolué en de nombreux sous-genres qui feront finalement la part belle à des clubs plus huppés du monde entier. En 40 ans, elle est devenue l’expression la plus populaire mais aussi la plus festive de la musique électronique.
Quel-DJ est aujourd’hui heureux d’illustrer plusieurs décennies de house Music à travers sa playlist populaire. Celle-ci devra être observée comme une proposition globale et subjective, occultant néanmoins les sonorités chill.
Bonne (re) découverte !

Playlist House / Club Quel-DJ

Dernière mise à jour:
27/11/25


Chicago & New York sounds: les classiques fondateurs de la House Music.

ALY-US – Follow Me

01
Édité en 1992 sur Strictly Rhythm, Follow Me s’inscrit dans la continuité du New Jersey sound alors porté par les clubs du Zanzibar. Le morceau circule largement autour de Newark et de New York, où son message communautaire touche une scène afro-américaine très active. Son motif vocal simple en facilite l’usage dans les DJ-mixes. Avec le temps, ce titre deviendra l’un des emblèmes de la house garage de la côte Est.

EARTH PEOPLE – Dance (Kerri Chandler Edit)

02
Né dans les clubs new-yorkais au début des années 1990, Dance paraît sur Underworld Records, label associé aux soirées du Loft et du Sound Factory. Sa structure épurée reflète une manière de produire pensée pour laisser de l’espace au DJ. L’édition popularisée par Kerri Chandler met en avant cette esthétique minimaliste. Avec le temps, le morceau sera régulièrement évoqué dans les récits consacrés aux débuts de la house urbaine new-yorkaise.

SOHO – Hot Music

03
Publié au tournant des années 1990 sur I.D. Records, Hot Music s’appuie sur une mosaïque de samples funk des années 70, technique très présente dans la scène new-yorkaise. Le titre est rapidement adopté au Loft et au Sound Factory, où il sert de lien entre hip-house, garage et premières formes de house construite autour de l’échantillonnage. De nombreux producteurs des années 2000 le citeront comme une influence directe.

HOUSE OF GYPSIES – Sume Sigh Sey (MAW Remix)

04
Pensé pour les clubs du Lower Manhattan en 1990, Sume Sigh Sey s’inscrit dans l’esthétique défendue par Tony Humphries et la scène Zanzibar. Le morceau assemble des fragments funk et soul retravaillés pour renforcer l’impact percussif. Le remix MAW ancre définitivement ce titre dans la tradition garage new-yorkaise, souvent mobilisée pour illustrer la fusion entre héritage afro-américain et techniques de production plus contemporaines.

DJ SNEAK – You Can’t Hide from Your Bud

05
Issu de la scène de Chicago au milieu des années 1990, You Can’t Hide from Your Bud adopte une écriture proche des “tracky tools” utilisés dans les warehouse parties. Boucles très courtes de Teddy Pendergrass, voix découpées et structure robuste en font un outil privilégié des DJs. Sa diffusion via Defected contribue ensuite à son arrivée sur la scène internationale, où il symbolise le son jackin’ propre au South Side.

JAYDEE – Plastic Dreams

06
Plastic Dreams rejoint R&S Records en 1993, à un moment où le label belge joue un rôle clé dans la diffusion de la techno et de la house en Europe. Son long motif d’orgue filtré lui permet de s’intégrer aussi bien aux sets trance qu’aux sets progressive. Le morceau circule rapidement entre Londres, Amsterdam et New York, reliant des scènes habituellement distinctes. Il occupe aujourd’hui une place importante dans les analyses consacrées aux ponts transatlantiques de la culture club.

LIL LOUIS – French Kiss

07
Enregistré à Chicago à la fin des années 1980, French Kiss se distingue par un ralentissement central inhabituel, qui attire rapidement l’attention des clubs européens. Ce procédé structurel intrigue autant les journalistes que les programmateurs. Le titre s’impose ensuite dans de nombreux DJ-mixes illustrant la transition entre les premiers sons de Chicago et l’émergence d’une house internationale en pleine définition.

EDDIE AMADOR – House Music

08
Paru en 1997 sur Yoshitoshi, House Music se distingue par un long monologue définissant la house comme culture et non comme simple style. Cette approche conceptuelle lui vaut une forte adoption dans les clubs de Californie. Le morceau voyage ensuite vers l’Europe via des compilations spécialisées, devenant un marqueur de la scène US house de la fin des années 1990, souvent cité dans les chroniques consacrées à la West Coast.

MIKE DUNN – Phreaky MF

09
Conçu dans le Chicago du début des années 1990, Phreaky MF s’inscrit dans la tradition ghetto house, alors très active autour de South Side. Sa ligne vocale brute sert de base rythmique, méthode caractéristique des productions locales. Le titre circule dans des mixtapes de quartier avant de gagner un public plus large. Il illustre une période où la house de Chicago s’oriente vers des formats plus directs, pensés pour des clubs modestes mais intenses.

SUBMISSION – Women Beat Their Men (Cevin’s Peak Hour Dub)

10
Women Beat Their Men circule dès 1993 sous forme de versions dub destinées aux DJs adeptes d’une house percussive proche de la tribal. Ses percussions massives et ses inserts vocaux sont issus de samples de l’excellent morceau « Afrodesia » du groupe disco « El Coco ». Le titre gagne Miami puis l’Europe via des compilations spécialisées, symbolisant l’essor d’une tribal-house américaine conçue pour des sets physiques et prolongés.

PAPERCLIP PEOPLE – Throw

11
Paru en 1994 sur Planet E, Throw marque une étape où Carl Craig adopte une forme plus proche de la house tout en conservant l’esthétique répétée de Detroit. La boucle vocale utilisée provient d’un enregistrement antérieur qu’il réintègre dans une structure simple, conçue pour les clubs. Le titre se diffuse rapidement via les DJs techno-house américains, puis rejoint les playlists européennes. Plusieurs compilations spécialisées le retiennent comme exemple de la rencontre Detroit–Chicago.

GEORGE MOREL – Let’s Groove

12
La parution de Let’s Groove au début des années 1990 sur Strictly Rhythm s’inscrit dans une série de maxis que George Morel destine aux clubs new-yorkais. Le morceau circule rapidement dans les sets du Sound Factory, à un moment où la scène garage-house privilégie les outils percussifs et les constructions épurées. Ainsi, la présence régulière du titre dans les playlists de DJs new-yorkais contribue à en faire un repère du catalogue Strictly Rhythm. Son identité repose sur un assemblage simple et pensé pour une utilisation prolongée en club.

CELEDA – The Underground (Original Tribal Mix)

13
Publié en 1998 sur Twisted America, The Underground apparaît dans une période où New York impose une scène tribal-house structurée autour des clubs afterhours comme le Sound Factory. Le morceau s’appuie sur un long spoken-word inspiré des slogans entendus dans les soirées queer de Manhattan, pensé comme un manifeste sur l’identité de la culture club. Par ailleurs, son usage massif par Junior Vasquez et Peter Rauhofer contribue à en faire un titre associé aux nuits prolongées de la fin des années 90. Il restera l’un des enregistrements les plus cités du courant tribal américain.
HOUSE OF GYPSIES – Sume Sigh Sey (MAW Remix) (pochette)
JAYDEE – Plastic Dreams (pochette)
EDDIE AMADOR – House Music (pochette)

Pourquoi ne pas explorer également les premisces de la Dance Music et de l’Eurobeat ?

Disco-house & French Touch : euphorie filtrée et anthems club.

PAUL JOHNSON – Get Get Down

14
Diffusé en 1999 via Dust Traxx, Get Get Down apparaît alors que la scène chicagoane connaît une nouvelle visibilité internationale. Paul Johnson conçoit le morceau autour d’un motif vocal très court, issu d’une session précédente, qu’il boucle pour en faire la colonne vertébrale du titre. Sa structure simple permet une insertion aisée dans les sets house et filter-house de la fin des années 90. Par ailleurs, son adoption rapide par les DJs européens, en particulier dans les clubs britanniques, contribue à en faire un titre-clé de la période, souvent utilisé pour illustrer la vitalité persistante de Chicago à cette époque.

CRICCO CASTELLI – Life Is Changing

15
Paru en 1997 sur Mantra Vibes, Life Is Changing accompagne l’essor d’une house italienne fondée sur les percussions et les motifs vocaux répétés. Du sampling très inspiré et nous serions indélicat de vous priver des références: The Crusaders – « My Lady ». Le titre circule rapidement dans les clubs européens, notamment grâce aux DJs britanniques qui l’intègrent dans leurs sets orientés “Latin-house”. Cette trajectoire fait du morceau un jalon de la scène méditerranéenne des années 90, dont il illustre parfaitement l’ouverture vers une house plus solaire.

HATIRAS – Spaced Invader

16
Diffusé au début des années 2000 via Hed Kandi Canada, Spaced Invader puise dans la culture rave nord-américaine. Hatiras y retravaille un fragment vocal ancien pour lui donner une couleur futuriste, proche de certaines productions electro-house de l’époque. Le titre s’impose d’abord à Toronto et Chicago avant de rejoindre les clubs britanniques, où des DJs issus du UK Garage l’adoptent massivement. Cette circulation transatlantique contribue à son statut de classique hybride, situé entre funky house et influences plus électroniques.

JULIEN JABRE – Swimming Places

17
Proposé en 2005 sur Defected et Version, Swimming Places marque un tournant vers une house française plus atmosphérique. Julien Jabre y utilise un extrait vocal ancien qu’il façonne en boucle continue, immédiatement adoptée par les clubs londoniens. Son installation rapide dans les playlists d’Ibiza contribue à installer le morceau dans un imaginaire baléarique moderne. Il deviendra ainsi l’un des titres les plus cités pour décrire la transition post-French Touch du milieu des années 2000.

PETE HELLER – Big Love

18
Publié en 1999 sur Junior Boys Own, Big Love reflète l’effervescence britannique de la fin des années 90, entre garage, disco et house progressive. Déjà en 1996, l’originaire de Brighton sortait avec Terry Farley le notable « Ultra Flava » (sous le nom Heller & Farley Project). Son acolyte étant allé supporter l’équipe de football de Chelsea, Heller s’était amusé un après-midi à exploiter et à filtrer un sample disco de Stargard qui errait sur son échantillonneur. Naîtra une démo qu’il enverra notamment à son ami DJ Frankie Knucles. Lequel ne manquera pas de jouer le titre devant les principaux acteurs de la scène House américaine. L’enthousiasme était énorme, voire inespéré.

MOTOR CITY DRUM ENSEMBLE – Raw Cuts #5

19
Diffusé en 2009 sur MCDE Recordings, Raw Cuts #5 s’inscrit dans une série fondée sur l’usage de samples soul et jazz issus de disques rares. La boucle vocale, très identifiable, s’installe vite dans les clubs européens, plus particulièrement à Berlin et Amsterdam. Plusieurs critiques soulignent alors la manière dont MCDE réintroduit une sensibilité organique dans une période dominée par la minimale. Le morceau s’impose ainsi comme l’un des volumes les plus marquants de la série.

MIDLAND – Final Credits

20
Disponible en 2016 via Regraded, Final Credits puise dans un enregistrement soul du début des années 80, transformé en boucle continue. Midland le teste longuement au Panorama Bar, ce qui forge son identité de morceau de clôture. Son installation dans les sets européens intervient rapidement, portée par cette vocation très marquée. Le titre devient alors un symbole des fins de soirée, souvent associé aux moments de relâchement collectif.

MIGUEL CAMPBELL – Something Special

21
Publié en 2011 sur Hot Creations, Something Special apparaît dans un moment où la scène britannique ralentit le tempo et intègre des éléments R’n’B. Miguel Campbell s’appuie sur un extrait vocal filtré qui devient rapidement central dans les clubs nu-disco et deep-house. Le morceau circule d’abord au sein du collectif Hot Natured, avant d’être repris sur des compilations estivales qui accélèrent sa diffusion internationale. Cette trajectoire lui donne un rôle clé dans l’émergence du “slow house” du début des années 2010.

THE SHAPESHIFTERS – Lola’s Theme Recut (Purple Disco Remix)

22
Réalisé en 2019 pour Glitterbox Recordings, ce remix revisite la version “Recut” de Lola’s Theme. Purple Disco Machine met en avant les stems d’origine et renforce l’influence disco-house. Le titre s’impose vite dans les résidences Glitterbox, où il participe au renouveau des sonorités disco. Son arrivée à Ibiza l’été suivant achève d’installer cette nouvelle lecture dans les playlists internationales.

WHIRLPOOL PRODUCTIONS – From Disco to Disco

23
Sorti en 1996 sur Ladomat 2000, From Disco to Disco reflète l’esprit expérimental de la scène allemande liée à Cologne et Hambourg. La boucle vocale provient d’une session improvisée que le trio étire jusqu’à obtenir un rendu presque performatif. Cette approche singulière séduit de nombreux clubs européens, où le morceau devient un symbole d’une house plus décalée. Il est aujourd’hui souvent cité comme l’un des titres phares de la néo-disco allemande des années 90.

ZERO DB – Bongos, Bleeps & Basslines

24
“Bongos” pour la tropical touch d’ascendance afro-brésilienne. “Bleeps” pour la musique électronique célébrée sur plus de six minutes. Et enfin les “Basslines” indissociables d’un dancefloor surpeuplé. le label Ninja Tune achevait les amoureux de son hybrides en 2003, en produisant le duo anglais qui nous avait préalablement gratifié de remix savoureux. Ici, le morceau explore la rencontre entre house percussive, broken beat et influences jazz. Une montée en puissante assez jouissive, sans sombrer dans la répétition facile, et qui demeure le genre de pépites capables de traverser le temps sans prendre de rides.
JULIEN JABRE – Swimming Places (pochette)
PAUL JOHNSON – Get Get Down (pochette)
MIDLAND – Final Credits (pochette)

Approfondissez votre set Classic House Music avec le meilleur de la French Touch

Deep, soulful & garage moderne : l’école émotionnelle.

JON CUTLER & E-MAN – It’s Yours

25
Interprété pour la première fois dans les clubs new-yorkais au début des années 2000, It’s Yours paraît via Chez Music, un label alors très lié à la scène soulful et au spoken-word house. Le morceau repose sur un texte d’E-Man enregistré lors d’une session dédiée, construit comme une adresse directe aux danseurs. Jon Cutler bâtit ensuite une structure rythmique pensée pour les sets longs des soirées new-yorkaises. Ce contexte explique sa diffusion rapide dans les clubs de la côte Est. Par ailleurs, plusieurs compilations spécialisées en feront un titre emblématique du renouveau soulful de cette période.

JOSE NUNEZ – Bilingual

26
Publié en 2000 sur Subliminal Records, Bilingual s’inscrit dans une période où le label new-yorkais développe une série de titres mêlant house vocale et références latino. Jose Nunez construit le morceau autour d’un texte mi-anglais mi-espagnol, enregistré par une chanteuse dont les improvisations proviennent de prises réalisées en studio le même été. Le titre circule rapidement dans les clubs de Miami puis de New York, soutenu par plusieurs résidents affiliés à Subliminal. Cette double implantation — côte Est et Floride — contribue à asseoir son rôle dans la vague latin-house du tournant des années 2000.

JOSH ONE – Contemplation (King Britt Funke Remix)

27
Diffusé en 2001 via Mush Records, Contemplation (King Britt Funke Remix) naît dans un moment où plusieurs producteurs américains réinterprètent des titres downtempo en versions house plus introspectives. King Britt part d’un enregistrement vocal issu du morceau original, capté en prise rapprochée, puis restructure entièrement le tempo pour l’adapter aux clubs. Le remix circule d’abord dans les soirées de Philadelphie et de New York, porté par les DJs proches de la scène “future soul”. Par ailleurs, son inclusion sur plusieurs compilations lounge-house contribue à installer durablement ce titre dans la mémoire des années 2000.

INFINITY INK – Infinity

28
Présenté en 2012 sur Crosstown Rebels, Infinity apparaît à un moment où la scène deep-house britannique se rapproche d’esthétiques plus pop et vocales. Infinity Ink construit le morceau autour d’un chant enregistré en studio quelques mois plus tôt, utilisant un traitement volontairement simple pour préserver la dimension quasi parlée de la ligne vocale. Le titre circule d’abord dans les soirées du collectif Hot Natured puis se propage vers Ibiza, où plusieurs résidences l’adoptent durant l’été. Cette exposition soutenue contribue à en faire un emblème de la vague “nu-house” du début des années 2010.

N-YOU-UP – Vibin’ (Saison Remix)

29
Paru en 2020 sur Large Music, Vibin’ (Saison Remix) s’inscrit dans la continuité des relectures deep-house élégantes du duo britannique. Saison travaille ici à partir d’une session vocale déjà existante, enregistrée dans un studio londonien quelques mois auparavant, puis réorganise l’ensemble autour d’un groove plus serré. Le remix circule rapidement parmi les DJs affiliés au label, notamment dans les clubs américains qui suivent de près les sorties Large. Par ailleurs, son intégration dans plusieurs playlists spécialisées lui permet de s’imposer comme l’un des titres marquants de la vague deep-house des années 2020.

MOODYMANN – Why Do U Feel

30
Proposé en 1997 sur KDJ, Why Do U Feel appartient à une série de maxis où Moodymann explore des montages tirés de bandes soul et funk des années 70. Kenny Dixon Junior, allias Moodymann ou Jan (pour Just Another Niggah), figure toujours parmi les artistes house les plus influents malgré trente ans de carrière. Detroit est son terrain de jeu. La culture noire américaine semble être sa principale inspiration et la base d’expérimentations sonores toujours imprévisibles. « Why Do U Feel » ne déroge pas à la règle. Le producteur nous transporte dans un trip saisissant, où les percussions stop-start et les nappes synthés alimentent un groove tantôt sautillant, tantôt nostalgique. Et que dire de la piste vocale, d’une intensité fragile, triturée pour l’effet, par une production aussi chirurgicale que profonde.

MATTHEW HERBERT – It’s Only (DJ Koze Remix)

31
Publié en 2012 via Pampa Records, It’s Only (DJ Koze Remix) s’appuie sur la version originale de Matthew Herbert, enregistrée quelques années plus tôt dans un cadre très acoustique. DJ Koze isole la voix et reconstruit entièrement l’environnement sonore, en utilisant plusieurs textures issues de prises de terrain captées lors de ses déplacements. Le morceau circule d’abord au sein des clubs allemands, notamment à Hambourg et Berlin, où il trouve rapidement un public. Par ailleurs, sa présence récurrente dans les DJ-mixes de la décennie renforce son statut de relecture marquante au sein du catalogue Pampa.

OLIVER DOLLAR – Doin’ Ya Thang

32
Présenté en 2011 sur Play It Down, Doin’ Ya Thang s’appuie principalement sur un extrait vocal capté lors d’une interview de Moodymann à Detroit, que l’artiste reprend sans modification majeure. Oliver Dollar construit ensuite l’ensemble autour d’une base house simple, pensée pour les clubs européens où il joue régulièrement à cette période. Le morceau circule d’abord dans les soirées berlinoises, puis s’étend rapidement aux scènes anglaises, notamment grâce au soutien de plusieurs DJs affiliés à la house dite “jackin’”. Par ailleurs, son caractère immédiatement identifiable alimente un large débat autour de l’usage direct d’archives vocales dans la house contemporaine.

GLOBAL COMMUNICATION – The Way

33
En 1996, The Way paraît sur Dedicated, dans la continuité des travaux ambient-house que Global Communication développe depuis le début de la décennie. Le morceau s’appuie sur un enregistrement vocal issu d’une source non créditée, que le duo étire et superpose à des nappes synthétiques longues, construites lors de sessions analogiques réalisées dans leur studio du Somerset. Ce titre circule surtout dans les clubs britanniques adeptes de sets plus contemplatifs, souvent en ouverture ou en transition. Par ailleurs, plusieurs compilations spécialisées l’adoptent rapidement, ce qui consolide sa place dans l’histoire de la house atmosphérique.

IAN POOLEY – Quatro

34
Présent sur Viva Recordings en 1998, Quatro illustre la période où Ian Pooley s’intéresse davantage aux rythmes latino-brésiliens tout en conservant la structure house qu’il développe depuis ses débuts. Le morceau utilise plusieurs éléments percussifs enregistrés à Rio lors d’un court séjour effectué l’année précédente, puis intégrés à une base plus minimale conçue dans son studio allemand. Ce croisement lui permet de circuler autant dans les clubs européens que dans certaines soirées américaines axées “Latin house”. Par ailleurs, plusieurs compilations spécialisées s’en emparent rapidement, confirmant l’importance du titre dans l’évolution stylistique du producteur. On adore, par ailleurs, le remix de « Chord Memory » signé Daft Punk.
MATTHEW HERBERT – It’s Only (pochette)
OLIVER DOLLAR – Doin’ Ya Thang (pochette)
N-YOU-UP – Vibin’ (pochette)

Après avoir exploré cette section, pourquoi ne pas se pencher sur notre playlist de Deep House

Tech-house, minimal & outils underground pour le club.

RICARDO VILLALOBOS – Bosch

35
Les premières explorations minimal techno de Villalobos, sous l’alias Richard Wolfsdorf. Le track, publié en 1996 en face B d’un maxi édité par le label britannique Research, est desormais très recherché sur le marché du vinyles.

AKUFEN – Deck the House

36
L’esthétique “cut-up” ou la technique du microsampling, sublimée par Akufen. C’est en 2002, sur le label montréalais Hautec que sort le titre  » Deck the House « . Ce dernier assemble des fragments radiophoniques captés en direct, découpés puis redistribués en séquences ultra-courtes. Une méthode qui donne ainsi un caractère haché et presque “parlé” à la rythmique, caractéristique majeure du courant micro-house qui émerge alors à Montréal et à Cologne.

BONTAN – The First Time

37
Diffusé en 2014 sur MTA Records, The First Time s’inscrit dans la vague UK house qui privilégie les vocal chops hérités du garage. Bontan part d’un fragment vocal capté lors d’une ancienne session soul, qu’il découpe pour en faire l’ossature du morceau. Le titre circule d’abord dans les sets de clubs du nord de l’Angleterre, notamment à Manchester et Leeds, où il bénéficie du soutien de DJs locaux déjà liés à MTA. Par ailleurs, son intégration rapide dans plusieurs émissions radio spécialisées contribue à en faire un morceau récurrent de la scène britannique du milieu des années 2010.

CHRIS LATTNER & ENZO SIRAGUSA – Jazz Fusic

38
Présenté en 2009 sur Off Recordings, Jazz Fusic accompagne l’essor d’une house minimale plus chaleureuse, très active à Berlin et Londres. Lattner et Siragusa y intègrent un sample jazz issu d’un enregistrement ancien, isolé puis répété pour devenir la colonne vertébrale du morceau. Le titre circule rapidement dans les soirées Fuse et les afters berlinois, où il sert souvent de transition entre des passages plus dépouillés et des sections plus groove. Par ailleurs, plusieurs compilations spécialisées en deep/minimal l’adoptent dès l’année suivante, ce qui contribue à en faire un titre marquant de cette scène.

RONAN PORTELA – Beat Up

39
Issu de la scène argentine du début des années 2010, Beat Up paraît sur Funky Green Dogs Recordings, au moment où Ronan Portela gagne en visibilité dans les circuits minimal et tech-house sud-américains. Le morceau repose sur un assemblage de fragments vocaux prélevés sur un enregistrement plus ancien, qu’il découpe afin d’obtenir une boucle sèche, immédiatement exploitable en club. Sa diffusion s’amplifie grâce aux DJs de Rosario et Buenos Aires, puis atteint l’Europe via quelques podcasts spécialisés. Par ailleurs, son usage fréquent dans les warm-ups lui vaut rapidement une place durable dans les sets orientés “groove minimal”.

NICOLE MOUDABER – Hair

40
Libanaise née au Nigéria, Nicole Moudaber occupe tous les fronts au service de la musique techno. Son label Mood, fondé en 2012, lui permet de s’affirmer comme une artiste souveraine de ses émotions, aux commandes d’une émission de radio très populaire et qui mixe là où bon lui semble. D’aucuns la jugent sous-estimée. Quant à nous, nous préférions la période tech house de ses débuts, symbolisé par ce « Hair » magistral, produit par Leena Music, et qui brave admirablement l’épreuve du temps.

MONSTERGETDOWN – Sometimes

41
Pensé pour Senso Sounds vers 2017, Sometimes marque une étape où Monstergetdown affine une techno sombre influencée par la scène californienne. Le titre s’appuie sur un extrait vocal issu d’un enregistrement ancien que l’artiste découpe pour obtenir une boucle courte servant de tension permanente. Ce choix explique son adoption rapide par les DJs liés au circuit Afterlife et aux clubs allemands, notamment lors de sets d’ouverture. Par ailleurs, la structure linéaire du morceau facilite son usage comme transition vers des passages plus mélodiques. Il restera l’un des titres qui ont contribué à faire connaître Monstergetdown hors des États-Unis.

KERRI CHANDLER – Bar A Thym

42
Père de la deep house, que l’on pourrait également attribuer à son compatriote Larry Heard, Kerry Chandler aura toujours joué dans la cour de grands. En tant que DJ, mais aussi comme compositeur de hits qui ont fait danser les plus grands clubs électro. Son « Bar a Thym » est une œuvre assez récente de son répertoire (2005). Mais son ambiance envoutante en fait un classique incontournable pour votre playlist house music.

SILICONE SOUL – Chic O Laa (H Foundation Mix)

43
Dévoilé en 2002 via Soma Quality Recordings, Chic O Laa reçoit une lecture très particulière avec le mix d’H Foundation, alors figure centrale de la deep-house US. Leur version accentue la dimension hypnotique d’un motif vocal déjà présent sur le maxi original. Ce remix circule d’abord à Los Angeles et San Diego, dans les soirées où le duo teste régulièrement ses pistes avant publication. Ensuite, son arrivée dans les sets européens — notamment en Allemagne — consolide sa réputation de titre transatlantique. Plusieurs chroniques spécialisées le mentionnent aujourd’hui comme l’un des remixes marquants du catalogue Soma.
MONSTERGETDOWN – Sometimes (pochette)
BONTAN – The First Time (pochette)
AKUFEN – Deck the House (pochette)

Et si nous faisions un petit tour vers une selection plus Techno ?

Progressive & néo-house : héritage 2000s et nouveaux classiques.

BICEP – Opal (Four Tet Remix)

44
En 2017, le duo de Belfast surprenait l’auditoire avec un premier album novateur et à l’identité unique. Le titre intitulé « Opal » sortait clairement du lot. Un Deep House sound presque dépourvu de vocal, justifié par une construction mélodique assez complexe mais au groove implacable. Four Tet apportera, à travers un remix respectueux de l’intention originale, le statut de banger qui viendra parachever un merveilleux travail de créativité.

DEADMAU5 – Strobe

45
Présenté en 2009 sur l’album For Lack of a Better Name (mau5trap), Strobe accompagne l’élargissement international de la scène progressive house nord-américaine. Deadmau5 construit le morceau autour d’une longue introduction ambient testée dans plusieurs sets live, notamment lors de ses dates à Londres et Toronto. Cette montée étirée deviendra rapidement sa signature scénique. Par ailleurs, le titre gagne une visibilité particulière grâce à son usage fréquent dans les aftermovies de festivals, où sa structure lente facilitait les transitions narratives. Strobe est ainsi devenu l’une des pièces les plus commentées de l’ère mau5trap.

DJ KOZE – Pick Up

46
Le DJ allemand parvient ici à combiner un groove disco euphorisant à la mélancolie puissante et portée par la voix chagrine de Gladys Knight. On a, dans un premier temps, le sentiment d’une enieme boucle disco filtrée. Un sample sur lequel quelques cordes gonflantes ainsi que des nappes de guitares electriques viennent prêter mains fortes. Jusqu’à réaliser que cette simplicité douce-amère dissmule en réalité un hymne house qui se revendique paradoxalement aussi discret que dansant.

KÖLSCH – Goldfisch

47
Conçu en 2013 pour Kompakt, Goldfisch accompagne la phase où Kölsch définit une techno mélodique axée sur des motifs répétés et immédiatement identifiables. Le morceau s’inscrit dans la série Speicher, plateforme par laquelle le label de Cologne teste les titres destinés aux clubs européens. Kölsch y utilise un thème synthétique issu d’une maquette bien plus longue, qu’il condense pour répondre aux formats joués alors au Berghain ou à l’Amnesia. Par ailleurs, le titre circule vite dans les sets des DJs affiliés au courant “neo-trance”, ce qui contribue à renforcer son rôle dans l’évolution du son Kompakt au début des années 2010.

NATHAN FAKE – The Sky Was Pink (James Holden Remix)

48
Paru en 2004 sur Border Community, ce remix de The Sky Was Pink s’impose rapidement comme une pierre angulaire de la progressive house dite “néo-trance”. James Holden part d’un enregistrement original plus concis pour étirer la structure sur plus de neuf minutes, testées dans ses sets londoniens et sur le circuit des clubs européens. La montée en couches successives en fait un outil privilégié pour les longs mixes de fin de nuit. Par ailleurs, sa présence récurrente sur des compilations et live sets du milieu des années 2000 consolide son statut de classique contemporain.

NOIR & HAZE – Around (Solomun Vox Mix)

49
Présenté en 2011 sur Noir Music, le Solomun Vox Mix de Around marque un moment clé pour la scène deep-house européenne. Solomun retravaille la version originale en allongeant la structure, afin de mettre en valeur la voix de Haze, enregistrée quelques mois plus tôt lors d’une session minimale en studio. Le titre circule d’abord à Hambourg et Berlin, où il devient rapidement un outil privilégié des sets prolongés. Par ailleurs, son utilisation répétée dans les after-parties d’Ibiza contribue à installer Around comme l’un des morceaux emblématiques de la transition entre deep-house classique et esthétique “melodic” du début des années 2010.

NU & JO KE – Who Loves the Sun

50
Nu est un berlinois globe-trotteur et explorateur de sons. A partir de rythmes solides et minimalistes, il aime bidouiller, intégrer des bruits, des échantillons glanés là et là, mais aussi des instruments de sa propre confection. Who Loves the Sun , pâr exemple, résulte d’une session enregistrée à Ibiza où Nu et Jo Ke testent plusieurs improvisations vocales destinées aux sets downtempo. Le morceau s’appuie sur un extrait acoustique capté sur un dictaphone, ensuite retravaillé pour obtenir une texture plus granuleuse, caractéristique des productions du collectif Bar25. Impeccable pour se mettre en jambes!
BICEP – Opal (pochette)
NOIR & HAZE – Around (pochette)
KÖLSCH – Goldfisch (pochette)

Vous aimez la House Music? Alors vous aimerez comprendre ses racines. Decouvrez, à travers notre playlist Disco, les titres Disco qui ont servi de fondation à la plupart des codes du genre moderne.