Playlist Reggae Music

50 valeurs sures pour votre « sound system » entre amis.


Depuis les années 60, la Jamaïque exprime avec fierté une culture qui lui est propre et qui rayonne à travers le monde: le reggae music!

Toute l’humanité semble s’être connectée à ce mouvement musical puissant, et qui demeure le plus souvent l’expression d’une lutte contre toute forme d’oppression. Son rythme universel est porté au firmament, depuis ses débuts, par les DJ selecters dont la créativité semble inépuisable.

Nous sommes aujourd’hui heureux de vous présenter une playlist qualitative dédiée au reggae. Comme toujours, nous l’avons voulu suffisamment abordable pour une diffusion grand public.

Nous vous souhaitons une (re)découverte de ces 50 perles venues de Kingston et de bien au delà.

Reggae Music

Dernière mise à jour: 28/09/23




ALBOROSIE –  Kingston Town

01

Alborosie, c’est un peu la branche italienne du mouvement reggae music new roots. Le rastaman blanc est un natif de Sicile. Il distille ici un reggae puissant, qui dépeint à merveille une capitale jamaïcaine qu’il semble connaître comme sa poche. Extrait de l’album « Soul Pirate » et validé par ses paires, ce titre est aussi un grand succès public en live. Il contribue notamment au regain populaire d’un reggae davantage tourné vers le dub au début des années 2000. Parmi le répertoire de l’artiste, nous aurions également pu citer le morceau « Walking », tout aussi efficace dans un cadre festif. Sa collaboration avec les espagnols de Green Valley, en 2021, s’avérait également très prometteuse. A noter enfin les albums très remarqués que sont « Escape from Babylon », Sound The System » / Dub The System (incluant notamment le titre « Rock the dancehall »), « Dub Clash » et « For The Culture » en 2021.

ALPHA & OMEGA –  Pure And Clean

02

Le duo développe, depuis le début des années 90, un roots dub à l’univers très londonien. Du dub instrumental reggae, largement inspiré de légendes telles que Lee « Scratch » Perry , King Tubby ou Augustus Pablo. Ce dernier mélangeant des éléments analogiques et numériques. « Pure and Clean » s’inscrit parmi les morceaux classiques du genre.

ALPHA BLONDY –  Brigadier Sabari

03

Le morceau « Brigadier Sabari », qui peut être traduit du dioula comme « Pitié, brigadier », sonne comme l’acte de naissance du reggae africain. Dès le lancement des sirènes de police, le décor est planté. Les violences policières, perpétrées sur la jeunesse ivoirienne, et à laquelle appartenait Alpha Blondy en 1982, sont dénoncées, avec une musicalité d’une rare efficacité. « Jerusalem » est un autre tube majeur du reggae man. L’album « Jah Glory » ainsi que « Cocody Rock » peuvent être parcourus dans leur intégralité.

ALTON ELLIS I’m Still In Love With You Girl

04

Dans les années 60’s, Alton Ellis ouvrait la voie au rocksteady. Pendant ce temps, Studio One Records et Treasure Isle s’affirmaient comme des ennemis jurés. L’artiste, issu du quartier de Trenchtown, était l’un des rares à avoir franchi le fossé en signant sur les deux labels. Malgré l’étendu de son talent, il ne tira pourtant jamais réellement profit de la concurrence clairement affichée. Pire encore, il ira, désabusé par des succès peu rémunérateurs, se chercher à l’étranger. D’autres groupes, comme The Gaylads (rappelez vous « I Love The Reggay »), semblent avoir connu pareille infortune. Il n’en demeure pas moins que Ellis signera tout de même de nombreuses perles, comme ce fameux « I’m Still in Love With You » à la bass line dantesque. Anecdote: un indo-jamaïcain, dénommé Vincent « Randy » Chin, tenait depuis la fin des années 50 le Randy’s Records Shop au centre de Kingston. Comme Alton Ellis, il émigrera aux États Unis au milieu des années 70 pour ouvrir un autre magasin de disque du nom de VP. Un Record Shop qui deviendra bien plus tard le label que l’on connaît… Et bien figurez vous que Sean Paul est un artiste signé chez ce label… Sa reprise ultra populaire aux côtés de la chanteuse Sasha n’est probablement pas le seul fruit d’un hasard…

ANTHONY B –  World a Reggae Music

05

Le reggaeman né à Clarks’ Town (Jamaïque) est une véritable bête de scène. Il entretient par ailleurs une relation très particulière avec le public français. Lequel est très réceptif à un art qui revendique ici son importance capitale. Un art comme exutoire d’une jeunesse, mais aussi un moyen de s’extirper d’une misérable condition. Bien évidemment, sur ce magistral « World a Reggae Music » de 2005, Anthony B ne manque pas de critiquer son gouvernement. Un pouvoir peu prompt à valoriser celles et ceux qui contribuent la promotion d’une culture pourtant reconnue et appréciée à travers le monde.

Playlist Reggae music ALBOROSIE – Kingston Town alborosie full album

ALPHA BLONDY – Brigadier Sabari dance reggae

barington levy reggae time


BLACK UHURU –  Guess Who’s Coming to Dinner

06

« Guess Who’s Coming to Dinner » (« Devine qui vient dîner ») fait référence à un film américain du même titre. Celui dans lequel une jeune femme blanche présente pour la première fois son petit ami noir à ses parents. Black Uhuru en fait, en 1980, un remake musical et percutant. Remplaçant notamment l’acteur Sydney Poitier par un rasta. Le groupe était particulièrement inspiré durant cette décennie 80, produisant pas moins de sept albums, dont l’inoubliable « Anthem » (1983).

BOB MARLEY & THE WAILERS –  Redemption Song

07

« Redemption Song » est une ballade acoustique extraite de l’album engagé « Uprising ». Lequel sera le dernier opus d’un Bob Marley se sachant alors au crépuscule de sa vie. Il s’agit probablement de l’une des chansons les plus influentes de la légende rastafari, qui s’inspire ouvertement du discours panafricaniste de Marcus Garvey. Une chanson profonde, exhortant l’auditeur à s’émanciper de l’esclavage mental. On y ressent une mélancolie toujours aussi poignante plus de quarante ans après sa sortie. Lister ici toutes les chansons de Bob susceptibles de vous faire danser nécessiterait une dizaine de CD Best of. Ils incluraient pour sûr des titres tels que : « No Woman no Cry », « One Love », « Jammin », ou « Roots, Rock, Reggae »…

BURNING SPEAR –  Columbus

08

On ne présente plus Winston Rodney, alias Burning Spear. Une autre figure emblématique du mouvement reggae. Très jeune déjà, l’enfant de Saint Ann’s Bay se rêvait chanteur. Revendiquer l’héritage africain de son peuple et sa fierté rastafarienne sont ses sacerdoces. Aussi, sensible à cette réalité que c’est dans sa ville natale que Christophe Colomb échoua avec ses caravelles en 1903, il réécrira l’histoire dans son magistral « Colombus ». L’Histoire, que l’on nous martèle sur les bancs de l’école est un mensonge éhonté. Christophe Colomb n’a jamais découvert l’Amérique en 1492 et Burning Spear traite, à juste titre, ce dernier de maudit menteur. Les terres d’Amérique étaient déjà habitées bien avant son arrivée de ce dernier. Notamment par les Arawaks qui furent asservis puis exterminés au mépris de l’histoire… Petite affection toute particulière aussi pour  le titre « Elephants ». A classer dans une trop dense Spears’s anthology.

CAPITAL LETTERS –  Smoking My Ganja

09

Capital Letters était une valeur sûre de la fin des années 70. Le groupe britannique distillait alors un reggae roots dansant, engagé, et se partageanit la vedette avec les Aswad, Steel Pulse et autres Cimarons. Mais une première séparation, en 1981, aura eu raison du trop grand succès de « Smoking My Ganja ». Et même si Danny McKens semble toujours prompt à défendre ses idées sur scène, il y a fort à parier que le meilleur de sa carrière soit désormais loin derrière lui.

COLLIE BUDDZ –  Love & Reggae

10


CULTURE –  Why am i a Rastaman?

11

Une pépite extraite de l’album « Humble African ». Culture, à ne pas confondre avec le groupe dance reggae Culture Club. Lequel innondait les ondes avec son fameux hit « Do You Really Want to Hurt Me » (1982).

ALBUM Legend BOB MARLEY – Redemption Song

BURNING SPEAR – Columbus

BOUNTY-KILLER


DAMIAN MARLEY –  Welcome to Jamrock

12

Jamrock, c’est la Jamaïque du Tiers-Monde. Celle que l’on ne montre pas. Mais celle qui vibre au son de la basse et des reverbes du dancehall. Le fils de Bob Marley flirte ici avec la perfection. Il produit, avec classe, une œuvre respectueuse de son lourd héritage. Et ce, tout en restant ancrée dans la réalité urbaine de ce début de 21ème siècle.

DENNIS BROWN –  Here I Come

13

De son vivant, Dennis Brown à su contenter tout le monde: le grand public, les amateurs de roots profond et spirituel, mais aussi les sounds addicts.« Here I Come » fédère les trois tribus, avec une positive vibration chargée à bloc. Le rasta nous gratifie d’une interprétation magistrale aussi sincère que envoûtante. Notez enfin que les amateurs de sax pourront se pencher sur ses collaborations avec Dean Fraser, particulièrement fructueuses sur le plan artistique, ou sur la chanson plus populaire « Easy Take It Easy ».

DESMOND DEKKER –  Fu Man Chu

14


Star du reggae bien avant Bob Marley, Desmond Dekker séduisait le public rude boys des années 1960-1970 avec des productions comme « King of Ska ». Le natif de Kingston s’adaptait tout simplement au marché, mais sans jamais renier ses valeurs. Les skinheads d’Angleterre, déjà fétichistes de la marque Fred Perry, le soutiennaient sans concession. Mais la mort de son producteur Leslie Kong, en 1971, va marquer le véritable coup d’arrêt de sa belle carrière. Sans l’effort de réédition du label Trojan, sa voix cristalline, comme ses mélodies au service d’un ska rocksteady engagé et positif, seraient probablement tombés dans l’oubli. C’est grâce à cette réhabilitation laborieuse que des perles comme « Fu Manchu » font aujourd’hui la part belle aux DJs et aux radios reggae music du monde entier.

DILLINGER –  Cocaine in My Brain

15


DON CARLOS Mr. Sun

16

Référence reggae roots absolument incontournable, également précurseurs du Waterhouse style, Don Carlos est un rastafari authentique. Fondateur quasi fantomatique du projet Black Uhuru, il nous livrait en 1982 ce « Mr Sun » de toute beauté. Chaleureux, simple et doux à la fois. On se souviendra également de ses reprises de haute volée, notamment celle du fameux « Satta Massagana » et souvent accompagné sur scène du jeune Kailash.

EDDY GRANT Front Line

17


GENTLEMAN Dem Gone

18


GREGORY ISAACS Night Nurse

19

Malgré un comportement souvent jugé autoritaire, « The Cool Ruler » développait un réel penchant pour le style Lover’s Rock. Son parcours démontre qu’il fut également l’un des rares chanteurs roots à avoir su s’adapter avec brio au digital reggae. « Night Nurse », signé chez Island Records et enregistré au Tuff Gong Studio en 1982, est considéré comme son chef-d’œuvre. Sa voix exquise et délicate y est au sommet de son art. On appréciera également, dix années plus tard, sa reprise de « The House of the Rising Sun ». Un univers pénitencier qu’il connaîtra réellement pour détention d’armes à feu.

GROUNDATION –  Weeping Pirates

20

Plébiscités par la presse musicale pour leur son roots, les californiens de Groundation se laissent aller à une exploration sonore aussi énergique qu’inspirée. Nul ne pourra rester indifférent à leur positive vibration. Notez par ailleurs que l’album « Hebron Gate », sorti en 2003 et dont est extrait ce joyau musical, doit être considéré comme leur meilleur album. Selon nous, il peut même prétendre s’inscrire parmi le top 40 des meilleurs albums de reggae music de tous les temps.

HORACE ANDY –  Skylarking

21

Souvent confondu avec Rod Taylor, dont le style vocal est proche, Andy a enregistré tant de versions de sa chanson « Skylarking » qu’il est difficile d’en partager précieusement la référence absolue. On peut toutefois lui accorder, de manière définitive, le statut de précurseur du style Dancehall.

IJAHMAN LEVI – Are We A Warrior

22


INNA DE YARD Feat CEDRIC MYTON Youthman

23


ISRAEL VIBRATION –  Natty Dread

24

Quelle histoire que celle de ce trio de gosses infirmes, voués à une misère crasse, et qui va connaitre la renommée internationale après avoir adhéré au Mouvement Rastafari. Israël Vibration, c’est Apple Gabriel, Skelly, et Wiss. Ensemble, il vont marquer les années 70 et un Bob Marley qui les invitera régulièrement à occuper ses premières parties de concerts. La mort de la légende du reggae sonnera le glas d’une formation prometteuse, mais trop largement méconnue en terre jamaïcaine.

DON CARLOS – Mr. Sun Reggae Music

music reggae HORACE ANDY – Skylarking

LEE PERRY – Panic In Babylon positive reggae


JIMMY CLIFF –  The Harder They Come

25

D’abord composée pour le film éponyme, puis sortie en single sur le label Mango Records, cette chanson fut un super hit mondial en 1975. Les tubes reggae music de Jimmy Cliff sont nombreux et souvent très appropriés pour faire la fête. Aux derinères nouvelles: un duo plûtot réussi avec Bernard Lavilliers. Aussi, nous pourrions citer « Reggae Night » ou « Samba Reggae » qui ne sont clairement pas des collectors, sinon de belles entrées en matière d’ambiance.

KOFFEE –  Toast

26

A Partir d’une simple guitare acoustique et de sa voix, la native de Spanish Town captive déjà les foules. Quant à son reggae, il est déjà très profond pour une jeune femme d’une vingtaine d’années. Il aborde les thèmes de la violence de la rue, de l’injustice sociale ou du désœuvrement de la jeunesse. Koffee enregistre, en 2018, le titre « Toast » comme l’hymne de sa gratitude à l’égard de toutes celles et ceux qui ont accompagné une ascension dont elle semble être la première surprise.

LEE PERRY –  Panic In Babylon

27

En 2004, la légende Lee Scratch Perry livrait aux mélomanes un album inespéré, voire redouté: « Panic In Babylon ». Le « godfather » du reggae, excentrique précurseur du dub, nous avait en effet laissé sur le carreau depuis l’édition d’un best of salutaire en 1997. Ultime survivant d’une époque révolue, il semblait profiter d’une idylle bien paisible au bord du lac Léman. Mais là-bas, in Switzerland, il ne chômait pas tant que ça… »Panic in Babylone » est une œuvre reggae dub délectable, aux allures clairement testamentaires.

LUCKY DUBE –  – The Way It Is

28

Chantre de l’unité entre les hommes, qui n’aura eu de cesse de condamner toute forme de discrimination, Lucky Dube aura porté haut le reggae sud-africain. Un pays où il subira pourtant la politique d’apartheid. Celle qui sera responsable du fléau inéluctable de la criminalité galopante dans le pays de Nelson Mandela, et qui lui ôtera la vie en 2007. Gramps Morgan, du groupe Morgan Heritage, lui rendra un vibrant hommage à travers sa chanson « Always & Forever ». Sa fille Nkulee Dube aussi, d’une certaine manière, en poursuivant désormais son digne combat sur scène.

MARTIN CAMPBELL –  Ignorance & Poverty

29

Largement méconnu en France, Martin Campbell fut pourtant un vétéran du reggae et du dub. Britannique blanc émigré en Jamaïque en raison du poste d’officier de son père, il éprouva très jeune un amour inconditionnel pour la musique jamaïcaine. Une fois adulte, et de retour chez lui, il fonde son propre label: Channel One UK. Il y enregistrera l’esssentiel de ses compositions de reggae, teintées d’une africanité somme toute perceptible.  » Ignorance & Poverty » demeure l’une des oeuvres les plus abouties de celui qui gagnera véritablement sa vie qu’en tant que taxi.

MAX ROMEO –  I Chase The Devil

30

Max Roméo, c’est de la pure musique de rastas. Ces parias qui évoluaient dans l’indifférence du système, alors qu’ils étaient dans le vrai de l’humanité. Peu étonnant, donc, que le vindicatif « I Chase The Devil » résonne avec un écho toujours plus large à mesure que passent les décennies. Soulignons par ailleurs la patte de Lee Perry et des Upsetters, qui édifient ce titre majeur de 1979, parmi les plus belles sortes du studio Black Ark.

MO’KALAMITY –  Reggae Vibration

31

Depuis son premier album « Warriors Of Light », Mo’Kalamity n’aura eu de cesse de façonner une identité musicale bien particulière. Un style située entre le reggae roots et la soul. La chanteuse cap-verdienne s’est entourée pour cela de musiciens au groove implacable. Au casting par exemple: le guitariste Kubix, auteur d’un précieux opus reggae Music & Jazz. Fort de sa voix suave et aérienne, Mo’Kalamity délivre un reggae profond et militant. L’amour, le partage, la spiritualité, mais aussi la mère Afrique demeurent toujours au cœur d’un message qui tend à éveiller les consciences. A ce titre, on soulignera le big Tune « Frontline », qui nous interpelle avec la constance du talent. Mo’Kalamity, c’est une œuvre ainsi qu’un parcours sincère. Une valeur sure du reggae féminin, que la géniale paire de producteurs Sly & Robbie avait repérée bien avant tout le monde.

MORTIMERLightning

32


NAÂMAN Outta Road

33

Comme bien des jeunes de l’hexagone, Naâman s’est familiarisé avec le reggae en mixant des vinyles 45t, puis en évoluant au sein de formations musicales au succès relativement confidentiel. Mais le normand possède un talent largement perceptible. La célèbre émission radio « Party Time »
précèdera l’invitation de nombreux festivals qui conforteront la création d’un premier album très remarqué en 2013. Certifié disque d’or sans réel relai médiatique, son second album « Rays of Resistance » sera également un succès critique. Il renferme notamment le magistral « Outta Road », qui s’ajoute au track « Chill Out » parmi les standards de ses tours de chants. Sillonnant le monde au service du roots rockers comme du raggamuffin, il est régulièrement qualifié de « surdoué du reggae » par le magazine ReggaeVibes qui lui a consacré une première de couverture aux côtés du jamaïcain Chronixx en 2017.

NASIO FONTAINE –  Black Tuesday

34


NEW YORK SKA JAZZ ENSEMBLE –  Take Five

35

NYSJE réinterprète façon ska de nombreux standards puisés dans les archives du jazz. Agrémentant son répertoire d’un mélange de dancehall, de reggae, et de rocksteady, ces musiciens chevronnés sillonnent le monde depuis le milieu des années 90. A noter que l’original de « Take Five » est signé par l’inégalable Dave Brubeck. Un track instrumental reggae qui épousera à merveille votre mix à venir.

NOVO DIA Feat THE CONGOS Ponto de Equilíbrio

36


PATRICE –  Soulstorm

37

Repéré en 1999 grâce à son premier maxi « Lions », le lion étant un des fondements du mouvement Rastafari, Patrice Bart-Williams était un profil inespéré pour les majors labels. Son reggae métissé, teinté de soul et de folk, correspondaient à un segment très prometteur sur le marché du disque. Mais tout cela était sans savoir que l’artiste sierra-leonnais, dont le prénom est un hommage au héros congolais Patrice Lumumba, ne se produisait pas dans un but mercantile. Patrice a soif d’authenticité. Son sweggae music n’est pas une niche artistique, sinon l’expression de ce qu’il est. Celui, en outre, qui transcende les frontières créées par l’homme
et qui fédérait les âmes aves son puissant « Soulstorm » en 2005.

PETER TOSH –  I am that I am

38

Autour de Bunny Wailer, et de Bob Marley, Peter Tosh s’est d’abord forgé une sublime réputation de guitariste. Il fut également chanteur, mais le plus souvent cantonné aux choeurs. La formation de ce trio mythique, baptisée « Les Wailers » a longtemps fait la pluie et le beau temps du ska, mais aussi du rocksteady. Et lorsque celui qui fut le compagnon d’Andrea Marlene Brown quitte le navire en 1973, c’est pour amorcer une carrière solo qui sera largement facilitée par Mick Jagger. Il y eu aussi ce joueur d’harmonica, Lee Jaffe, qui contribuera en grande partie au fiancement du fabuleux disque « Legalize It ». Il avait, pour cela, mis sur pied un traffic international de marijuana! Même si « Jah Guide » demeure l’hymne contestataire que le grand Tosh lui même vous aurait recommandé, nous lui préfèrerons pour cette playlist de reggae music, le plus fédérateur « I am that I am ».


PLaylist Reggae Music

PLaylist Reggae

Sister Nancy PLaylist music reggae


RITA MARLEY –  One Draw

39

Certes, les premieres pages du reggae féminin ne s’illustrent pas uniquement par le nom de celle qui fut l’épouse de Bob Marley. On pourrait, en effet, considérer que les « Queens » Louisa Mark et Barbara Jones l’ont quelque peu précédé. Par ailleurs, Phyllis Dillon et Marcia Griffiths, avec qui Rita formait Les I-Threes, avaient déjà un parcours significatif en studio. Mais Rita Marley est une icone dont il faut restaurer l’apport colossal et sous estimé. L’adepte du mouvement Rasta, qui peut s’ennorgueillir d’avoir vu Haïlé Selassié à Kingston en 1966, aura eu une influence majeure sur sa propre génération de femmes ainsi que celles à venir. Du groupe Akabu à l’excellente Sara Lugo (souvenez vous du « Really Like You » avec Protoje en 2014), toutes se souviennent de ce magistral « One Draw » qui s’inscrivait parmi les meilleurs titres reggae des années 80 / 90.

SENYA & THE WAILERS BAND –  Children Of The Ghetto

40


SERGE GAINSBOURG –  Aux Armes et Cætera

41

En 1978, Gainsbourg est au fond du trou. Il se rêve poète mais le public n’a d’oreille que pour ce qu’il bâcle pour payer ses impôts (Sea, Sex & Sun…). Direction la Jamaïque pour se refaire une santé mentale, où lui viendra l’idée de détourner l’hymne national français. Le reggae Music est à la mode et il faut saisir l’opportunité de marquer l’histoire. Pour cela, Gainsbourg est musicalement assisté de ses nouveaux acolytes aux dreadlocks: Sly & Robbie, Sticky Thompson et les choristes de Bob Marley. Son talk over va devenir disque d’or et froisser tour à tour anciens combattants, conservateurs et autres antisémites. Nous sommes alors en 1979. Lorsque le groupe danois Laid Back décide à son tour de surfer sur la vague avec son « Sunshine Reggae », le monde réalise définitivement le génie de L’homme à tête de chou. Par pitié, n’ayez pas la curiosité d’aller écouter cette rétro mélasse citée plus tôt…

STEEL PULSE Your House

42

Le reggae des années 80 était porté par des groupes fascinants comme les britanniques de Steel Pulse. Du reggae engagé, profond, et au sens mélodique exceptionnel. Les chansons « Your House » ou « Reggae Fever » synthétisent, chacune à leur façon, l’esprit de cette formation légendaire. Celle qui aura finalement écumé tous les plus grands festivals rasta de cette planète.

TAKANA ZION –  – M’Makolon

43

takana zion album good life

THE ABYSSININIANS –  Satta Massagana

44


THE GLADIATORS –  Rich Man Poor Man

45

Piliers de scène depuis les annés 60’s / 70’s, The Gladiators enchainent les classiques reggae roots. C’est Albert Griffiths qui aura ouvert la voie à ce groupe qui s’est toujours adapté aux différentes évolutions du genre, avant de passer la main à son fils. Parmi les succès légendaires, pourrions nous cite des titres tels que « Good Foundation », « Roots Natty Roots » ou « Love Got the Power ». Entré discrètement et souvent en retrait du groupe, Clinton Fearon chante assez rarement. Il signe néanmoins le fabuleux « Rich Man Poor Man » qui retient notre attention, et qu’il reprendra bien plus tard en solo. A ce sujet, un petit détour sur Youtube pour y découvrir sa prestation live en acoustique sera aussi gratuit que jubilatoire.

THIRD WORLD Mr Reggae Ambassador

46

Stephen ‘Cat’ Core et Michael ‘Ibo’ Cooper ont quitté le groupe Inner Circle pour former Third World en 1973. Leurs prestations live, de très bonne facture, ont toujours été marquées par de longs et délicieux passages improvisés. Un reggae complexe, du fait de leur formation musicale très avancée. Laquelle dénote quelque peu avec le tubesque « Sweat (A La La La La Long) » qui faisait de Inner Circle l’un des groupes les plus en vus de l’année 1993. A l’opposé des « Bad Boys » du Reggae Music, Third World s’interroge. Dans « Mr Reggae Ambassador », qui demeure le plus grand succès du groupe, Bunny Rugs se demande comment une musique si grande peut-elle venir d’un si petit rocher nommé Jamaïque.

TIKEN JAH FAKOLY –  Délivrance

47

Les cultures africaines et jamaïcaines à sont à l’unission pour nous offrir une qualité de son, voire une orchestration typiquement « Tuff Gong ». L’artiste ivoirien s’est entouré de musiciens légendaires pour accuser l’oligarchie qui mine l’Afrique. Un titre puissant, galvanisé par des cuivres désolés mais qui portent le message de tout leur souffle. L’album « Françafrique », sorti en 2002, peut être considéré comme une oeuvre marquante pour la jeunesse du continent noir. Il figure dans notre top 10 reggae music de ces 20 dernières années. Et si Tiken Jah nous a gratifié de belles collaborations avec notamment Ken Booth ou Max Romeo, celle avec le groupe Akae Beka restera probablement l’une des plus aboutie artistiquement.

TOOTS & THE MAYTALS –  54-46 Was My Number

48

The Maytals se sont formés dans les années 60. Periode au cours de laquelle le early reggae se dessine peu à peu. Le groupe dénote par le chant de son leader charismatique, Toots Hibbert, souvent comparé à Otis Redding. Mais c’est l’entrée en scène du producteur Leslie Kong qui coïncidera avec l’explosion artistique du trio. Dès lors, et durant plus d’une décennie, The Maytals enchaînent les succès dont l’annociateur « Do the Reggay ». L’extraordinaire « 54-46 That’s My Number », sorti en 1968, est un cri d’injustice de Toots Hibbert. Le chanteur avait été incarcéré plus quelques mois plus tôt pour détention de marijuana. Fait qu’il conteste et qu’il assimile à un complot policier contre sa personne. Un morceau rare, à voir au moins une fois en video live. La mort prématurée du mentor Leslie Kong sonnera le lent déclin du trio, qui jouira néanmoins du revival punk reggae ska alimenté par The Specials ainsi que The Clash. Le groupe se sépare définitivement en 1982. Toots poursuivra sa route avec d’autres musiciens et remportera même un Grammy Award du meilleur album reggae pour son album « True Love » sorti en 2004. On retrouve sur le disque une pléïade de pointures invitées, telles que Eric Clapton ou Keith Richards.

PLaylist Reggae Music

TIKEN JAH FAKOLY Délivrance

PLaylist Reggae


U ROY –  Natty Rebel

49

On sous-estime trop souvent le rôle prépondérant du reggae dans le développement de l’industrie musicale moderne. Alors qu’il n’avait pas 20 ans, U Roy officiait déjà comme DJ au sein des sound systems de Kingston. Aux cotés King Tubby ou de Duke Reid, il va connaître une notoriété considérable en Jamïque. Et lorsqu’il décide d’enregistrer ses morceaux, le style deejay va exploser et dominer la scène reggae music. En clair, U Roy est à l’origine des premiers tubes produits en tant que DJ. C’est à dire, celui qui « toaste » sur des pistes instrumentales (riddims). Mais il est aussi celui qui va inspirer un genre alors en gestation dans les années 70: le rap! Sorti en 1976, « Natty Rebel » fut un hit mondial, largement soutenu par le label Front Line. Une filiale de Virgin, alors en mission d’exploration sur l’île jamaïcaine…

UB40 –  Red Red Wine

50

Le blues triste d’un Neil Diamond à la voix chevrotante dépeignait, en 1968, l’amertume d’une homme face à une rupture amoureuse. La bouteille de rouge et l’ivresse étant alors devenues ses alliées pathétiques. Un an plus tard, le jamaïcain Tony Tribe s’appropriait la même chanson dans un reggae lancinant sous le label de reggae music Trojan. Dans une ultime reprise signée en 1983, le groupe UB40, jusque là connu pour son registre dub, nous vantait à contrario les vertus du vin comme carburant de l’oubli. Le vin devient alors cool. En outre, transporte et aide à surmonter la fatalité. Tout devient plus gai et indolent. L’accompagnement musical est enjoué et coloré tandis que le chanteur Astro se livre à quelques toasts en plus de ces quelques lignes ajoutées au couplet: « Red Red Wine you make me feel so fin, You keep me rocking all of the time »! La reprise de Ub40 est à classer dans tout top 100 reggae qui se respecte, tant elle semble intemporelle et que son succès colossal.


Playlist Reggae Music

A voir également:

Reggae Dancehall & Ragga: 30 sons incontournables incontournables
Reggae Francais: 25 morceaux à connaitre
50 Classics Soul qui groovent pour votre soirée.
Les incontournables du son Reggaeton
Du bon vieux Rock’n’Roll pour danser



Playlist Reggae Music