Playlist Musique Afrobeat:

25 perles incluant également du Highlife, de l’Afro funk & de l’Afro Disco pour une ambiance festive au top.


Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de Musique Afrobeat & Highlife.

L’ancienne école du Ghana et du Nigéria est au centre d’une sélection résolument festive. Celle du mix des rythmes traditionnels issus d’une région anglophone de l’Afrique et de la musique afro-américaine pour l’essentiel.
Nous avons tenté de varier les plaisir en combinant des trouvailles des années 70-80, mais aussi des perles très actuelles qui semblent vouloir perpétuer un héritage aussi riche qu’immensémment créatif.
Aussi, nous esperons que vous saurez apprécier à sa juste valeur ce travail rare sur la toile, et fruit d’une expertise façonnée patiemment.

Bonne(re)découverte!

Dernière mise à jour: 12/12/23

musique afrobeat, highlife, Afro funk & Afro Disco



AKABA MAN & THE NIGIE ROCKETS – Obo

01

Akaba Man figure parmi les pionniers de l’Edo funk. Un style musical né au début des années 70 et originaire de Benin City , État d’Edo au Nigéria. Musique de danse populaire, hybride du highlife, l’Edo Funk fusionnait la culture Edo aux sonorités cosmopolites mais décortiquées de tout artifice. Synthétiseurs, guitares et rack d’effet participaient à une expérience à la fois psychédélique et engagée. « Obo » est une pièce majeure et parmi les plus accessibles d’un genre qui était voué à tomber dans l’oubli sans le travail mémoriel de collectionneurs passionnés.

AKOYA AFROBEAT ENSEMBLE – Oluya

02

Le combo Akoya distille un afrobeat roots, très emprunté au légendaire Fela Kuti, mais sans la profondeur ni l’aura de ce dernier. On se laisse néanmoins porter par un titre qui trahit d’excellents musiciens, dont on imagine volontiers un jeu live truffé de belles improvisations. Le chanteur leader, Kalete, peut également s’enorgueillir d’un talent assez rare dans un tel registre mimétique.

ANTIBALAS – Beaten Metal

03

Un an à peine après la mort de Fela, en 1997, douze musiciens se sont réunis à Brooklin afin de former le groupe Antibalas. Leur objectif: perpétuer l’héritage de celui qui créa son propre son afin dénoncer le vice des élites de son Nigeria natal. Bien des disciples de Fela son morts-nés dans la même décennie. Mais Antibalas sort littéralement du lot, chargeant son groove afrobeat lourd d’une vision résolument critique de la politique américaine. Fela serait fier d’une telle descendance artistique. Celle qui s’avère capable de délivrer un plaidoyer avec une musique novatrice et puissante comme seule arme. « Beaten Metal » évoque des sections de cuivres qui semblent entrer en résistance contre des éléments sonores dissonants ou métalliques. Subtilement, l’harmonie triomphe sur une cacophonie annoncée. Une perle instrumentale Afro Beat ouverte à toute autre forme d’interprétation bien entendu…


AKABA MAN & THE NIGIE ROCKETS – Obo

antibalas beaten metal Afrobeat instrumental

BASA BASA – Homowo



C.K. MANN AND HIS CARROUSEL 7 – Asafo Beesuon

04

La musique ghanéenne en général, et le highlife en particulier, doivent beaucoup à C. K. Mann qui s’illustrait déjà sur scène dès le début des années 60. Son véritable coup de maître sera de combiner une musique traditionnelle, en l’occurrence l’osode pratiquée par les pêcheurs, avec les instruments modernes importés d’Occident. Il en résulte une sonorité qui va rencontrer un vif succès. N’en témoigne que cet « Asafo Beesuon » sorti en 1975, et qui fait l’objet de nombreux samples de nos jours, et qu’un label français ira jusqu’à rééditer pour le plus grand bonheur des mélomanes du monde entier.

CANADOES SUPER STARS OF GHANA – Enowaa Ko Hene

05

D’origine ghanéenne, ce groupe était établi au Nigéria lorsqu’il fut repéré par le label Rogers All Stars. Son importance sur les scène highlife et de musique Fuji est considérable.

DAN BOADI & THE AFRICAN INTERNATIONALS – Money Is the Root of Evil

06

C’est dans un Chicago de la fin des années 70 que Dan Boadi et le batteur de The African Internationals, King Tuch, sortent « Money is the Root of Evil ». Un petit monument de la musique Highlife, toujours très prisé par les amateurs de Disco/Funk.

DELE SOSIMI – Gbedu 1

07

Artisan afrobeat de la première heure, ayant notamment servi Fela au sein de l’Egypt 80, Dele Sosimi est basé au Royaume-Uni depuis une vingtaine d’années. Le parcours d’artiste solo du claviériste s’amorce à la sortie de ce « Gbedu 1 » instrumental, co-produit avec Joe Claussell, et qui ouvrira la voie à trois albums enregistrés depuis. Comme le regretté Tony Allen, il contribue très activement à la promotion de l’afrobeat grâce à de nombreux concerts à travers le monde, autour d’un orchestre, mais parfois aussi en quartet voire en trio.

EBO TAYLOR – Heaven

08

Assez méconnu du grand public, Ebo Taylor fut pourtant une grande figure du highlife dès les années 60. Son parcours demeure similaire à celui d’un Fela Kuti. En ce sens où le prodige ghanéen cherchera assez vite à métisser sa musique avec les sonorités jazz et funk US qui définissent aujourd’hui l’afrobeat. Il livrera par ailleurs des albums de très bonne facture, faisant montre d’une virtuosité à guitare qui ne s’est jamais démentie. Aujourd’hui encore, autour de Accra, l’air de « Heaven » s’articule toujours comme un standard du patrimoine culturel. Mais, moins charismatique ou peut être moins engagé politiquement, Ebo Taylor rencontrera un succès confiné à une certaine confidentialité. Seules les rééditions de ses œuvres, quarante ans plus tard, réhabiliteront le statut d’un artiste dont la créativité légendaire aura surtout mise en lumière des stars comme C.K. Mann ou Pat Thomas, dont il fut longtemps l’arrangeur.

C.K. MANN AND HIS CARROUSEL 7 -Funky Hi-Life

Fela Kuti Mausique Afrobeat

Afrobeat Femi Kuti


FELA KUTI – Shakara

09

Fela est le créateur de l’Afrobeat et de plus de 150 titres de très grande qualité. Le choix du titre « Shakara », classique de la musique afrobeat sorti en 1972, est donc ici particulièrement subjectif. Nous vous invitons fortement à découvrir sa discographie complète ici.

FEMI KUTI – Inside Religion

10

En 2008, le fils ainé du grand Fela continuait de porter fièrement le flambeau de l’Afrobeat. Un afrobeat plus contemporain, mais toujours dénonciateur, soutenu par des musiciens particulièrement redoutables. Le merveilleux morceau « Inside Religion » est enregistré dans des conditions live. Comme pour capter l’energie et la détresse des rues de Lagos. Ces rues dans lequelles la religion seme le chaos au qutidien, exploite les esprits et divise les Hommes au nom d’un Dieu qui se dit être Amour.

THE FUNKEES – Abraka

11

Vers la fin des années 60, l’Afrique anglophone verra naître de nombreux groupes afro-rock funky de premier plan. A ce titre, Les Funkees font office de pionniers. Leur style très dansant, qui plus est toujours très optimiste, sera le point d’orgue d’une scène aussi prolifique que explosive, mais qui a fini par sombrer dans l’oubli. Au plus fort de sa popularité, le groupe The Funkees cherchera à étendre son public en s’établissant à Londres. C’est là-bas qu’il enregistre le titre « Abraka » en 1975, peu de temps avant sa dissolution.Sans le travail passionné de collectionneurs, le riche patrimoine nigérian et ghanéen aurait probablement disparu à jamais. Parmi les meilleurs albums du genre nous pourrions citer, par exemple, l’excellent « Groove the Funk » du groupe Aktion (1975). Une oeuvre qui révèle un batteur hors du commun, Ben Alaka, et qui évoluait également auprès des Funkees.

GODWIN EZIKE & THE AMBASSADORS IN HIS OMAJIJI ’70’s – Torri Wow

12

1972 | Nigéria | Highlife |
Une grande partie de sa carrière fut liée au  populaire Rogers All Stars Records. Mais Godwin Ezike aura livré, dans les années 70 une série de perles highlife de haute tenue, et qui fera le bonheur des puristes du genre. Ce « Torri Wow » , de 1972, en atteste.

FUNKEES – Abraka

K and his cubano fiestas frimpong highlife music

musique afrobeat AKOYA AFROBEAT ENSEMBLE – Oluya


K. & HIS CUBANO FIESTAS FRIMPONG – Kyenkyen Bi Adi

13

1977| Ghana| Highlife

K.AND HIS CUBANOS FIESTAS FRIMPONG – Hwehwe Mu Na Yi Wo Mpena

14

1977| Ghana| Highlife |

KOKOROKO – Adwa

15

Kokoroko signifie “être fort” dans le Delta du Nigeria. Mais ce groupe multi-culturel, au groove implaccable, est basé à Londres. Il délivre un jazz spirituel, énergique, et largement influencé par l’Afrobeat festif. Une experience modernisée de l’afrobeat, en somme, qui saura captiver un public en quête de richesse sonore.


musique afrobeat LAGBAJA – Konko Below

OGYATANAA SHOW BAND – Disco Africa

oliver de coque playlist highlife


LAGBAJA – Konko Below

16

En Yoruba, Lagbaja peut être traduit comme « personne », voire comme « tout le monde ». Arborant toujours un masque, comme pour disparaitre à la faveur de ses messages dénonciateurs, l’artiste de Lagos distille un son afrobeat novateur marqué par les tambours traditionnels. Chef d’oeuvre du genre, « Konko Below » démontre que le chanteur sait aussi distraire l’auditeur.

NEWEN AFROBEAT Feat SEUN KUTI – Opposite People

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PRINCE NICO MBARGA – Sweet Mother

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Virtuose de la guitare électrique, Prince Nico M’Barga s’est approprié seul, en autodidacte, les instruments occidentaux hérités de la colonisation. Son ambition de jouer et de chanter du highlife, musique de la jeunesse optimiste des indépendances, est compromise une première fois lorsqu’éclate la guerre du Biaffra en 1967. Mais le grand boom pétrolier ainsi que l’ambiance résolument festive qui règne suite à ce conflit « civile », sera pour l’artiste nigérian l’opportunité de se relancer avec le groupe qu’il forme en 1970: le Rocafil Jazz. Dès lors, les succès vont s’enchainer. M’barga cotoie les plus grands et la maison de disque EMI lui déroule le tapis rouge. Le tapis rouge jusqu’à ce qu’il livre une chanson d’amour pour sa mère, , fermière pauvre, devenue veuve prématurémment, et qui n’aura eu que la force de l’amour pour subvenir aux besoins de ses enfants. EMI rejetera catégoriquement ce « Sweet Mother » pourtant d’anthologie, qu’un petit label indépendant, dénommé Rogers All Stars acceptera volontiers de produire. La chanson déclenchera l’hysterie collective dans toute une Afrique qui se sent alors reconnectée à ses vraies valeurs. Longtemps, elle sera considéré comme l’oeuvre musicale la plus populaire du continent. Mais parmi les 15 millions d’enregistrements supposément vendus, nombreuses sont les contrefaçons. Aussi, les royaties versées sont faméliques et M’barga ne connaitra ni la fortune matérielle, ni la reconaissance internationale dûe à son rang. Autre cruel coup du sort, il succombera à un accident de moto-taxi faute de pouvoir réapprovisioner son propre véhicule en carburant. Fait terrible dans l’un des plus grands pays exportateurs de pétrole au monde. Il n’avait même pas 50 ans et sa mère ne survivra pas longtemps à sa peine.

PRINCE NICO MBARGA – Family Movement musique highlife

seu kuti afrobeat

sjob movement highlife nigeria


SEUN KUTI & EGYPT 80 – Many Things

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A la tête de la grande famille Egypt 80, groupe autrefois mené par son défunt père, le benjamin des trois fils Kuti perpétue la tradition rythmiques afrobeat. Aussi, des nappes de cuivres puissantes viennent soutenir celui qui ne cesse de dénoncer à son tour les maux dont est victime l’Afrique: la corruption, le capitalisme occidental, les maladies, voire l’oppression… Dans « Many Things », la voix rugissante de Seun critique la dictature d’Obasanjo avec une énergie presque jubilatoire. On ne sait définitivement plus sur quel pied « danser ».

SJOB MOVEMENT – Love Affair

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Si SJOB Movement est loin d’avoir atteint une renommée comparable à celle de Fela Kuti, l’influence de ce groupe sur la scène afrobeat était majeure dans les années 70. Fort de cuivres puissants et de rythmes endiablés, Prince Sina Adeyinka et ses acolytes nigérians n’auront eu de cesse d’engager leurs positions contestataires. Enregistré en 1977, le titre « Love Affair » est extrait de l’album « Friendship Train ». Il continue de faire danser les dancefloors afro disco, grâce à une production remarquable au regard des moyens engagés à l’époque.

SONNY OKOSUN’S OZIDDDI – Revolution

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SUPER SWEET TALKS – Adjoa

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Le highlife ghanéen, ici dans toute sa splendeur. « Adjoa », qui fut enregistré en Cote d’Ivoire, combinait éléments traditionnels africains et le funk alors très en vogue au début des années 80. Un titre incontournable de toute bonne séquence musicale dédiée à la musique highlife.

musique highlife sonny okosuns

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tony allen afro disco beat


T.P ORCHESTRE POLY-RYTHMO DE COTONOU – Djanfa Magni

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Depuis 1967, l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou distille un genre d’afro-fusion dynamique, « vaudouïsé », et parsemé de grands classiques. En dépit du changement incessant de ses membres au cours des années, le groupe aura su se forger une réputation solide et qui dépasse de très loin la sphère béninoise. La chanson « Djanfa Magni », interprétée en 1977 par Tidiane Koné, et que l’on peut traduire par « la trahison n’est pas bonne », fait l’objet de réeditions régulières mais aussi de remix portés par les diggers les plus chevronnés en matière de musique funk.

THE WELLIS BAND – Bindiga

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1976 | Ghana Highlife Music |

TONY ALLEN – Afro Disco Beat

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Fela confessait que jamais la musique afrobeat n’aurait vu le jour sans son batteur et directeur artistique historique. Et ce batteur n’était autre que Tony Allen qui, sans jamais chercher à relativiser cet aveu fort flatteur à son endroit, préférera mettre davantage l’accent sur les dissensions dans le cadre de leur collaboration. Allen rejetait notamment la radicalité politique de Fela dont il craignait les représailles. D’autant plus que le Black President n’était pas reconnu pour sa grande générosité à l’heure du partage des cachets. Ce motif récurent de conflit se soldera par un compromis artistique, incitant Allen à créer sa propre musique afin de générer à son tour des royautés. C’est ainsi que Fela lui produira quatre albums, dont « Jealousy » sorti en 1975. « Afro Disco Beat » est extrait de ce disque qui révèle les réelles préoccupations du batteur qui sont avant tout de divertir l’auditoire mais aussi d’expérimenter.



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