Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de Musique Afrobeat & Highlife.
Bonne(re)découverte!
Dernière mise à jour: 12/12/23
Un an à peine après la mort de Fela, en 1997, douze musiciens se sont réunis à Brooklin afin de former le groupe Antibalas. Leur objectif: perpétuer l’héritage de celui qui créa son propre son afin dénoncer le vice des élites de son Nigeria natal. Bien des disciples de Fela son morts-nés dans la même décennie. Mais Antibalas sort littéralement du lot, chargeant son groove afrobeat lourd d’une vision résolument critique de la politique américaine. Fela serait fier d’une telle descendance artistique. Celle qui s’avère capable de délivrer un plaidoyer avec une musique novatrice et puissante comme seule arme. « Beaten Metal » évoque des sections de cuivres qui semblent entrer en résistance contre des éléments sonores dissonants ou métalliques. Subtilement, l’harmonie triomphe sur une cacophonie annoncée. Une perle instrumentale Afro Beat ouverte à toute autre forme d’interprétation bien entendu…
Kokoroko signifie “être fort” dans le Delta du Nigeria. Mais ce groupe multi-culturel, au groove implaccable, est basé à Londres. Il délivre un jazz spirituel, énergique, et largement influencé par l’Afrobeat festif. Une experience modernisée de l’afrobeat, en somme, qui saura captiver un public en quête de richesse sonore.
Fela confessait que jamais la musique afrobeat n’aurait vu le jour sans son batteur et directeur artistique historique. Et ce batteur n’était autre que Tony Allen qui, sans jamais chercher à relativiser cet aveu fort flatteur à son endroit, préférera mettre davantage l’accent sur les dissensions dans le cadre de leur collaboration. Allen rejetait notamment la radicalité politique de Fela dont il craignait les représailles. D’autant plus que le Black President n’était pas reconnu pour sa grande générosité à l’heure du partage des cachets. Ce motif récurent de conflit se soldera par un compromis artistique, incitant Allen à créer sa propre musique afin de générer à son tour des royautés. C’est ainsi que Fela lui produira quatre albums, dont « Jealousy » sorti en 1975. « Afro Disco Beat » est extrait de ce disque qui révèle les réelles préoccupations du batteur qui sont avant tout de divertir l’auditoire mais aussi d’expérimenter.