25 perles musicales africaines incluant musique Highlife, Afro-Funk et Afro-Disco.
Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de Musique Afrobeat & Highlife.
L’ancienne école du Ghana et du Nigéria est au centre d’une sélection résolument festive. Celle du mix des rythmes traditionnels issus d’une région anglophone de l’Afrique et de la musique afro-américaine pour l’essentiel.
Nous avons tenté de varier les plaisir en combinant des trouvailles des années 70-80, mais aussi des perles très actuelles qui semblent vouloir perpétuer un héritage aussi riche qu’immensément créatif.
Aussi, nous espérons que vous saurez apprécier à sa juste valeur ce travail rare sur la toile, et fruit d’une expertise façonnée patiemment.
Bonne(re)découverte!
Dernière mise à jour: 05/10/25
Cette playlist se concentre principalement sur le highlife du Nigéria et du Ghana.
AKABA MAN & THE NIGIE ROCKETS – Obo
01
Akaba Man figure parmi les pionniers de l’Edo funk. Un style musical né au début des années 70 et originaire de Benin City , État d’Edo au Nigéria. Musique de danse populaire, hybride du highlife, l’Edo Funk fusionnait la culture Edo aux sonorités cosmopolites mais décortiquées de tout artifice. Synthétiseurs, guitares et rack d’effet participaient à une expérience à la fois psychédélique et engagée. « Obo » est une pièce majeure et parmi les plus accessibles d’un genre qui était voué à tomber dans l’oubli sans le travail mémoriel de collectionneurs passionnés.
AKOYA AFROBEAT ENSEMBLE – Oluya
02
Le combo Akoya distille un afrobeat roots, très emprunté au légendaire Fela Kuti, mais sans la profondeur ni l’aura de ce dernier. On se laisse néanmoins porter par un titre qui trahit d’excellents musiciens, dont on imagine volontiers un jeu live truffé de belles improvisations. Le chanteur leader, Kalete, peut également s’enorgueillir d’un talent assez rare dans un tel registre mimétique.
ANTIBALAS – Beaten Metal
03
Un an à peine après la mort de Fela, en 1997, douze musiciens se sont réunis à Brooklin afin de former le groupe Antibalas. Leur objectif: perpétuer l’héritage de celui qui créa son propre son afin dénoncer le vice des élites de son Nigeria natal. Bien des disciples de Fela son morts-nés dans la même décennie. Mais Antibalas sort littéralement du lot, chargeant son groove afrobeat lourd d’une vision résolument critique de la politique américaine. Fela serait fier d’une telle descendance artistique. Celle qui s’avère capable de délivrer un plaidoyer avec une musique novatrice et puissante comme seule arme. « Beaten Metal » évoque des sections de cuivres qui semblent entrer en résistance contre des éléments sonores dissonants ou métalliques. Subtilement, l’harmonie triomphe sur une cacophonie annoncée. Une perle instrumentale Afro Beat ouverte à toute autre forme d’interprétation bien entendu…
C.K. MANN AND HIS CARROUSEL 7 – Asafo Beesuon
04
La musique ghanéenne en général, et le highlife en particulier, doivent beaucoup à C. K. Mann qui s’illustrait déjà sur scène dès le début des années 60. Son véritable coup de maître sera de combiner une musique traditionnelle, en l’occurrence l’osode pratiquée par les pêcheurs, avec les instruments modernes importés d’Occident. Il en résulte une sonorité qui va rencontrer un vif succès. N’en témoigne que cet « Asafo Beesuon » sorti en 1975, et qui fait l’objet de nombreux samples de nos jours, et qu’un label français ira jusqu’à rééditer pour le plus grand bonheur des mélomanes du monde entier.
CANADOES SUPER STARS OF GHANA – Enowaa Ko Hene
05
D’origine ghanéenne, ce groupe était établi au Nigéria lorsqu’il fut repéré par le label Rogers All Stars. Son importance sur les scène highlife et de musique Fuji est considérable.
DAN BOADI & THE AFRICAN INTERNATIONALS – Money Is the Root of Evil
06
C’est dans un Chicago de la fin des années 70 que Dan Boadi et le batteur de The African Internationals, King Tuch, sortent « Money is the Root of Evil ». Un petit monument de la musique Highlife, toujours très prisé par les amateurs de Disco/Funk.
DELE SOSIMI – Gbedu 1
07
Artisan afrobeat de la première heure, ayant notamment servi Fela au sein de l’Egypt 80, Dele Sosimi est basé au Royaume-Uni depuis une vingtaine d’années. Le parcours d’artiste solo du claviériste s’amorce à la sortie de ce « Gbedu 1 » instrumental, co-produit avec Joe Claussell, et qui ouvrira la voie à trois albums enregistrés depuis. Comme le regretté Tony Allen, il contribue très activement à la promotion de l’afrobeat grâce à de nombreux concerts à travers le monde, autour d’un orchestre, mais parfois aussi en quartet voire en trio.
EBO TAYLOR – Heaven
08
Assez méconnu du grand public, Ebo Taylor fut pourtant une grande figure du highlife dès les années 60. Son parcours demeure similaire à celui d’un Fela Kuti. En ce sens où le prodige ghanéen cherchera assez vite à métisser sa musique avec les sonorités jazz et funk US qui définissent aujourd’hui l’afrobeat. Il livrera par ailleurs des albums de très bonne facture, faisant montre d’une virtuosité à guitare qui ne s’est jamais démentie. Aujourd’hui encore, autour de Accra, l’air de « Heaven » s’articule toujours comme un standard du patrimoine culturel. Mais, moins charismatique ou peut être moins engagé politiquement, Ebo Taylor rencontrera un succès confiné à une certaine confidentialité. Seules les rééditions de ses œuvres, quarante ans plus tard, réhabiliteront le statut d’un artiste dont la créativité légendaire aura surtout mise en lumière des stars comme C.K. Mann ou Pat Thomas, dont il fut longtemps l’arrangeur.
FELA KUTI – Shakara
09
Fela est le créateur de l’Afrobeat et de plus de 150 titres de très grande qualité. Le choix du titre « Shakara », classique de la musique afrobeat sorti en 1972, est donc ici particulièrement subjectif. Nous vous invitons fortement à découvrir sa discographie complète.
FEMI KUTI – Inside Religion
10
En 2008, le fils ainé du grand Fela continuait de porter fièrement le flambeau de l’Afrobeat. Un afrobeat plus contemporain, mais toujours dénonciateur, soutenu par des musiciens particulièrement redoutables. Le merveilleux morceau « Inside Religion » est enregistré dans des conditions live. Comme pour capter l’energie et la détresse des rues de Lagos. Ces rues dans lequelles la religion seme le chaos au qutidien, exploite les esprits et divise les Hommes au nom d’un Dieu qui se dit être Amour.
THE FUNKEES – Abraka
11
Vers la fin des années 60, l’Afrique anglophone verra naître de nombreux groupes afro-rock funky de premier plan. A ce titre, Les Funkees font office de pionniers. Leur style très dansant, qui plus est toujours très optimiste, sera le point d’orgue d’une scène aussi prolifique que explosive, mais qui a fini par sombrer dans l’oubli. Au plus fort de sa popularité, le groupe The Funkees cherchera à étendre son public en s’établissant à Londres. C’est là-bas qu’il enregistre le titre « Abraka » en 1975, peu de temps avant sa dissolution.Sans le travail passionné de collectionneurs, le riche patrimoine nigérian et ghanéen aurait probablement disparu à jamais. Parmi les meilleurs albums du genre nous pourrions citer, par exemple, l’excellent « Groove the Funk » du groupe Aktion (1975). Une oeuvre qui révèle un batteur hors du commun, Ben Alaka, et qui évoluait également auprès des Funkees .
GODWIN EZIKE & THE AMBASSADORS IN HIS OMAJIJI ’70’s – Torri Wow
12
1972 | Nigéria | Highlife |
Une grande partie de sa carrière fut liée au populaire Rogers All Stars Records. Mais Godwin Ezike aura livré, dans les années 70 une série de perles highlife de haute tenue, et qui fera le bonheur des puristes du genre. Ce « Torri Wow » , de 1972, en atteste.
K. & HIS CUBANO FIESTAS FRIMPONG – Kyenkyen Bi Adi
13
1977| Ghana| Highlife
K.AND HIS CUBANOS FIESTAS FRIMPONG – Hwehwe Mu Na Yi Wo Mpena
14
1977| Ghana| Highlife |
KOKOROKO – Adwa
15
Kokoroko signifie “être fort” dans le Delta du Nigeria. Mais ce groupe multi-culturel, au groove implaccable, est basé à Londres. Il délivre un jazz spirituel, énergique, et largement influencé par l’Afrobeat festif. Une experience modernisée de l’afrobeat, en somme, qui saura captiver un public en quête de richesse sonore.
LAGBAJA – Konko Below
16
En Yoruba, Lagbaja peut être traduit comme « personne », voire comme « tout le monde ». Arborant toujours un masque, comme pour disparaitre à la faveur de ses messages dénonciateurs, l’artiste de Lagos distille un son afrobeat novateur marqué par les tambours traditionnels. Chef d’oeuvre du genre, « Konko Below » démontre que le chanteur sait aussi distraire l’auditeur.
NEWEN AFROBEAT Feat SEUN KUTI – Opposite People
17
PRINCE NICO MBARGA – Sweet Mother
18
Autodidacte et virtuose, Prince Nico Mbarga n’a qu’une ambition : chanter et jouer le highlife. Dès qu’il fonde le Rocafil Jazz en 1970, les succès s’enchaînent. Il côtoie ainsi les plus grands et le label international EMI lui déroule le tapis rouge. Mais l’idylle est de courte durée. EMI rejette « Sweet Mother », chanson d’amour dédiée à sa mère — paysanne pauvre, veuve trop tôt — qui n’eut pour ressource que la force de l’amour pour élever ses enfants. Le petit label Rogers All Stars la produit ; le triomphe est immédiat et continental, toute l’Afrique s’y reconnaissant. Hélas, parmi les quelque quinze millions d’exemplaires supposément vendus, les contrefaçons pullulent : les royalties sont dérisoires. Cruelle ironie : Prince Nico Mbarga meurt dans un accident de moto-taxi, faute d’avoir pu ravitailler son propre véhicule, dans l’un des plus grands pays exportateurs de pétrole au monde. Il n’avait pas cinquante ans ; sa mère ne survivra pas longtemps à son chagrin.
SEUN KUTI & EGYPT 80 – Many Things
19
A la tête de la grande famille Egypt 80, groupe autrefois mené par son défunt père, le benjamin des trois fils Kuti perpétue la tradition rythmiques afrobeat. Aussi, des nappes de cuivres puissantes viennent soutenir celui qui ne cesse de dénoncer à son tour les maux dont est victime l’Afrique: la corruption, le capitalisme occidental, les maladies, voire l’oppression… Dans « Many Things », la voix rugissante de Seun critique la dictature d’Obasanjo avec une énergie presque jubilatoire. On ne sait définitivement plus sur quel pied « danser ».
SJOB MOVEMENT – Love Affair
20
Si SJOB Movement est loin d’avoir atteint une renommée comparable à celle de Fela Kuti, l’influence de ce groupe sur la scène afrobeat était majeure dans les années 70. Fort de cuivres puissants et de rythmes endiablés, Prince Sina Adeyinka et ses acolytes nigérians n’auront eu de cesse d’engager leurs positions contestataires. Enregistré en 1977, le titre « Love Affair » est extrait de l’album « Friendship Train ». Il continue de faire danser les dancefloors afro disco, grâce à une production remarquable au regard des moyens engagés à l’époque.
SONNY OKOSUN’S OZIDDDI – Revolution
21
SUPER SWEET TALKS – Adjoa
22
Le highlife ghanéen, ici dans toute sa splendeur. « Adjoa », qui fut enregistré en Cote d’Ivoire, combinait éléments traditionnels africains et le funk alors très en vogue au début des années 80. Un titre incontournable de toute bonne séquence musicale dédiée à la musique highlife.
T.P ORCHESTRE POLY-RYTHMO DE COTONOU – Djanfa Magni
23
Depuis 1967, l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou distille un genre d’afro-fusion dynamique, « vaudouïsé », et parsemé de grands classiques. En dépit du changement incessant de ses membres au cours des années, le groupe aura su se forger une réputation solide et qui dépasse de très loin la sphère béninoise. La chanson « Djanfa Magni », interprétée en 1977 par Tidiane Koné, et que l’on peut traduire par « la trahison n’est pas bonne », fait l’objet de réeditions régulières mais aussi de remix portés par les diggers les plus chevronnés en matière de musique funk.
THE WELLIS BAND – Bindiga
24
1976 | Ghana Highlife Music |
TONY ALLEN – Afro Disco Beat
25
Fela confessait que jamais la musique afrobeat n’aurait vu le jour sans son batteur et directeur artistique historique. Et ce batteur n’était autre que Tony Allen qui, sans jamais chercher à relativiser cet aveu fort flatteur à son endroit, préférera mettre davantage l’accent sur les dissensions dans le cadre de leur collaboration. Allen rejetait notamment la radicalité politique de Fela dont il craignait les représailles. D’autant plus que le Black President n’était pas reconnu pour sa grande générosité à l’heure du partage des cachets. Ce motif récurent de conflit se soldera par un compromis artistique, incitant Allen à créer sa propre musique afin de générer à son tour des royautés. C’est ainsi que Fela lui produira quatre albums, dont « Jealousy » sorti en 1975. « Afro Disco Beat » est extrait de ce disque qui révèle les réelles préoccupations du batteur qui sont avant tout de divertir l’auditoire mais aussi d’expérimenter.
Playlist Afrobeat / Afro-Funk / Afro-Rock: La sélection Quel-DJ