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Playlist Musique Techno

50 titres intemporels pour alimenter votre DJ Set

Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de musique techno.

Née dans la ville post-industrielle de Détroit au milieu des années 80, la techno est héritière de la musique d’avant-garde. Instrumentale et répétitive, elle se distingue par une abondance de percussions, de sons synthétiques, ainsi que d’effets qui sont autant de matières sonores destinées à alimenter les DJ sets.
Ses pionniers, désabusés par la récupération commerciale du funk, s’appropriaient alors une nouvelle musique, festive, et libre. Leur créativité ainsi que leur idéalisme va rapidement capter l’attention de grandes scènes undergrounds. Notamment de Berlin ou de Manchester. Aussi, les rave-parties se développent avec succès.
Longtemps méprisée par les tenants de la culture de masse, la musique électronique fera finalement l’objet d’une inéluctable récupération à son tour.
Voici quelques références que nous souhaitons partager avec un public qui n’est pas nécessairement connaisseur.
Bonne (re) découverte !

Playlist Musique Techno

Dernière mise à jour:
29/04/25


L’école de Détroit: aux sources de la techno.

DJ ROLANDO — Knight Of The Jaguar

01
Sorti en 1999 sur Underground Resistance (UR049) sous l’alias Aztec Mystic, “Knight of the Jaguar” . À la lumière de son impact en club, le morceau est vite devenu un standard trans-scènes, joué aussi bien par les puristes que sur les grandes scènes de festivals. De fait, sa progression lente, ses timbres “cordes/synthé” quasi orchestraux et son esthétique “aztèque” en ont fait un evergreen techno, régulièrement re-pressé et toujours cité comme porte d’entrée idéale vers UR.

JEFF MILLS — The Bells

02
Sorti en 1997 sur Axis/ Purpose Maker, « The Bells » s’impose comme l’hymne techno par excellence : un motif de cloches martelé à 133-135 BPM, kicks secs, charleys tranchants, arrangement minimal et implacable pensé pour le mix. Jeff Mills, figure de la seconde vague de Detroit et cofondateur d’Underground Resistance, y condense son esthétique : tension, austérité, efficacité DJ-tool. Joué sans relâche à Tresor, au Fuse ou à Sonár, le titre devient un passage obligé des grands sets de fin de soirée, multiplié en versions live (909 + 303) et « Director’s Cut ». Classique transgénérationnel, il incarne la grammaire du peak-time techno : impact immédiat, architecture sobre, puissance collective.

LAURENT GARNIER — Crispy Bacon

03
Sorti en 1997 sur F Communications, “Crispy Bacon” s’impose comme un pic d’adrénaline taillé pour le peak-time. Joué sans relâche dans les sets de Garnier, du Rex au Tresor, le morceau devient un étendard de la techno française de la fin des 90s. Il est à la fois minimal dans l’écriture et maximal dans l’impact. Dès lors, il cristallise l’esthétique “industrielle-funk” de Garnier et demeure, à juste titre, l’un de ses titres les plus demandés sur les dancefloors comme dans les compilations best-of.

MODEL 500 — No Ufo’s

04
>Sorti sur le label Metroplex fondé par Juan Atkins, ce titre marque le véritable acte de naissance de la techno de Détroit. Enregistré sur un ensemble minimaliste de machines — Roland TR-808, Juno-60 et Yamaha DX100 —, il rompt avec l’électro futuriste de Cybotron afin d’ inventer une musique plus sèche, répétitive et mentale. Les paroles robotiques (« There won’t be no UFOs ») expriment à la fois la méfiance envers la technologie et le désenchantement urbain de la jeunesse noire américaine. D’abord diffusé sur les radios locales de Détroit avant d’être repéré par les clubs de Chicago et Londres, le morceau s’impose comme la première pierre du mouvement techno mondial.

PAPERCLIP PEOPLE — Throw

05
Classique signé par Carl Craig sous l’alias Paperclip People (1994), “Throw” est un long vortex house/techno bâti sur une ligne de basse hypnotique, des nappes d’orgue spiralées et un sample disco de Loleatta Holloway (“Hit and Run”, mix Walter Gibbons). Devenu l’un de ses titres-signatures — souvent cité parmi les plus grands morceaux dance — il a aussi connu une seconde vie via la reprise live puis studio d’LCD Soundsystem, qui a ravivé son aura crossover au tournant des années 2010.

ROBERT HOOD — Minimal Nation

06
À Détroit, en 1994, Robert Hood pose la grammaire de la minimal techno avec Minimal Nation (sorti d’abord sur Axis puis réédité sur M-Plant) : kick métronomique, quelques accords ascétiques, et des micro-variations qui hypnotisent la piste. Des titres comme « Acrylic », « Ride » ou « Unix » illustrent cette efficacité chirurgicale : retirer tout le superflu afin de laisser parler le groove brut. L’album est depuis considéré comme une pierre angulaire du genre et un repère permanent pour les DJs et producteurs, régulièrement remis en circulation via des rééditions élargies. Bref, un manifeste de sobriété qui continue d’alimenter les sets, de Berghain aux warehouses.
LAURENT GARNIER — Crispy Bacon (pochette)
MODEL 500 — No Ufo’s (pochette)
ROBERT HOOD — Minimal Nation (pochette)

Réputée pour son patrimoine musical, Detroit est aussi la ville de la Soul Music.

L’âge d’or Rave, Acid & Techno-Trance 90’s.

AGE OF LOVE — The Age Of Love (Charlotte De Witte & E. Sangiuliano Remix)

07
Il est parfois difficile, pour un public non averti, de mesurer l’impact d’un titre comme Age of Love au tournant des années 1990. La techno-trance naissante, portée par un Emmanuel Top omniprésent, annonçait alors une décennie de frénésie insouciante. Le morceau inondait compilations et séries cultes, de Dream Dance à Ultra Techno, inspirant d’innombrables réinterprétations, de Jam & Spoon à Solomun. Mais c’est sans doute Charlotte de Witte et Enrico Sangiuliano qui, en 2022, ont offert la plus belle renaissance de cet hymne. Leur relecture conserve la montée psychédélique originelle tout en insufflant des sonorités acid techno puissantes, une batterie lourde et des percussions épurées. Un hommage vibrant, moderne, conçu pour faire vibrer les foules. Come on, dance with me!

DAFT PUNK — Rollin’ & Scratchin’

08
Paru d’abord en 1995 sur Soma (12″ avec « Da Funk »), puis sur Homework en 1997, « Rollin’ & Scratchin’ » cristallise la face la plus abrasive du duo : 909 en surchauffe, larsens et distorsions qui poussent la boucle jusqu’à la transe. Héritier de l’esthétique rave et des set-tools techno à la Jeff Mills, le morceau s’impose en club comme un déflagrateur de peak-time : tension qui monte, breaks secs, retour de kick implacable. Minimal dans l’écriture, maximal dans l’impact, ce titre demeure un pivot « noise-techno » de la French Touch, encore redouté/réclamé sur les dancefloors.

DRAX LTD. II — Amphetamine

09
Sorti en 1994 sur Trope Recordings, Amphetamine de Thomas P. Heckmann — sous son alias Drax Ltd. II — est devenu un hymne absolu de la rave européenne. Composé en une nuit sur un Roland TB-303 et une TR-909, ce titre capture l’essence brute de la techno allemande des années 90 : rythme frénétique, acid-line saturée, montée hypnotique sans relâche. Joué dans tous les clubs d’Europe, de Mayday à Love Parade, il fut rapidement pressé à plus de 50 000 exemplaires, un record pour un track underground. Symbole d’une époque où la techno flirtait avec la transe, Amphetamine demeure l’un des morceaux les plus explosifs et reconnaissables du genre.

EMMANUEL TOP — Acid Phase

10
Sorti en 1994 sur Attack Records, Acid Phase reste l’un des sommets de la techno européenne des années 90. Ce morceau emblématique d’Emmanuel Top — figure majeure de la scène française — repose sur une unique ligne de TB-303 poussée à la transe par un beat hypnotique à 135 BPM. Minimaliste mais monumental, il symbolise la fusion entre acid, trance et techno à une époque charnière pour la culture rave. Véritable standard du genre, Acid Phase a marqué les clubs du monde entier et influence encore les producteurs actuels, trente ans après sa s

GREEN VELVET — The Stalker (I’m Losing My Mind)

11
Sorti en 1997 sur Relief Records, “The Stalker (I’m Losing My Mind)” incarne la face la plus minimale et parano de Green Velvet : kicks secs, charley acéré, basse filante et spoken-word glaçant qui campe un harceleur obsédé. Taillé pour les warehouses, le track devient un aimant à stroboscopes dans les sets des poids lourds techno/house de la fin des 90s. Relancé en 2008 par un remix massif de Laidback Luke, il réapparaît régulièrement en festival, preuve de sa longévité sur le dancefloor. Un classique dark-rave, entre ghetto house chicagoane et techno hypnotique, qui demeure une arme redoutable pour faire vriller la foule. Vétéran au look extravagant, indétrônable de notre top 50, est également responsable des puissants « Destination Unknown » et « Help Me » .

JOEY BELTRAM — Energy Flash

12
Sorti en 1990 sur R&S Records, “Energy Flash” impose la grammaire acid-techno : ligne TB-303 implacable, kick 4/4 sec, breaks minimalistes et samples murmurés “ecstasy” qui deviendront un code rave. À 19 ans seulement, le New-Yorkais Joey Beltram propulse l’esthétique belge/UK vers une noirceur hypnotique, loin des gimmicks festifs. Conséquemment, le titre s’installe en classique des warehouses et compilations des années 90, inspire une génération de producteurs et demeure un outil de peak-time pour les DJs. À ce jour, sa tension, sa sécheresse rythmique et son motif acide restent un mètre-étalon du noyau techno.

JOSH WINK — Higher State Of Consciousness

13
Né à Philadelphie, Josh Wink signe ici un classique acid-breaks devenu hymne rave. Sorti en 1995, le titre impose sa ligne TB-303 « tweekin’ », poussée en résonance et en balayages de filtre, sur des breaks nerveux plutôt qu’un kick 4/4. Le mix « Tweekin’ Acid Funk » s’impose comme version de référence, propulsant le morceau des clubs aux charts UK via une vague de remixes (Dex & Jonesey, puis reworks ultérieurs). Pièce didactique sur l’usage extrême de la 303 autant qu’un banger crossover, il cristallise l’esthétique acid des 90’s et demeure un tool redoutable pour tendre une piste avant l’explosion.

SIZE 9 — I’m Ready (Remix Version)

14
Sous son alias Size 9, le producteur américain Josh Wink signe en 1994 ce classique techno-acid sur le label Ovum Recordings. Porté par un vocal répétitif annonçant « I’m Ready », le morceau se distingue par sa tension croissante, ses nappes acides et sa rythmique tranchante, typiques de la scène rave américaine. Véritable hymne underground, il atteint la première place du classement Billboard Dance et sera remixé à plusieurs reprises, notamment par Eats Everything en 2018. Représentatif du style minimaliste et hypnotique de Wink, « I’m Ready » reste une référence majeure de la techno 90’s, encore jouée par de nombreux DJs aujourd’hui

SPEEDY J — Pull Over

15
Paru en 1991 sur Plus 8 Records, « Pull Over » révèle d’abord le producteur néerlandais Jochem Paap, alias Speedy J. Lequele s’avère particulièrement prolifique au cœur de la vague rave européenne. Porté par une ligne d’acide brutale, mais surtout son riff synthétique obsédant, ce morceau incarne très bien la rencontre entre techno de Detroit et énergie hardcore hollandaise. Il fera notamment les belles heures des innombrables compilations à l’estampille « Techno Party » et autres « Techno Ultra » du volume 1 au volume 50.

SVEN VÄTH VS ANTHONY ROTHER — Komm

16
Sorti en 2004 sur Cocoon Recordings, « Komm » réunit deux figures de la techno allemande : Sven Väth, icône de la scène de Francfort, et Anthony Rother, maître de l’électro futuriste. Le morceau s’impose par son vocal robotique et sa rythmique electro-tech tranchante, synthèse parfaite entre tension rave et froideur industrielle. Hymne des soirées Cocoon à Ibiza, il deviendra un classique du label, notamment grâce au remix de Gregor Tresher qui en accentue la dimension dancefloor. « Komm » illustre à la perfection la mutation de la techno allemande vers une esthétique cybernétique et hypnotique au milieu des années 2000.

THE MOD WHEEL — Spiritcatcher

17
Très longtemps, la setlist de Carl Cox intégrait ce son tribal techno dévastateur durant pas moins de dix minutes. Un track sorti sur maxi en 1996 sur le label britannique Evolution (EVO091). Tom Middleton, alias The Mod Wheel, y distille un long builder hypnotique, longtemps joué dans les sets house/techno de la seconde moitié des années 90, et cité parmi les “legendary technotracks”.
EMMANUEL TOP — Acid Phase (pochette)
GREEN VELVET — The Stalker (pochette)
SPEEDY J — Pull Over (pochette)

Cette section « nostalgie » ne vous donne t-elle pas envie de replonger dans les années 90? A cet effet, nous vous avons concocté l’ultime playlist généraliste et festive des années 90.

La techno minimale & hypnotique.

AMELIE LENS — Drift

18
Ancien modèle de mode, la DJ et productrice belge s’inscrit désormais parmi les poids lourds de la minimal techno. Les sets dark et acid, qu’elle exploite généralement sous fond de basses lourdes, lui ont notamment valu l’honneur de remixer en studio le morceau phare du label Drumcode « Teach Me ». Au sein de son propre label, Lenske, Amélie Lens a produit de jeunes artistes comme le français Airod. Côté mix, sa stature est internationale. Seule ou entourée d’autres artistes tels que sa compatriote Charlotte de Witte ou Ben Klock, la flamande sillonne les clubs et autres scènes de festivals du monde entier. Son passage au Sonar 2019 fut d’ailleurs particulièrement remarqué. A noter enfin que ce fabuleux « Drift » est sorti en 2017.

BEN KLOCK — Subzero

19
Témoin des raves qui ambiancaient l’Allemagne réunifiée des années 1990, Ben Klock s’impose comme l’un des piliers de la scène techno berlinoise. Résident du Berghain et producteur reconnu, il a collaboré avec des labels tels que BPitch Control et Ostgut Ton, qui éditera en 2009 son mythique Subzero. Ce morceau, véritable condensé du son “Berghain”, déploie un kick abyssal, des nappes métalliques glacées et une tension rythmique d’une rigueur hypnotique. Pensé pour le club, il symbolise la pureté et la discipline de la techno minimale allemande. Classé parmi les meilleurs titres techno de tous les temps, Subzero reste une référence intemporelle, toujours joué dans les plus grands festivals et sets internationaux.

INGRID, WAVESHAPE — Slow Motion (Original Mix)

20
Sorti en 2019 sur Waveshape Music, « Slow Motion » déroule une techno hypnotique mue par une ligne acid souple (TB-303-like), un break suspensif qui “fige le temps”, puis un drop sec et percussif taillé pour le peak-time. À la croisée acid / techno / progressive, le morceau joue sur la tension-relâchement : kick droit, hats ciselés, nappes en arrière-plan et automation progressive du filtre. Minimal dans l’écriture mais très efficace en club, il fonctionne aussi bien en transition montante qu’en ouverture de second acte de set. Une pièce performative plus que narrative, pensée pour tenir le floor.

JOEL MULL — Gallop

21
Solide pilier de la scène suédoise et proche de Drumcode, Joel Mull signe avec « Gallop » une techno de pic de nuit, sobre et irrésistiblement fonctionnelle. Le titre—paru chez Drumcode au milieu des années 2010—porte bien son nom : une ligne de basse « au galop », kick sec, charleys tranchants et boucles hypnotiques qui tendent le mix sans jamais l’encombrer. Pensé comme un vrai DJ-tool, il s’insère partout : montée progressive, break minimal, reprise percutante. Les chroniques insistent sur son efficacité en club et sur la patte Mull : précision, tension, et sens du groove utilitaire qui fait lever le floor sans artifice.

OLIVER HUNTEMANN — Tranquilizer

22
Sorti en 2011 sur Ideal Audio, Tranquilizer s’impose comme l’un des titres phares d’Oliver Huntemann, figure de la techno allemande issue de Hambourg. Le morceau, construit sur une ligne d’arpeggio hypnotique et un kick profond, incarne la rigueur minimale et la tension mentale propres à son univers. En 2019, le producteur relance le titre via Senso Sounds sous la forme de Tranquilizer 2.0, revisité par des artistes tels que Kobosil et Shlømo, confirmant son statut de classique contemporain des clubs berlinois. Ce titre illustre à merveille la techno introspective, froide et architecturée chère à Huntemann

PIG & DAN — On Edge (Original Mix)

23
Sorti à l’automne 2012 sur le label Tronic de Christian Smith, On Edge (Original Mix) incarne le versant hypnotique et épuré de Pig & Dan, duo techno britannique établi à Majorque. Le morceau repose sur un mid-tempo charpenté, où un groove circulaire et une basse souple installent une tension minimale mais continue – « simple yet phat », selon la note du label. Joué dans des clubs tels que Space Ibiza ou Womb Tokyo, il a marqué les sets progressifs du début des années 2010. Entre techno, tech-house et deep groove, On Edge condense le savoir-faire du duo : une production soignée, sans surenchère, guidée par la recherche d’un équilibre hypnotique et organique.

PLANETARY ASSAULT SYSTEMS — Booster

24
Publié en 1994 sur Planetary Funk Vol. 4 chez Peacefrog, « Booster » figure parmi les piliers de la techno britannique des années 90. Le morceau qui se construit sur un motif tribal et percussif, constituant un tunnel rythmique aux basses mécaniques et pensé pour le dancefloor. Devenu culte, il a inspiré plusieurs relectures, notamment par Surgeon et Octave One pour la série The Light Years Reworks (2016), confirmant son statut de classique intemporel de la techno industrielle et minimale.

PLASTIKMAN — Spastik

25
Paru en 1993 sous l’alias Plastikman de Richie Hawtin, « Spastik » sort d’abord sur Plus 8 / NovaMute et devient l’un des manifestes absolus de la techno minimale. Composé quasi exclusivement de percussions TR-909 en boucle, le morceau construit une tension hypnotique proche de la transe, souvent cité comme « holy grail of techno » et l’un des disques les plus célèbres des années 90. Longtemps utilisé par Hawtin comme moment clé de ses lives et compilé dans le coffret rétrospectif Arkives 1993-2010, « Spastik » reste une référence incontournable de la culture rave.

SAMUEL L SESSION — Can You Relate (Main Mix)

26
Sorti en 2007 sur le label suédois Soma Quality Recordings, « Can You Relate » illustre parfaitement la techno groovy et percussive de Samuel L Session, figure du son scandinave. Le Main Mix combine un riff old-school, une rythmique lente et hypnotique, et un vocal minimaliste qui interroge la connexion entre DJ et public. Utilisé comme outil de mix par de nombreux DJs, le morceau s’impose sur le dancefloor pour son intensité contenue et son efficacité mécanique. À mi-chemin entre techno de Detroit et minimal européenne, il reste l’un des titres les plus emblématiques du producteur.

SURGEON — Sleep

27
Publié en 2000 sur Dynamic Tension, Sleep (Ultra Violet) clôt l’album Body Request, sommet de la techno britannique signée Anthony Child alias Surgeon. Construit autour d’un motif sonar hypnotique et d’un groove loopy minimaliste, le morceau explore la frontière entre la rigueur industrielle et la transe mentale. Son ambiance crépusculaire, presque ambient en fin de parcours, en fait un titre culte des DJ sets de l’époque, repris dans plusieurs mixes essentiels. Fidèle à la philosophie sonore de Birmingham, « Sleep » illustre la recherche d’une techno à la fois physique, introspective et intemporelle.

VOLTE FACE — The Otherwise Central Zone

28
Paru en 2016 sur le label londonien Khemia Records, en split EP avec 3.14 (Autumn Equinox Edition), « The Otherwise Central Zone » représente la facette techno hypnotique du disque. Le morceau s’ouvre sur un bruitisme opaque, des voix de type « discours de cathédrale » et des bips cosmiques qui dérivent vers un tunnel rythmique puissant, taillé pour les dancefloors sombres. Pensé dans l’écosystème des soirées KAOS London, ce titre mêle techno mentale, dimension rituelle et atmosphère industrielle, jusqu’à une dissolution entropique qui en fait une arme de fin de set.
AMELIE LENS — Drift (pochette)
PLANETARY ASSAULT SYSTEMS — Booster (pochette)
INGRID, WAVESHAPE — Slow Motion (Pochette)

D’autres trésors Minimal Electro figurent dans notre playlist House Music.

Quelques classiques du dancefloor.

ADAM BEYER — Teach Me

29
Paru en 2014 sur Drumcode, “Teach Me” cristallise la griffe d’Adam Beyer : une ascension introspective sur plus de dix minutes, kicks fermes, stabs acérés et tension continue taillée pour le peak-time. À la lumière de son statut d’hymne du label, le titre a fait l’objet en 2019 d’une relecture signée Amelie Lens pour le 200e catalogue Drumcode : un “Main Mix” frontal, puis un “Acid Mix” mené par la 303, qui privilégient la puissance brute plutôt que l’ornement mélodique. De fait, entre héritage Drumcode et efficacité festival, “Teach Me” demeure un standard moderne, régulièrement rejoué par la scène techno internationale.

ALAN FITZPATRICK — For An Endless Night

30
Sorti en 2015 sur Drumcode, For An Endless Night résume l’essence même de la techno d’Alan Fitzpatrick : brute, émotionnelle et taillée pour les clubs. Présenté par le producteur britannique comme l’un de ses « premiers grands morceaux », il reste un pilier du catalogue du label d’Adam Beyer. Tout en conservant la rigueur rythmique et la tension hypnotique propres à la Drumcode, Fitzpatrick y insuffle une touche mélodique rare, presque nostalgique, qui confère au titre une profondeur intemporelle. Sa relecture par Jel Ford accentue encore l’impact scénique du morceau, devenu depuis un classique des sets techno modernes — toujours aussi efficace sur les dancefloors du monde entier.

DAVE CLARKE — Red 2 (Wisdom To The Wise)

31
Symbole de la techno britannique la plus brute, « Wisdom to the Wise », plus connu sous le nom de Red 2, s’impose dès 1994 comme un pilier des raves européennes. Dave Clarke, surnommé « The Baron of Techno », y condense tout l’esprit de la scène underground : une rythmique martiale, des breaks tranchants, et un motif vocal obsédant qui scande la transe industrielle naissante. Sorti sur le label Bush Records, le titre fut salué par DJ Mag comme « un manifeste sonore pour les puristes ». Réédité en 2013 sur Boysnoize Records avec des remixes de Marcel Dettmann, Steve Rachmad et Boys Noize lui-même, il retrouve sa pertinence sur les dancefloors contemporains. Véritable chef-d’œuvre intemporel, Red 2 demeure l’une des pierres angulaires de la techno européenne — un standard encore joué dans les sets de Ben Klock ou Nina Kraviz trente ans plus tard.

DAX J — Escape The System

32
Publié en 2015 sur le label berlinois ARTS Collective, Escape the System illustre la vision radicale de Dax J, figure montante de la techno industrielle. Conçu pour le prime time, ce titre au tempo soutenu déroule un groove linéaire et des nappes abrasives, pensées pour la destruction des dancefloors. Typique du son underground européen des années 2010, le morceau conjugue puissance mécanique, réverbérations métalliques et tension hypnotique continue. Adoubé par de nombreux DJs, il confirme l’esthétique rigoureuse du producteur londonien : une techno sans compromis, dense, immersive, qui repousse les limites du système… au sens propre comme au figuré.

ENRICO SANGIULIANO — Moon Rocks

33
Que de chemin parcouru par le milanais, depuis des débuts poussifs dans des raves illégales jusqu’au sommet de la scène techno internationale. « Moon Rocks » n’est pas étranger à cette formidable ascension, tant le morceau a été plébiscité et joué par les plus grands DJs pour ne citer que Adam Beyer, Nina Kraviz ou Space 92. C’est chez Drumcode que le DJ italien sortait, en 2016, ce morceau à la ligne de basse profonde, et dont la progression hypnotise toujours autant les foules réceptives. Sangiuliano renouvellera son exploit en 2018, avec un « Hidden T » de toute beauté, extrait de l’album Biomorph.

HARVEY MC KAY — First Strike From Mars (Original Mix)

34
Banger peak-time au groove implacable, “First Strike From Mars” aligne une basse roulante et des percussions métalliques qui serrent la tension mesure après mesure. Harvey McKay y concentre son écriture la plus efficace : breaks secs, montée progressive, puis déferlement de kicks et de stabs industriels qui aspirent la piste dans un tunnel hypnotique. Sorti au début des années 2010, le track a prospéré dans les sets techno musclés pour son impact immédiat et son mixdown massif — idéal pour basculer un dancefloor en pleine ébullition. Une pièce sans fioritures, pensée pour le club, qui résume la patte énergique et sombre du producteur écossais.

LEN FAKI — My Black Sheep

35
Sorti à l’origine en 2007 au moment du “breakthrough” de Len Faki, “My Black Sheep” s’impose comme un peak-time tool devenu classique des sets Berghain. Sa longévité est entérinée par l’EP 10 Years Anniversary Mixes sur Figure (2017). On note par ailleurs les relectures signées Truncate, Deetron et Jimmy Edgar, qui en soulignent tour à tour la puissance industrielle, la précision techno et une touche électro plus chromée. Un anthem minimal et musclé, encore massivement joué, qui relie la vague Ostgut des années 2000 à la techno contemporaine.

LUIGI MADONNA — Le Ly Land

36
Sorti sur Drumcode en 2016, ce morceau incarne parfaitement la patte de Luigi Madonna. Aussi, il semble fidèle à l’esthétique du label d’Adam Beyer, conjuguant énergie industrielle et contrôle rythmique absolu. Régulièrement joué dans les sets du label, il demeure un repère du son big-room des années 2010, à la fois sombre, précis et irrésistiblement dansant.

PAUL RITCH — Run Baby Run (Original Mix)

37
Sorti en 2013 sur Drumcode (DC115), ce morceau illustre la période la plus incisive de Paul Ritch, figure phare de la techno parisienne. “Run Baby Run” se distingue par son arpège hypnotique, ses percussions métalliques et une progression continue typique du label d’Adam Beyer. Plusieurs critiques (Paperblog, Decks.de, Beatport) saluent son énergie ascendante et la richesse de ses couches sonores, tandis que des DJ comme Mark Knight ou Cosmic Boys l’ont cité comme bombe de dancefloor. Véritable condensé du style Ritch — groove répétitif, tension dramatique, clarté de production — le titre s’impose comme une pièce maîtresse de la techno européenne des années 2010.

PERC — Look What Your Love Has Done To Me

38
Sorti en 2017 sur l’album Bitter Music (Perc Trax), « Look What Your Love Has Done To Me » marque la première fois où Ali Wells (Perc) pose ses propres paroles : un mantra de rupture, minimal et amer, scandé sur un kick martelé, strates métalliques et saturation EBM/indus. Salué par la presse comme l’un des sommets du disque (RA, Clash, The Quietus…), le track « tape » plus fort et recentre la piste, avec une énergie proche de l’electroclash. Conçu dans le climat post-Brexit, il condense l’esthétique rugueuse de Perc en un hymne cathartique — implacable en club, mémorable hors piste.

SAM PAGANINI — Rave

39
Fort de ses sets groovy et puissants, Sam Paganini fait parti des DJs les plus sollicités de la planète. Du Berhain Club de Berlin au Crobar de Buenos Aires, du festival Nl Awakening au Sziget en passant par Tomorrowland, l’artiste italien n’a de cesse d’étendre une popularité qui n’a fait que se décupler avec « Rave ». Ce tube techno majeur des années 2000, largement acclamé par la critique, a figuré durant de long mois parmi les plus fortes tendances Beatport. Aussi, parmi la musique techno la plus recherchée ou la plus cliquée à ce jour, « Rave » s’inscrit toujours en tête de gondole. Difficile donc d’éluder à la fois ce titre remontant à l’année 2014, comme cet figure emblématique du dancefloor, qui peut s’enorgueillir de signatures prestigieuses chez Plus8, Cocoon et Drumcode records.

SPACE 92 — Phobos (Original Mix)

40
Sorti en 2020 sur Perfekt Groove Recordings, « Phobos » a propulsé le producteur français Space 92 au sommet de la scène techno mondiale. Porté par une ligne de basse monumentale, un kick percutant et des montées atmosphériques dignes d’un film de science-fiction, le titre s’impose comme un modèle de techno “peak-time” moderne. Resté plus de 150 jours dans le Top 10 Beatport, il a marqué les sets de nombreux DJs avant d’être remixé par Ramon Tapia. Fusionnant puissance, mélancolie et mélodie cosmique, « Phobos » incarne à lui seul l’esthétique spatiale et émotionnelle propre à Space 92.

THOMAS HOFFKNECHT — Antaris

41
Sorti en 2021 sur Drumcode, le label d’Adam Beyer, « Antaris » signe la première apparition du producteur allemand Thomas Hoffknecht sur l’écurie suédoise. Inspiré par ses visites au planétarium de Hambourg, ce titre éponyme combine des nappes cosmiques à une rythmique martiale, typique de la techno “peak-time”. Le morceau développe un son brut, dense et hypnotique, hérité de Detroit mais teinté d’une atmosphère spatiale. Salué par la presse spécialisée, Antaris s’impose comme une montée en puissance continue, symbole de la nouvelle génération Drumcode, entre rigueur mécanique et exploration céleste.

VICTOR RUIZ — Clutch

42
Protagoniste de la scène techno au Brésil, jouissant d’une expérience internationale bien acquise, Victor Ruiz a conquis de nombreux adaptes en tant que DJ mais aussi en qualité de producteur. La sortie de « Clutch » chez Octopus Recordings en 2017 fit l’effet d’une bombe, intégrant notamment le Techno Top 5 sur Beatport. Courtisé pour un son industriel, à la bass line rapide et qu’il combine habilement avec ses racines exotiques, l’authentique Victor Ruiz officie régulièrement à Berlin où il semble se plaire.
ADAM BEYER — Teach Me (pochette)
ALAN FITZPATRICK — For An Endless Night (pochette)
SAM PAGANINI — Rave (pochette)

Et pourquoi ne pas réaliser un BLIND-TEST à partir de cette playlist ?

Techno mélodique & crossover

ARIL BRIKHA — Groove La Chord

43
Paru en 1998 sous l’alias Art Of Vengeance, Groove La Chord révèle au monde le son d’Aril Brikha, producteur suédo-iranien fasciné par la scène de Detroit. Conçu sur un Nord Lead en une seule prise, le morceau allie la chaleur analogique des accords soulful à une rythmique hypnotique et fluide — d’où son titre évocateur. Publié sur le label Fragile/Transmat de Derrick May, il incarne une passerelle parfaite entre la techno de Detroit et la sensibilité européenne. Longtemps célébré comme un modern classic, il demeure une référence intemporelle de la techno mélodique : simple, spirituelle et toujours taillée pour le dancefloor.

ARTBAT — Horizon

44
Sorti en 2021 sur leur label Upperground, Horizon incarne le son caractéristique d’ARTBAT : une techno mélodique aux accents cinématiques. Porté par une ligne de basse grondante, un kick massif et des nappes synthétiques planantes, le morceau évoque un voyage spatial, à mi-chemin entre tension et extase. Les critiques saluent son efficacité scénique et sa capacité à mêler puissance émotionnelle et rigueur de production. Hymne moderne pour les grandes scènes, Horizon illustre à la perfection la vision du duo ukrainien composé de Artur et Batis.

BORIS BREJCHA — Sad But True

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On reconnaît aisément le DJ allemand au masque carnavalesque arboré lors des sets High-Tech Minimal. Particulièrement sollicité par les organisateurs d’évènements techno, Boris Brejcha avait fait sensation lors d’un DJ Set retransmis en direct sur YouTube depuis le château de Fontainebleau. Aussi, cet habitué des grands évènements, tels que le Tomorrowland ou le festival français de « I Love Techno », se faisait connaître auprès du grand public en 2006 grâce à son single « Yellow Kitchen ». Son plus gros succès à ce jour, « Sad But True », est sorti en 2016 sur son propre label Fckng Serious. Il est à noter que le DJ hongrois Rttwlr consacre sur Youtube un mix représentatif et particulièrement suivi du style Brejda, illustré par des toons tels que Mickey Mouse. Les amateurs de minimal techno apprécieront ce bel hommage rendu.

GABRIEL ANANDA — Doppelwhipper

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Sorti en 2006 sur le label Karmarouge, Doppelwhipper propulse Gabriel Ananda au rang de figure majeure de la techno minimale allemande. Long morceau progressif de près de neuf minutes, il repose sur une boucle hypnotique et organique qui monte en intensité jusqu’à la transe. Porté par une basse chaude et un motif percussif entêtant, il conjugue puissance rave et élégance mélodique, caractéristiques du son de Cologne des années 2000. Joué par Richie Hawtin, Sven Väth et Laurent Garnier, il devint rapidement un classique de peak-time, salué comme « un monstre rythmique » par The Guardian et un des plus grands tracks techno européens du XXIᵉ siècle.

I HATE MODELS — Eternal Loneliness

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Paru en 2017 chez ARTS, Eternal Loneliness condense la signature d’I Hate Models. Une techno rave et mélodique, en outre, traversée de mélancolie et d’élans cathartiques. Sur près de dix minutes, l’arpège principal progresse en nappes saturées. Hymne du revival trance-techno de la fin des années 2010, le morceau est souvent cité comme sommet de sa période « authentique », capable d’unir rage, nostalgie et espoir sur le dancefloor.

MACEO PLEX — Conjure Dreams

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Américain d’origine cubaine, Maceo Plex a d’abord fréquenté les magasins de disques en tant que vendeur avant d’y faire livrer ses propres productions. Devenu incontournable de la scène EDM, son approche est dansante, certes, mais dark et peu soucieuse des stéréotypes marketing. Son évolution depuis ce remarquable « Conjure Dreams » (2014), augure un artiste qui se tournera davantage vers des expérimentations sonores que vers les lumières clubesques d’Ibiza. Dommage pour cet espagnol d’adoption depuis 2007…

OXIA — Domino

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Tout en écumant les raves parties de sa région grenobloise, Oxia bidouille des sons qui lui vaudront, dans les années 90, une relative notoriété dans le milieu underground. Les DAW, tel que FL Studio ne sont pas encore légion. Oxia compose d’abord sur un Atari ST et au synthé et s’inspirera d’un track de Patrick Chardonnet « Eve By Day » pour signer « Domino » sur le label Kompakt en 2006. Le recul est aujourd’hui suffisant pour réaliser à quel point « Domino », qui était joué en son temps par tous les grands DJs internationaux, surclasse le statut de hit. Il s’agit d’un véritable hymne que les hédonistes de toutes générations confondus, et issus du monde entier, célèbrent toujours sur les dancefloors avec une ferveur commune et libératrice.

PAUL KALKBRENNER — Dockyard

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Depuis le début des années 2000, Paul Kalkbrenner s’aventure dans un techno minimaliste, sachant allier finesse et ambiance lourde. Ce qui peut être perçu comme un rythme répétitif, voire binaire, s’apparenterait presque à une mise en transe taillée pour la piste de danse. Car, de toute évidence, la logique dansante est presque toujours respectée chez le DJ allemand. N’en témoigne que ce « Dockyard » de 2004, chanson sur laquelle la mélancolie latente ne saurait résister face à des accordéons frissonnants.
PAUL KALKBRENNER — Dockyard (pochette)
ARIL BRIKHA — Groove La Chord (pochette)
OXIA — Domino (pochette)

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