Quel-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de musique techno.
Née dans la ville post-industrielle de Détroit au milieu des années 80, la techno est héritière de la musique d’avant-garde. Instrumentale et répétitive, elle se distingue par une abondance de percussions, de sons synthétiques, ainsi que d’effets qui sont autant de matières sonores destinées à alimenter les DJ sets.
Ses pionniers, majoritairement noirs et désabusés par la récupération commerciale du funk, s’appropriaient alors une nouvelle musique, festive, et libre. Leur créativité ainsi que leur idéalisme va rapidement capter l’attention de grandes scènes undergrounds, notamment de Berlin ou de Manchester. Aussi, les rave-parties se développent avec succès.
Longtemps méprisée par les tenants de la culture de masse, la musique électronique fera finalement l’objet d’une inéluctable récupération à son tour. Mais la techno semble ne pas rompre avec le souci d’anonymat revendiqué par le mouvement.
Voici quelques références que nous souhaitons partager avec un public qui n’est pas nécessairement connaisseur.
Bonne (re) découverte !
Dernière mise à jour: 27/10/23
D – G
Derrière le pseudonyme de Da Hool se dissimule une figure du mouvement techno underground: Frank Tomiczek, également surnommé DJ Hoooligan. A l’avènement d’une culture clubbing bien plus huppée que celle des raves, ce dernier fonde alors son label et produira en 1998 le légendaire « Meet Her At The Love parade ». Un morceau devenu mainstream, de fait. Mais toute la jeunesse electro voyait se cristalliser, à sa sortie, un mouvement qu’elle allait enfin pouvoir s’approprier. Par ailleurs, « Meet Her At The Loveparade » devient en 1998, l’hymne de la Love Parade en Allemagne, mais aussi celle de la Techno Parade parisienne qui ont ensemble très largement contribué à la promotion de la culture électronique. Un souvenir important, en somme, pour tous les témoins nostalgiques d’une belle période de fête. Dans la même veine que ce titre iconique, notons également le tube « Cream » du DJ italien Federico Franchi.
En bon patron de la techno de Hambourg, Oliver Huntemann développe une vision synthétique, obscure, mais exempte des recettes minimalistes généralement surexploitées. Sa musique est sensible, profonde, et d’une efficacité redoutable tant elle transporte l’auditeur. Hit sans fioriture, « Tranquilizer » s’impose comme un classique de la musique techno des années 2010.