logo QuelDJ

Playlist Musiques Blues

50 classiques incontournables pour votre réception.


Q-DJ est heureux de vous présenter sa playlist de Musiques Blues.

Du Delta acoustique au Chicago électrique, en passant par le Texas et le West Side, voici 50 titres “standards” qui couvrent un siècle d’histoire : artistes majeurs, morceaux signatures, années et styles clés. Sélection limitée à un titre par artiste pour une cohérence maximale.

Bonne (re)découverte !

Dernière mise à jour : 06/09/2025


ALBERT COLLINS – If Trouble Was Money

01

Attaque sèche. Main droite glaciale. Puis le “Iceman” laisse traîner les notes, avec ce sustain mordant. La rythmique reste sèche, donc tout respire. Le texte, lui, parle clair : dettes, fardeaux, ironie amère. Par ailleurs, les breaks posent la voix avant de relancer la Telecaster au capodastre haut. De fait, la tension vient du placement, pas de la vitesse. À l’instant crucial, Collins étire, pince, se tait. C’est dire la maîtrise. En somme, un shuffle texan de 1978 qui fixe le son Alligator : moderne, direct, sans gras.

ALBERT KING – I’ll Play the Blues for You

02

Le tempo s’affale comme un fauteuil club. La Flying V trace des arcs lents. Vibrato large, respiration. Le chant dit l’essentiel, sans pathos. Ensuite, la section Stax cale un groove serré ; cuivres parcimonieux, kick sec. À la lumière de ces choix, chaque réponse de guitare sonne comme une réplique d’acteur. De fait, l’économie devient style. Rien d’esbroufe, tout d’âme. En somme, un slow West Side de 1972 qui résume l’esthétique King : peu de notes, beaucoup de sens.

B.B. KING – The Thrill Is Gone

03

Cordes voilées. Nuit bleue. Puis B.B. raconte, posé, derrière le temps. Lucille répond avec un vibrato quasi vocal. Par ailleurs, l’arrangement élargit l’espace : batterie feutrée, basse ronde, touches d’orchestre. Cela dit, le langage reste 100 % blues : notes cibles, respiration, relances mesurées. C’est pourquoi la chanson a franchi les barrières radio. En somme, une ballade orchestrale de 1969 qui fait pont entre blues et soul sans rien concéder.

ALBERT KING – I’ll Play the Blues for (pochette)

Playlist Musique blues BB KING – The Thrill Is Gone  (pochette)

BESSIE SMITH – Downhearted Blues (pochette)


BESSIE SMITH – Downhearted Blues

04

Voix majestueuse. Diction parfaite. Piano dry. D’abord, le texte pose la douleur avec une dignité rare. Ensuite, la ligne mélodique s’inscrit comme une évidence. À l’image de son époque, tout tient en peu de moyens et beaucoup d’intention. De fait, la projection porte sans forcer. Par contraste, les silences pèsent autant que les mots. En somme, un enregistrement fondateur de 1923 : matrice du blues urbain, et modèle pour les chanteuses à venir.

BIG BILL BROONZY – Key to the Highway

05

Ici, le 8 mesures change la donne. Flux plus court, plus pressant. Broonzy chante droit. La guitare, elle, tricote un rag souple. À la suite des versions de 1941 puis 1946, le titre s’impose comme standard. Par ailleurs, l’aller-retour basse/accords simule un petit orchestre. De fait, le morceau fait pont entre Delta et ville. En somme, un classique de route : peu de mots, beaucoup d’allure.

BIG JOE WILLIAMS – Baby Please Don’t Go

06

Guitare à neuf cordes. Transe carrée. Le motif tourne, insiste, ronge. Ensuite, la voix harangue. Sans décor, l’urgence s’installe. Par ailleurs, les micro-variations de tempo suffisent à créer le mouvement. D’où l’hypnose. De fait, ce canevas deviendra un riff fondateur du rock électrique. En somme, une prière obstinée de 1935 : rude, minimale, irrésistible.

BIG WALTER HORTON – Easy

07

Tout est dans le timbre. Rond, feutré, tenu. Horton joue à l’intérieur des notes. Altérations précises, swing moelleux. Ensuite, le groupe soutient en retrait, juste ce qu’il faut. Par conséquent, l’harmonica chante, jamais ne crie. À l’inverse d’approches démonstratives, le récit avance par nuances. En somme, une leçon de Chicago harp : “less is more” dès 1953, puis reconfirmée en 1969.

BLIND WILLIE JOHNSON – Nobody’s Fault But Mine

08

Guitare slide tranchante. Voix profonde, quasi prêche. Le motif appelle-répond, sans décor superflu. À première vue modeste, ce 78 tours de 1927 a pourtant valeur de document : gospel-blues à l’os, main droite implacable. Par ailleurs, la scansion transforme l’aveu en rituel. De fait, le morceau irrigue folk, rock et blues moderne. En somme, un pilier spirituel dont l’austérité fait la force.

BIG BILL BROONZY – Key to the Highway (pochette)

CHARLES BROWN – Driftin’ Blues (pochette)

CHARLEY PATTON – Spoonful Blues (pochette)


BUDDY GUY – Stone Crazy

09

Tension continue. Murmure, puis explosion. La Strat coupe le son, repart, surjoue les contrastes. Ensuite, la voix déraille à l’unisson. Par ailleurs, les silences deviennent armes dramatiques. C’est dire l’influence sur Hendrix et SRV. De fait, le West Side flirte ici avec l’électricité rock. En somme, un manifeste scénique né en 1962 et sculpté tout au long des années 70.

BUKKA WHITE – Aberdeen Mississippi Blues

10

Résonateur, pouce lourd. La pulsation marche, sèche. Le chant, direct, muscle le récit de route. Ensuite, les figures de slide accrochent le métal. Par ailleurs, la carrure reste souple : tempo humain, souffle audible. De fait, l’illusion d’un train se crée sans batterie. En somme, un Delta blues de 1940 qui résume le mouvement en marche vers la ville.wing ; guitare et section cuivre survoltées.

CHARLES BROWN – Driftin’ Blues

11

Piano velours. Voix feutrée. West Coast en smoking. Le tempo traîne juste assez. Ensuite, les accords mineurs ouvrent des fenêtres “lounge”. Par ailleurs, la ligne mélodique reste d’une sobriété exemplaire ; rien ne déborde. De fait, c’est le modèle du blues urbain élégant. En somme, un classique de 1945 : classe naturelle et douleur contenue.

CHARLEY PATTON – Spoonful Blues

12

Grain rêche. Guitare nerveuse. Patton projette comme au fond d’un hangar. Ensuite, la métrique claudique à peine, donc la tension grimpe. Par ailleurs, le texte joue l’allusion plutôt que l’explicite. De fait, l’ambiguïté nourrit la légende. En somme, un 78 tours de 1929 qui fixe l’esthétique Delta : rudesse, intensité, mystère.

EARL HOOKER – Earl’s Boogie

13

Slide incandescent. Son clair, tranchant. D’abord, Hooker déroule un boogie sans chant : tout passe par la guitare. Ensuite, les chorus montent par paliers, jamais par surenchère. Par ailleurs, le vibrato main gauche reste d’une rectitude chirurgicale. De fait, Chicago bascule dans la virtuosité moderne. En somme, un instrumental des débuts des années 1950 (autour de 1953) qui fait école.

EDDIE BOYD – Five Long Years

14

Piano en avant. Tempo lent, implacable. Le texte raconte le labeur, la déception, sans plainte inutile. Ensuite, le solo reste à hauteur d’homme : notes choisies, pas de tape-à-l’œil. Par ailleurs, la structure offre des respirations claires au chant. De fait, le standard accepte mille reprises sans perdre sa dignité. En somme, un slow emblématique de 1952 : sobre, durable.

Playlist Musique Blues ELMORE JAMES – Dust My Broom (pochette)

ETTA JAMES – I’d Rather Go Blind (pochette)

FREDDIE KING – Have You Ever Loved a Woman (pochette)


ELMORE JAMES – Dust My Broom

15

Accord ouvert. Slide en scie circulaire. Le riff, matriciel, coupe la pièce en deux. Ensuite, la rythmique balance façon shuffle nerveux. Par ailleurs, le chant projette sans détour. De fait, tout Chicago branchera son ampli sur ce motif. En somme, un classique de 1951 : le Delta électrifié à la prise, brut.

ETTA JAMES – I’d Rather Go Blind

16

Ballade nue. Voix blessée, tenue. Les chœurs entrent tard, à bon escient. Ensuite, la basse dessine l’émotion en creux. Par ailleurs, le texte ne surjoue rien ; chaque mot pèse. De fait, l’arrangement laisse Etta gouverner la pièce. En somme, un standard de 1967 : blues-soul en apnée, et sommet d’interprète.

FREDDIE KING – Have You Ever Loved a Woman

17

Chant éraillé. Guitare en pleurs. Le Texas se fait confessionnal. Ensuite, le phrasé, serré, évite l’emphase. Par ailleurs, les réponses de guitare commentent la voix, jamais ne l’écrasent. De fait, le crescendo reste humain. En somme, un slow tendu de 1960 : modèle repris à l’infini, Clapton en tête.

GUITAR SLIM – The Things That I Used to Do

18

Intro sèche. Reverb énorme. Solo électrique comme une gifle. Ensuite, la voix prêche, soutenue par une section qui respire. Par ailleurs, la production Ray Charles donne de l’air aux guitares. De fait, la modernité saute aux oreilles : c’est déjà le son 50’s du rock naissant. En somme, un jalon 1953-54 : flamboyant, décisif.

HOWLIN’ WOLF – Smokestack Lightnin’

19

Ostinato hypnose. Guitare en plainte aiguë. La voix, caverneuse, avance comme un train de nuit. Ensuite, l’harmonica raye l’horizon. Par ailleurs, la structure quasi statique accentue l’obsession. De fait, le morceau tient par le timbre et la répétition. En somme, un pilier de 1956 : le Chicago blues à l’état de transe.

HOUND DOG TAYLOR – Wild About You Baby

20

Trio brut. Slide sans filtre. D’abord, le drive remplace la politesse. Ensuite, la caisse claire fouette le tempo ; pas de gras. Par ailleurs, les Twin Tones avalent le spectre médium. De fait, le garage rencontre le South Side. En somme, un uppercut de 1971 : culte, crade, jubilatoire.

J.B. LENOIR – Alabama Blues

21

Guitare sèche. Timbre haut. Le commentaire social s’avance sans détour. Ensuite, les réponses instrumentales restent minimalistes. Par ailleurs, la diction nette tranche avec la douceur de l’accompagnement. De fait, l’émotion vient de la retenue. En somme, un chant engagé de 1965 : calme en surface, dur au centre.

HOWLIN’ WOLF – Smokestack Lightnin’ (pochette)

HOUND DOG TAYLOR – Wild About You Baby (pochette)

Playlist Musique Blues J.B. LENOIR – Alabama Blues (pochette)


JIMMY REED – Bright Lights, Big City

22

Shuffle urbain. Harmonica planant. La guitare marque l’afterbeat, tranquille. Ensuite, la ligne vocale glisse, quasi nonchalante. Par ailleurs, le hook tient en trois mots. De fait, c’est l’hymne des bars de Chicago. En somme, un classique de 1961 : simple, irrésistible, durable.

JIMMY ROGERS – Walking By Myself

23

Groove souple. Guitare fine. Le chant avance, droit, sans grimace. Ensuite, les interventions restent courtes, efficaces. Par ailleurs, la rythmique respire large ; ça balance sans forcer. De fait, le standard s’impose par l’évidence. En somme, un Chess mid-50s (1956) qui a traversé le temps sans se rider.

JOHN LEE HOOKER – Boogie Chillen’

24

Un homme, une guitare, un battement de pied. Et ça suffit. Le motif parle en boucle, la voix narre. Ensuite, la dynamique se joue au souffle. Par ailleurs, le “Hooker beat” devient signature : libre, hypnotique. De fait, l’histoire est en marche. En somme, un solo incandescent de 1948 : minimal, total.

JUNIOR WELLS – Hoodoo Man Blues

25

Club sound. Orgue discret. Guitare en feutre (Guy). Le shuffle coule sans aspérité. Ensuite, l’harmonica dit plus qu’il ne montre. Par ailleurs, la prise “live in studio” garde le grain. De fait, c’est le manifeste du Chicago moderne. En somme, un album-titre 1965 qui a défini l’esthétique du genre.

KOKO TAYLOR – Wang Dang Doodle

26

Énergie brute. Texte festif, noms qui claquent. La voix gronde, souveraine. Ensuite, la section pousse à bloc. Par ailleurs, l’écriture Dixon cadre le chaos avec science. De fait, la fête tient debout. En somme, un coup de reine de 1965 : Chicago rugit, Koko règne.

LEROY CARR – How Long, How Long Blues

27

Piano coulé. Voix douce-amère. Le duo avec Scrapper Blackwell respire. Ensuite, la mélodie reste en tête, sans force. Par ailleurs, l’élégance précède le drame. De fait, c’est le patron du blues urbain pré-guerre. En somme, un 78 tours de 1928 qui a fait école jusqu’au jazz.

LIGHTNIN’ HOPKINS – Mojo Hand

28

Riff incantatoire. Voix chaude, détachée. La guitare claque en arrière du temps. Ensuite, les couplets tournent comme un sort. Par ailleurs, le minimalisme hypnotise. De fait, le Texas blues se fait mantra. En somme, un classique de 1960 : sec, entêtant, magnétique.

LITTLE WALTER – My Babe

29

Hook vocal imparable. Harmonica star. La rythmique marche droit. Ensuite, Walter tresse contre-chants et fills avec une aisance insolente. Par ailleurs, l’écriture Dixon frôle le gospel détourné. De fait, c’est un hymne radiophonique sans perdre l’âme. En somme, un Checker de 1955 : moderne et populaire.

LUTHER ALLISON – Cherry Red Wine

30

Slow tendu. Chant habité. La guitare pleure long, sans bavardage. Ensuite, le groupe laisse de l’air. Par ailleurs, les paroles frappent juste, sans emphase. De fait, le retour 90s se joue sur l’intensité, pas sur la vitesse. En somme, un cri de 1995 : grand, simple, poignant.

JIMMY REED – Bright Lights, Big City (pochette)

Playlist Musique blues LIGHTNIN’ HOPKINS – Mojo Hand (pochette)

Playlist Musique blues LUTHER ALLISON – Cherry Red Wine (pochette)


MAGIC SAM – All Your Love

31

Reverb claire. Guitare chantante, vibrato serré. Le West Side prend des couleurs pop sans se renier. Ensuite, la voix glisse au-dessus d’une rythmique nerveuse. Par ailleurs, la version Cobra de 1957 pose le thème ; celle de 1967 l’affine. De fait, le standard gagne en élégance. En somme, une leçon de concision intemporelle.

MEMPHIS MINNIE – Me and My Chauffeur Blues

32

Tranchant rural. Voix ferme, ingénieuse. La guitare souligne chaque réplique. Ensuite, le rythme trotte, précis. Par ailleurs, le sous-texte d’indépendance affleure, sans slogan. De fait, Minnie impose un regard et un style. En somme, un classique de 1941 : mordant et visionnaire.

MISSISSIPPI FRED MCDOWELL – You Gotta Move

33

Spiritual à la bouteille. Slide rugueux. Le motif avance comme une marche. Ensuite, la voix creuse l’espace. Par ailleurs, la version acoustique de 1965 garde la poussière ; l’électrique de 1969, la braise. De fait, le message reste nu. En somme, un sermon de poche : humble et puissant.

MISSISSIPPI SHEIKS – Sitting On Top Of The World

34

Mélodie souveraine. Guitare pionnière. Le chant reste posé, presque souriant. Ensuite, les couplets déroulent l’ironie douce-amère. Par ailleurs, la forme accepte tous les tempos. De fait, jazz, country et blues s’y saluent. En somme, un 78 tours de 1930 : standard universel.

MUDDY WATERS – Hoochie Coochie Man

35

Riff canonique. Arrêts-reprises millimétrés. Le récit de puissance avance au pas. Ensuite, l’harmonica perce le mur. Par ailleurs, la voix de Muddy impose, sans crier. De fait, Dixon tient la dramaturgie d’une main sûre. En somme, un Chess de 1954 : totem masculin du Chicago blues.

Playlist Musique blues JOHN LEE HOOKER – Boogie Chillen’ (pochette)

MEMPHIS MINNIE – Me and My Chauffeur Blues (pochette)

Playlist Musique blues MISSISSIPPI FRED MCDOWELL – You Gotta Move (pochette)


OTIS RUSH – I Can’t Quit You Baby

36

Tension électrique. Vibrato fauve. Le chant brûle à la même température que la guitare. Ensuite, les cuivres Cobra cadrent l’orage. Par ailleurs, la dramaturgie ne faiblit jamais. De fait, le West Side atteint son apogée. En somme, un chef-d’œuvre de 1956 : dramatique, décisif.

OTIS SPANN – It Must Have Been the Devil

37

Piano hanté. Main gauche lourde, droite plaintive. Le chant, voilé, tranche la pénombre. Ensuite, la guitare enrobe sans voler la scène. Par ailleurs, l’ombre de Muddy plane. De fait, Spann incarne l’âme du Chicago band. En somme, un classique gravé dès 1954 puis repris en 1960 : profond, nocturne.

ROBERT JOHNSON – Cross Road Blues

38

Pied qui bat. Picking nerveux. La voix fend la surface. Ensuite, les turnarounds tombent comme des couperets. Par ailleurs, le mythe du carrefour ajoute au frisson sans l’expliquer. De fait, la modernité tient dans l’économie. En somme, un Vocalion de 1936 : court, aigu, immense.

ROBERT NIGHTHAWK – Sweet Black Angel

39

Slide coulé. Diction en velours. Le tempo marche, sans flafla. Ensuite, les chorus glissent comme sur des rails. Par ailleurs, la reprise électrique réécrit la version antérieure. De fait, 1938 puis 1951 fixent le modèle qui inspirera Elmore James. En somme, un jalon discret et crucial.

ROBERT PETWAY – Catfish Blues

40

Riff souterrain. Voix rauque. La métrique pousse en avant. Ensuite, les réponses de guitare résonnent comme des appels. Par ailleurs, l’ossature accepte toutes les mutations (Muddy, Hendrix). De fait, l’eau du Delta alimente tout le réseau. En somme, un 78 tours de 1941 : source vive.

MUDDY WATERS – Hoochie Coochie Man (pochette)

OTIS SPANN – It Must Have Been the Devil (pochette)

ROBERT JOHNSON – Cross Road Blues (pochette)


SAINT LOUIS JIMMY – Going Down Slow

41

Tempo de convoi. Chant grave, résigné. Les paroles dressent le bilan sans pathos. Ensuite, la guitare commente en retrait. Par ailleurs, chaque couplet pèse son poids. De fait, le standard devient rituel d’adieu. En somme, une pièce maîtresse de 1941 : lente, digne, définitive.

SKIP JAMES – Hard Time Killin’ Floor Blues

42

Timbre haut. Accord en ré mineur ouvert. Le monde se rétrécit autour de la voix. Ensuite, la guitare trace des cercles. Par ailleurs, le souffle froid de la Dépression traverse la prise. De fait, l’épure glace. En somme, un Paramount de 1931 : fragile et indélébile.

SON HOUSE – Death Letter Blues

43

Bottleneck furieux. Voix prophétique. Le récit avance à haches levées. Ensuite, la main droite martèle. Par ailleurs, la re-création de 1965 garde la poussière du Delta. De fait, le deuil devient transe. En somme, un monument tardif : brut, viscéral, nécessaire.

SONNY BOY WILLIAMSON I – Good Morning, School Girl

44

Harmonica premier style. Chant souple. La guitare griffe en réponse. Ensuite, le groove trotte, presque country. Par ailleurs, le thème deviendra standard instantané. De fait, tout le monde l’adopte, chacun le plie. En somme, un Bluebird de 1937 : simple, frais, fondateur.

SONNY BOY WILLIAMSON II – Help Me

45

Riff d’orgue entêtant. Harmonica narquois. Le tempo marche sur l’afterbeat. Ensuite, la voix joue l’ironie. Par ailleurs, l’économie de moyens frôle la pop sans quitter Chicago. De fait, la boucle hypnotise. En somme, un Checker de 1963 : urbain, magnétique.

ROBERT NIGHTHAWK – Sweet Black Angel (pochette)

SONNY BOY WILLIAMSON I – Good Morning, School Girl (pochette)

STEVIE RAY VAUGHAN – Pride and Joy (pochette)


STEVIE RAY VAUGHAN – Pride and Joy

46

Texas shuffle haut voltage. Main droite au fouet. La Strat claque, serrée. Ensuite, le chant roule, confiant. Par ailleurs, la section rythmique garde le boogie sur des rails. De fait, le son SRV est là : gras, précis, énergique. En somme, un single de 1983 : carte de visite parfaite.

TAMPA RED – It Hurts Me Too

47

Mélodie poignante. Slide soyeux. Le chant, tendre, porte la plainte. Ensuite, la rythmique laisse flotter le temps. Par ailleurs, deux balises s’imposent : 1940 puis 1949. De fait, chaque reprise gardera cette clarté mélodique. En somme, un standard éternel : simple et bouleversant.

T-BONE WALKER – Call It Stormy Monday

48

Guitare électrique en smoking. Voix détachée. Les substitutions jazzy posent l’élégance. Ensuite, le solo dessine, n’appuie jamais. Par ailleurs, la rythmique brosse un ciel d’orage sans éclairs gratuits. De fait, le slow-blues “classe” a son archétype. En somme, un 1947 Black & White : chic et profond.

TOMMY JOHNSON – Big Road Blues

49

Timbre clair, inquiet. Guitare vive. Le motif file comme une route en été. Ensuite, les couplets resserrent la boucle. Par ailleurs, la carrure laisse place aux inflexions de voix. De fait, le modèle sera repris partout. En somme, un 78 tours de 1928 : nerveux, lumineux, capital.

LOWELL FULSON – Reconsider Baby

50

Blues de velours. Saxophones clairs, guitare limpide. Le chant reste posé, ferme. Ensuite, les breaks aèrent le récit. Par ailleurs, la ligne harmonique accueille un solo sobre. De fait, West Coast et Texas se serrent la main. En somme, un Checker de 1954 : classe naturelle, standard immense.


Playlist Musiques Blues : La sélection de Quel-DJ

À voir également :
Explorez le jazz à travers une selection de 50 titres majeurs
Passez côté manouche et (re)découvrez notre sélection de références
Poursuivez l’experience avec la playlist absolue de Rhythm and blues classique.
Et pourquoi ne pas utiliser cette playlist pour organiser un blind-test musical?
Musique sensuelle pour les lovers